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Message Publié : 03 Fév 2009 8:24 
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Jean Mabillon
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... dans les Guerres de religion (je n'avais pas assez de place pour le titre complet).

Une chose m'a toujours étonné lors de mes lectures sur la période: l'historiographie est en général extrêmement clémente, voire aveugle, sur le rôle de Louis Ier de Bourbon-Condé dans l'escalade des tensions. Pourtant, sa responsabilité est assez écrasante dans le conflit.

Si le début officiel (qui l'a décidé?) des Guerres de religion coïncide avec le massacre de Wassy, c'est quand même Louis qui allume la première mèche lorsqu'il monte la Conjuration d'Amboise, tentative assez inouïe, il faut bien le dire, d'enlever le monarque!

Quelques années plus tard, alors que le pays est plus ou moins en paix et que le grand tour de France de Charles IX a permis de faire baisser la pression, Louis met à nouveau le feu aux poudres avec ce que l'on a appelé la "Surprise de Meaux" et une nouvelle tentative (!) d'enlever le monarque, plongeant le pays dans la Deuxième Guerre de religion.

Deux événements clé qui ont incontestablement provoqué tensions et violences à un moment où les choses ne semblaient pas devoir déraper. La responsabilité du véritable pyromane qu'a été Louis est totale. Pourtant, l'historiographie est étonnament discrète là-dessus. Pourquoi?


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Message Publié : 03 Fév 2009 15:04 
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Pierre de L'Estoile
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1) Le crédit apporté par les historiens à l'historiographie protestante au XIXe siècle. ?
2) Les prises de position de l'historiographie post-révolutionnaire pour qui Condé peut être vu comme celui qui a eu le courage de braver la monarchie et de défendre l'interêt du bien public comme Alençon, Gaston d'Orléans, Condé II, Condé III et toutes cette cohorte de Grands qui abondent dans le XVIe et XVIIe siècle français !?
3) La héroisation au XIXe siècle de la figure de Coligny qui a largement effacé l'importance de Condé. ?

Ce qui interessant avec Condé, c'est qu'avec lui, les guerres de religion sont vraiment une guerre de féaux. On ne sait pas quelle est la nature de sa participation à la conjuration d'Amboise. Mais pour la surprise de Meaux, Condé a agit ici davantage comme un prince que comme un protestant, marquant là le début d'une méfiance tenace de la monarchie envers sa noblesse qui aura de très lourdes conséquences au soir du 23 aout 1572. :'(


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Message Publié : 04 Fév 2009 11:11 
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Jean Mabillon
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Peut-être tout simplement le regard intellectuel sur les Guerres de religion depuis des siècles: les Protestants sont d'éternelles victimes, les Catholiques sont de grands oppresseurs. De Voltaire au XXIème siècle en passant par Michelet, force est de constater que c'est ce regard qui prévaut.


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Message Publié : 04 Fév 2009 16:13 
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Pierre de L'Estoile
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Cette dérésponsabilisation de Condé dans le conflit se voit très clairement au moment de la conjuration d'Amboise. Très souvent, les ouvrages oublient les six mois de liberté qui séparent la 1ere arrestation de la 2e arrestation du prince. On apprend ainsi que suite à la conjuration d'Amboise, le prince est arreté et ne doit la vie sauve qu'à la mort impromptue de François II, ce qui est très réducteur.
D'une part, cette comdamnation à mort du prince n'est pas prouvé (dixit Hist et dic..). Mythomanie des martyrologues protestants ?
D'autre part, le prince est arreté après la conjuration mais il est libéré pour des motifs d'ordre chevaleresque, le duc de Guise n'ayant pas répondu à la proposition du prince d'un combat en duel.
Enfin, si le prince est arreté une deuxième fois, c'est parce qu'il est largement certain qu'il a pris part aux mouvements de groupes armés qui se sont levés dans le royaume et à la tentative de coup de force sur la ville de Lyon le 2 septembre 1560.


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Message Publié : 05 Fév 2009 10:15 
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Là-dessus, je vous conseille de lire le livre d'Arlette Jouanna, Le devoir de révolte, qui traite de l'attitude de la noblesse face à l'émergence d'un pouvoir royal fort et centralisé pendant le premier XVIème siècle puis de la période des guerres de Religion. Instructif quant à étudier la part que prend l'accès à la personne du roi dans les querelles de parti durant la première phase des guerres de Religion. La personne du roi, dispensateur de pensions, de charges, de gouvernement, ne lui est plus assuré au moment du règne de François II. Comme exemple, j'ai souvent vu une espèce de pourcentage de répartition des faveurs royales entre les trois grandes familles nobles (Guises, Bourbons, Montmorency) sous Henri II où on voit qu'un réelle égalité est mise en oeuvre dans la répartition à savoir 33% pour chacune des familles. Cette répartition passe sous François II à 70 % pour les seuls Guises, les autres se partageant le reste. Il faut, selon moi, également y voir une revendication à la prépondérance des princes du sang à participer au gouvernement du royaume qui est entre les seules mains du duc de Guise et du cardinal de Lorraine considérés, à tort il est vrai, du fait de la naturalisation de leur père sous Louis XII, comme des "étrangers" alors que de coutume, ils ont le droit d'y prendre part.


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Message Publié : 05 Fév 2009 22:07 
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Jean Mabillon
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Bienvenue Ruyven! :P

Vous commencez par un message fort intéressant. Toutefois, il y a une différence entre le "devoir de révolte" et la tentative par deux fois de kidnapper le souverain!

Je suis le premier à dire que les Guerres de "religion" dépassent largement le seul aspect religieux et sont notamment (mais pas seulement) un conflit entre grands clans. Si la Conjuration d'Amboise pourrait éventuellement entrer (mais cela reste à prouver) dans cette catégorie, ce n'est pas le cas de la surprise de Meaux!

Auriez-vous la source des pourcentages intéressants que vous citez?


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Message Publié : 06 Fév 2009 10:06 
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Merci Enki-Ea !

Loin de moi l'idée de ne faire des motifs politiques la seule explication plausible des guerres de Religion mais force est de constater comme vous le dîtes qu'ils en sont une part importante surtout dès que l'on commence à parler de la haute noblesse en tous cas lors du règne de François II.
De plus, sans forcément justifier ou déresponsabiliser Condé, il faut bien avouer que, selon la coutume du royaume, son droit à prendre part au gouvernement du royaume est plus fondé que celui des Guises puisque Antoine de Bourbon-Navarre et lui sont les premiers princes du sang. Ils ont une légitimité que n'ont pas les Guises. C'est clairement exprimé dans le Manifeste de Condé qui justifie sa prise d'armes lors de la première guerre de Religion.
De même, la notion du "devoir de révolte" ne se limite pas à la prise d'armes contre le roi - ce qui est déjà en soi un crime de lèse-majesté - mais va beaucoup loin jusqu'à la déposition voire l'assassinat.
Cependant autant la conjuration d'Amboise et la surprise de Meau me semblent être dans l'objectif de s'assurer de la personne du roi afin de s'assurer pensions, charges et bénéfices comme l'est d'ailleurs le retour forcé de la famille royale pour Paris en 1562 par le Triumvirat catholique pour obliger Charles X et sa mère a se ranger dans le parti catholique. Pour la haute noblesse (et cela me semble être une explication réservée à ce cas), j'ai surtout l'impression d'assister à une lutte de clientèles autour de l'accès à la faveur royale.

Pour les pourcentages, ils sont tirés de l'Histoire du XVIème siècle de JOUANNA.


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Message Publié : 06 Fév 2009 21:14 
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Jean Mabillon
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Ruyven a écrit :
Merci Enki-Ea !De plus, sans forcément justifier ou déresponsabiliser Condé, il faut bien avouer que, selon la coutume du royaume, son droit à prendre part au gouvernement du royaume est plus fondé que celui des Guises puisque Antoine de Bourbon-Navarre et lui sont les premiers princes du sang. Ils ont une légitimité que n'ont pas les Guises. C'est clairement exprimé dans le Manifeste de Condé qui justifie sa prise d'armes lors de la première guerre de Religion.
De même, la notion du "devoir de révolte" ne se limite pas à la prise d'armes contre le roi - ce qui est déjà en soi un crime de lèse-majesté - mais va beaucoup loin jusqu'à la déposition voire l'assassinat.
Le "droit" à la révolte des Grands, d'accord, mais nous parlons ici de kidnapping, c'est-à-dire d'une atteinte à la personne du roi. L'histoire a connu de multiples cas où les Grands ne se sentaient pas rétribués à leur juste valeur. Certains se sont révoltés. Mais personne n'avait tenté de séquestrer le roi.


Citer :
Cependant autant la conjuration d'Amboise et la surprise de Meau me semblent être dans l'objectif de s'assurer de la personne du roi afin de s'assurer pensions, charges et bénéfices comme l'est d'ailleurs le retour forcé de la famille royale pour Paris en 1562 par le Triumvirat catholique pour obliger Charles X et sa mère a se ranger dans le parti catholique.
Je ne suis pas du tout d'acord pour la surprise de Meaux. Les Guise étaient plus ou moins écartés par un pouvoir royal qui tentait de gouverner au milieu. S'il y avait des raisons à la Conjuration d'Amboise (sans peut-être aller jusqu'à l'enlèvement du roi), je ne vois aucune raison à la surprise de Meaux. Je peux avoir tort mais je crois que jamais dans l'histoire de France un Grand ne s'est rebellé et a tenté de mettre la main sur son roi avec aussi peu de raisons de le faire. Le pays était en paix depuis des années, le pouvoir cherchant le juste milieu, les extrêmistes catholiques étaient peu ou prou écartés. Cette tentative de Louis Ier me paraît totelament aberrante. En tout cas, elle a plongé la France dans les pires affres.


Citer :
Pour les pourcentages, ils sont tirés de l'Histoire du XVIème siècle de JOUANNA.
Merci! :wink:


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Message Publié : 06 Fév 2009 21:58 
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Enki-Ea a écrit :
Je ne suis pas du tout d'accord pour la surprise de Meaux. Les Guise étaient plus ou moins écartés par un pouvoir royal qui tentait de gouverner au milieu. S'il y avait des raisons à la Conjuration d'Amboise (sans peut-être aller jusqu'à l'enlèvement du roi), je ne vois aucune raison à la surprise de Meaux. Je peux avoir tort mais je crois que jamais dans l'histoire de France un Grand ne s'est rebellé et a tenté de mettre la main sur son roi avec aussi peu de raisons de le faire. Le pays était en paix depuis des années, le pouvoir cherchant le juste milieu, les extrémistes catholiques étaient peu ou prou écartés. Cette tentative de Louis Ier me paraît totalement aberrante. En tout cas, elle a plongé la France dans les pires affres.


Louis XI et Charles le Téméraire, l'entrevue de Péronne par exemple, où pour le coup le roi est véritablement retenu. Je suis certain qu'il en existe d'autres exemples qui ne me viennent pas immédiatement à l'esprit.

Toujours est-il qu'il y a des raisons à la "surprise de Meaux". Tout d'abord, la paix d'Amboise qui en 1563 a mis fin à la première guerre de Religion est bancale et surtout propice à la révolte du parti protestant. Bien moins avantageuse pour eux que l'Edit de Janvier de 1562, cette paix restreint considérablement l'exercice du culte protestant. Interdiction de pratiquer le prêche dans les villes et hors les villes, il est limité aux demeures des seigneurs nobles. Or, il ne faut pas oublier que si de nombreuses provinces sont touchées, il existe un protestantisme urbain très bien structuré (Paris, Lyon, Montpellier...) et dans le fameux croissant sud/sud-ouest, la proportion de calvinistes est très forte. Peu ont l'opportunité de pouvoir suivre le prêche chez le grand seigneur du coin. Bref, la liberté de culte n'est assuré qu'aux nobles.

Condé est chef de parti. Plus loin, il est au sommet d'une pyramide vassalique, d'une clientèle envers laquelle il doit tenir certains engagements. Il n'est pas interdit de penser que cette clientèle exerce une forte pression sur Condé pour qu'il essaye de faire tourner la situation à l'avantage protestant.

On peut également y voir la peur causée par la massive levée de Suisses afin de garantir les frontières Est où transitent les armées espagnoles qui vont mater la révolte aux Pays-Bas. Il apparaît qu'un grand nombre de chefs du parti protestant craignent que ces contingents ne soient utilisés pour détruire les coreligionnaires. Il ne faut pas oublier que l'entrevue de Bayonne entre Catherine de Médicis et le duc d'Albe est relativement récente et que partout l'on craint une grande extermination des protestants décidée à ce moment-là.
Et également, une tentative d'obliger le roi à se porter au secours de la révolte des Gueux aux Pays-Bas envers lesquels les protestants français se sentent solidaires.

Bref, tout ça pour dire que l'attitude de Condé n'est pas aberrante ni injustifiée. Elle s'inscrit dans la logique de la période comme le massacre de Wassy, comme les barricades de 1588, comme la Saint-Barthélémy...Le grand enjeu politique des règnes des derniers Valois-Angoulême est vraiment l'accès au pouvoir royal surtout quand ce dernier est faible ce qui est le cas sous François II, Charles IX et Henri III (quoique avec des réserves pour ce dernier).


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Message Publié : 07 Fév 2009 11:57 
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Pierre de L'Estoile
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Tout ceci est juste. Les trois premières guerres de religion (la 2e beaucoup et la 3e surtout) sont nées d'une montée bilatérale de la paranoïa. Mais, on ne parle pas assez de la stupeur née de la repression qui s'abat les "Pays-Bas" avant l'arrivée même du duc d'Albe. Les Français catholiques et protestants se sont posés alors la question ; pourquoi le roi d'Espagne envoie t-il une armée aux Pays-Bas alors que Marguerite de Parme et Noircames sont parvenus à rétablir la situation ?

Quant à l'argument de l'entrevue de Bayonne, on en parle souvent, mais je crois bien que ce soit surtout une analyse historique postérieure à la Saint-Barthélemy quand les protestants développèrent la thèse du massacre prémédité.


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Message Publié : 08 Fév 2009 11:45 
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Jean Mabillon
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Cher Ruyven,

Citer :
Louis XI et Charles le Téméraire, l'entrevue de Péronne par exemple, où pour le coup le roi est véritablement retenu. Je suis certain qu'il en existe d'autres exemples qui ne me viennent pas immédiatement à l'esprit.
Oui mais, dans le contexte de l'époque, Charles est plus qu'un Grand, c'est un prince qui traite ou veut traiter d'égal à égal avec le roi de France. Rien à voir avec Condé, donc.

Citer :
Toujours est-il qu'il y a des raisons à la "surprise de Meaux". Tout d'abord, la paix d'Amboise qui en 1563 a mis fin à la première guerre de Religion est bancale et surtout propice à la révolte du parti protestant. Bien moins avantageuse pour eux que l'Edit de Janvier de 1562, cette paix restreint considérablement l'exercice du culte protestant. Interdiction de pratiquer le prêche dans les villes et hors les villes, il est limité aux demeures des seigneurs nobles. Or, il ne faut pas oublier que si de nombreuses provinces sont touchées, il existe un protestantisme urbain très bien structuré (Paris, Lyon, Montpellier...) et dans le fameux croissant sud/sud-ouest, la proportion de calvinistes est très forte. Peu ont l'opportunité de pouvoir suivre le prêche chez le grand seigneur du coin. Bref, la liberté de culte n'est assuré qu'aux nobles.
Que l'édit d'Amboise limitât quelque peu la liberté accordée aux Protestants, d'accord. Mais:
- il était quand même plus favorable aux nobles protestants qu'aux roturiers (et comme vous le dites, Condé a des devoirs vassaliques, envers les nobles justement, pas les roturiers! Je doute que les nobles huguenots aient fortement poussé Condé à entreprendre son action)
- l'édit avait quand même quatre ans et demi d'âge et Condé l'avait accepté! Quelle mouche le pique soudain?
Pour toutes ces raisons, l'argument de l'édit d'Amboise me semble ne pas tenir la route.


Citer :
Condé est chef de parti. Plus loin, il est au sommet d'une pyramide vassalique, d'une clientèle envers laquelle il doit tenir certains engagements. Il n'est pas interdit de penser que cette clientèle exerce une forte pression sur Condé pour qu'il essaye de faire tourner la situation à l'avantage protestant.
Voir ci-dessus: les nobles protestants bénéficiaient d'une situation somme toute pas si mauvaise que ça avec l'édit d'Amboise. Je doute qu'ils aient fait pression sur Condé pour qu'il se lance dans son aventure incertaine et qui risquait de leur faire perdre certains atouts.


Citer :
On peut également y voir la peur causée par la massive levée de Suisses afin de garantir les frontières Est où transitent les armées espagnoles qui vont mater la révolte aux Pays-Bas. Il apparaît qu'un grand nombre de chefs du parti protestant craignent que ces contingents ne soient utilisés pour détruire les coreligionnaires. Il ne faut pas oublier que l'entrevue de Bayonne entre Catherine de Médicis et le duc d'Albe est relativement récente et que partout l'on craint une grande extermination des protestants décidée à ce moment-là.
Mmmm... Quand on sait les fantasmes ultérieurs liés à cette fameuse entrevue de Bayonne, on a un doute. Et puis, là encore, cette entrevue est vieille de plus de deux ans! Pourquoi se réveiller un beau jour de septembre 1567? Le passage des "Suisses espagols" a effectivement pu inquiéter quelque peu, mais de là à enlever un roi...!


Parmi tous les événements des Guerres de religion, ce coup de sang de Condé me paraît le plus aberrant. C'est également, au final, l'un des plus tragiques car il a rouvert le chapitre des guerres, fermé depuis cinq bonnes années. Qui sait si, sans cet événement, les Guerres de religion eussent existé?


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