Châtillon a écrit :
D'abord qu'est-ce que c'est qu'un « véritable ennemi » ? L'édit de Nantes ? La Navarre ?
Je parlais de "la Navarre" elle-même par son esprit ouvert sous Marguerite de France, soeur de François Ier, par sa mansuétude et sa compréhension vis à vis de ceux qui deviendront les "réformés".
A la Cour de Marguerite, nulle censure et chacun est le bienvenu. D'où les débats d'idées et lorsque la "Réforme" fut nommée et pointée au doigt, en Navarre on était déjà bien au fait de la chose.
Si il existait un endroit où la Réforme devait trouver son nid en France, c'était bien là. Les Guises à part, il ne faut pas oublier que ce sera une guerre entre "cousins", et ceci sera remis à l'ordre du jour plus tard et pour d'autres raisons par Condé.
Maintenant qu'est-ce qu'un ennemi ? Anjou et Alençon peuvent être classés comme "ennemis" à la politique de leur frère Charles IX. Anjou par intelligence, Alençon par bêtise... Marguerite de Valois, épouse d'Henri de Navarre pourrait être de par cette union classée dans les "ennemis"... Les rapports dans la maison de France sont plus complexes.
C'est un peu comme faire un raccourci : Jean sans peur, au Conseil du Roi de France possède des terres "au-delà" et échange avec les Anglais, comme son père l'a fait et comme son fils le fera : il n'est pas mis au rang de "traître" pour autant. Là encore, c'est un cousin puis un oncle quelque peu "ennuyeux" mais il faudra bien faire avec... Louis XI se chargera de faire sans la Bourgogne le moment venu.
Dans l'Histoire, il existe des paramètres étranges : et si Maurevert n'avait pas "raté" Coligny ? Vu le nombre de Réformés en la ville de Paris, il y aurait très bien pu avoir massacre mais pas du côté que l'Histoire connait... La France, à ce moment est entourée au nord et à l'est de pays "pas très catholiques" !