là nous sommes bien en Italie
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Pierre FRANCASTEL, La Figure et le lieu : l’ordre visuel du Quattrocento, Paris, éd. Gallimard, 362 p., ill. (Bibliothèque des sciences humaines) ; rééd. Paris, Denoël-Gallimard, 1980, t. 3, 285 p. ;
Francastel a développé une approche sociologique de l'art (marxisante) qu'il faut connaître. Il met en lien les mutations du regard et celle de la classe dominante. L'art de Florence traduit le passage des valeurs aristocratiques à celle de la bourgeoisie. Les fonds dorés des madones hiératiques sont remplacés par des portraits gracieux avec arrière plan de paysage. La perspective serait la marque de l'attente d'un art plus matérialiste de la part d'une ville consacrée à la banque. Je résume à très gros traits (souvenirs lointains), ce qui est bien malhabile pour un art si délicat !
Il n'en reste pas moins que Francastel développe une approche ouverte de l'histoire de l'art qui reste passionnante.