Daniele Barbaro est mentionné trois fois dans Paolo Sarpi,
Histoire du Concile de Trente, Traduction française de Pierre-François Le Courayer (1736), Edition commentée par Marie Viallon et Bernard Dompnier, Champion, Paris, 2002, et une fois supplémentaire dans l'index :
Citer :
[Page 833 :] Dans la Congrégation du 8 de Juillet [1562], Daniel Barbaro patriarche d'Aquilée dit en donnant son suffrage : Que la nouvelle étant venue de la paix faite en France, & y aiant lieu de croire que les Evêques de ce Royaume viendroient bientôt, il seroit bon d'attendre à leur arrivée à traiter les Dogmes. Mais comme cette proposition ne fut appuyée de personne & pas même des Ambassadeurs François, elle tomba d'elle-même.
Citer :
[Page 871, septembre 1562] Le Cardinal Madruce, qui parla le premier, approuva sans exception la concession du Calice [L'empereur d'Allemagne souhaitaient que l'on rétablisse la communion sous les deux espèces pour calmer le mécontentement de certains de ses sujets, notamment les hongrois]. Les trois patriarches de Jérusalem, d'Aquilée, & de Venise furent pour un refus absolu.
Citer :
[Page 1009, janvier 1563] L'on chargea en même tems les Cardinaux de Lorraine & Madruce de retoucher le Décret de la Résidence, conjointement avec les Pères qu'ils jugeroient à propos de s'associer (note 15 : Selon le journal de l'Evêque de Verdun, ce furent le Patriarche d'Aquilé, les Archevêques d[...])
Citer :
[Index, page 1362 :] BARBARO, Daniele (8 février 1514-13 avril 1570) né et mort à Venise. Issu d'une riche famille patricienne de Venise, inscrite au Livre d'Or. Il fait des études à l'universté de Padoue auprès de Benedetto Lampridio qui le forme au travail philologique sur les textes grecs originaux d'Aristoste, il étudie la philosophie, les mathématiques, l'astronomie et commente Vitruve. Le 19 septembre 1540, il passe son doctorat ès arts mais reste à Padoue pour étudier, jusqu'en 1545, quand la République lui confie sa première charge comme surintendant au jardin botanique de l'université de Padoue. Le 12 octobre 1548, il est ambassadeur à la cour d'Angleterre. Le Sénat vénitien ayant sollicité de Giovanni Grimani qu'il choisisse son successeur pour éviter d'ouvrir une succession, Barbaro est élu patriarche d'Aquileia le 17 mai 1550. A peine rentré d'Angleterre, il doit se rendre au concile de Trente que Jules III vient de convoquer de nouveau et il ne le quitte que le 4 décembre 1563, quand il accompagne son ami Bernardo Navagero, promu cardinal et évêque de Vérone. L'affaire du patriarcat de Giovani Grimani fait que Barbaro ne réside jamais dans son diocèse ni ne reçoit le cardinalat.
J'ajouterais que son frère cadet, Marcantonio, fut ambassadeur en France en 1564, et ambassadeur à Constantinople en 1573, et que le nom de Barbaro vient du surnom qui fut attribué à un glorieux ancètre qui combattit les barbares lors de la croisade de 1121.