Bonjour,
En dehors de la vision romancée de Maurice Druon, est-ce que l'on connaît les détails de la vie et des sentiments de la reine Clémence durant son veuvage ?

Je sais qu'elle prit le voile, en 1318, au couvent des Dominicaines d'Aix en Provence, et que dans son testament (du 05/10/1328), elle institua comme son héritier son neveu Humbert. Elle mourut dans l'hôtel du Temple à Paris le 12/10/1328

Selon l'Atlas des Rois de France, Clémence de Hongrie aurait été fort chagrinée de la mort de son époux, puis de celle de son fils, aussi aurait-elle manifesté une grande prodigalité. Sermonnée par le Pape Jean XXII, elle se retire au couvent de Sainte-Marie de Nazareth à Aix-en-Provence.

Toujours selon la même source, il est dit que la reine serait morte en laissant derrière elle de nombreuses dettes. Pour les éponger, ses meubles, ses linges, ses vaisselles et ses chevaux ont dû être vendus.

Or, il est aussi écrit que ses bijoux ont été examinés par des orfèvres puis vendus, au lieu de regagner le Trésor royal. Il en fut ainsi pour ses couronnes, dont une ornée de joyaux de Perse. Une autre reviendra à Philippe V. Une bague aurait même été vendue à la compagnie italienne Bardi.

Ce que j'aimerais savoir, c'est s'il était vraiment de coutume que les joyaux d'une reine pouvait être d'abord estimés pour une vente probable, plutôt que de réintégrer la caisse royale.

Merci pour ces réponses, qui rejoignent à peu près les thèses de Druon.

Bonjour,
Je vois que ce topic est vieux, mais je suis tombée dessus par hasard en effectuant des recherches sur Clémence de Hongrie.
Je voulais juste préciser que Clémence n'a jamais prit le voile au couvent de Notre Dame de Nazareth, bien que les liens importants qui l'unissait à ce couvent ont fait croire, à tort, que c'était le cas.

C'est son coeur qui y fut inhumé.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il a été dit que c'est elle qui introduit la fourchette à la table de France (chez ces rustauds de capétiens)
fourchette primitive à deux ou trois dents pour prendre et non porter à la bouche

Tiens, je croyais que c'était Henri III.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je confirme, dans son testament il est cité "une fourchette en or" !

Mais la fourchette servait elle à manger ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Aucune précision à ce sujet. D'après mes recherches, les fourchettes de l'époque étaient surtout destinées à manger (?)/ saisir (?) les fruits. Je me renseigne.

Concernant des informations sur Clémence de Hongrie, vous en trouverez peu, mais Clemenza von Ungarn, Königin von Frankreich d'Huffelmann est à lire absolument pour connaitre la vie de la reine. Bien qu'ancien, il est très complet. Le seul problème reste la barrière de la langue : il faut en effet maîtriser l'allemand... ( Sinon il faut attendre mon mémoire ! )

Plus sérieusement, à propos de la vente de ses biens : Clémence est morte sans descendance. Les biens non donnés en héritage ont été vendus. Ce sont ses propres biens, pas des "prêts" issus du Trésor de la couronne donc il semblerait normal qu'ils ne reviennent pas à la couronne. En revanche, l'usage est de vendre prioritairement les biens aux proches et parents du defunt, usage respecté dans le cas de Clémence.