AlexZ a écrit :
Pourrai-t-on dire que le latin était "l'anglais" de l'époque?
Oui ... et non. En fait, ce qu'on sait, c'est que dans les milieux cultivés, on maîtrise le latin et donc on peut se faire comprendre d'un bout à l'autre de l'Europe, dans les milieux cultivés, avec le latin. Pour les milieux populaires, la situation semble plus contrastée. Léonard a été formée dans l'atelier de
Verrocchio. Dans cet atelier, il devait y avoir des ouvriers venant de toutes les
pays toscans, mais aussi des régions avoisinantes. Donc, il est un contact avec le toscan, ou plutôt, si on veut être précis, plusieurs dialectes toscans, plus des dialectes des régions avoisinantes, sans compter sûrement un peu de latin. On sait que pour d'autres périodes, dans de tels ateliers se développe souvent un parler technique qui permet aux gens de diverses régions de se comprendre et de travailler ensemble. C'est le cas sur la plupart des grands chantiers, comme ceux des cathédrales, où viennent des artisans d'origines très variées.
Ces parlers, ces
pidgins ont rarement laissés des traces. Peut-être s'agissait-il de la
lingua franca Avant de venir en France, léonard à travaillé en Toscane, dans le Milanais, pour Venise. Or, ce sont déjà 3 parlers différents. En tant que maître d’œuvre, il devait se faire comprendre d'ouvriers de provenances différentes.