Châtillon a écrit :
Louis de Bussy a écrit :
Dans son livre "les derniers Valois, Janine Garrison affirme que François de Valois a été un instrument aux mains du pouvoir Il servait alors après la Saint-Barthélémy à rallier les protestants et les catholiques mécontents.
Ce n'est pas très évident. Le pouvoir royal ne contrôlait absolument pas François. Toutefois, l'avantage avec lui c'est que le pouvoir royal pouvait plus facilement emboîter le mouvement de fronde, une fois François rallié à leur cause.
Louis de Bussy a écrit :
Même dans l'aventure des Pays-Bas, François servait Henri qui le désavouait tout haut, mais lui envoyait des hommes et des subsides. Pour étayer cette thèse, elle dit que Henri et Catherine ont rendu François immensément riche. Alors, pourquoi le rendre si riche et si puissant, si c'est un ennemi ? De plus, elle affirme que les gentillhommes pensaient que le service de monsieur était "l'antichambre du service royal". Qu'en pensez-vous ? Merci.
L'aventure des Pays-Bas est extrêmement complexe. Catherine de Médicis y était favorable, mais Henri III un peu moins. Dans cette affaire, François était plus qu'un instrument. Il était directement le bras armée (clandestin) de la France contre les "méchants" espagnols.
Oui, vous abondez dans le sens de Garrison. Je la cite : " François, boutefeu, part en guerre, portant le flambeau d'une politique anti-hispanisque traditionnelle depuis François Ier ; Henri, modéré, proclamant à tous ses désirs de paix, admet qu'il ne peut retenir monsieur : tout se passe comme si les deux frères étaient unis dans une même détestation de l'Espagne."
Par contre, vous avez raison, je n'aurais pas du employé l'expression "instrument aux mains du pouvoir" mais plutôt allié.
Oui, Garrison cite des références :
Boucher : "Un parti d'opposition à Henri III" in
Henri III et son temps.
Duquenne :
L'entreprise du duc d'Anjou aux Pays-Bas de 1580 à 1584.
Janine Garrison renchérit se basant sur le fait que les Valois ont fait beaucoup d'efforts pour le mariage de François et d'Elisabeth.
De plus, elle rompt avec la légende qui dit que François n'était pas aimé de sa mère.