lol
Je crois, Enki-Ea, que nous ne pourrons pas aller bien loin tous les deux si nous continuons de la sorte.
Tout le monde est d’accord pour dire qu’Henri III a été un fin politique, ouvert à la discussion, un homme cultivés nourri de littérature humaniste. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il s’alignait sur la même ligne politique que sa mère et son frère. Il me paraît inutile de rappeler ces faits, unanimement reconnu.
Maintenant, au sein-même de la famille royale, il y a des divergences. C’est une situation obligée Enki-Ea. Dans chaque groupe, il y a des divergences. Cela fait partie de la vie politique et encore aujourd’hui, cela mine nos journaux papiers ou télévisés.
En 1572, deux partis politiques encadrent la politique du gouvernement. Il y a les catholiques modérés menés par François de Montmorency et les catholiques ultras menés par le cardinal de Lorraine (qui se trouve être absent durant les événements). D’un côté la famille de Montmorency et de l’autre la famille de Guise. Et si il y a bien un clan pour lequel penche le duc d’Anjou, c’est bien le second.
Il y a d’un côté Montmorency, Damville, Méru, Cossé, etc. et de l’autre Nevers, Guise etc. Ce sont deux mondes à part, deux partis catholiques opposés. Et Anjou ne peut être proche que du second. Notamment parce que Nevers et lui sont liés comme les deux doigts de la main, Nevers étant en quelques sortes, le père spirituel et le frère d’arme du duc d’Anjou.
Le duc d’Anjou est l’ennemi des Montmorency. Depuis quelques temps les deux hommes sont en froid et se livrent en coulisse une terrible guerre politique. Si Montmorency claque la porte la veille de la Saint-Barthélemy, c’est parce qu’il se sent maté par le duc d’Anjou.
Bon je ne vais pas vous refaire toute la biographie du duc d’Anjou, ni revenir sur le complot des Malcontents et la cinquième guerre de religion. Quant Henri III monte sur le trône de France, il continue de mener une politique de discrimination à l’égard des protestants et maintient Montmorency à la Bastille. Si vous remettez ça en cause, je ne peux rien faire pour vous.
Vous parlez des Polonais et vous faites bien, car les Polonais ne voulaient justement pas du duc d’Anjou à cause de sa proximité avec le parti ultra. Si les Polonais l’ont élu c’est que les autres candidats n’étaient pas mieux que lui et parce que la reine mère leur avait envoyé pour les convaincre le génial Montluc, un évêque très modéré mais surtout ayant un grand talent d’orateur.
Je pense que le débat est clos. Il n'y a pas revenir dessus.
Si vous voulez clôturer le débat, libre à vous... Je trouve votre réaction un peu bizarre tout de même. Je vous ai juste dit que d'après Solnon, le Duc d'Anjou n'était pas et n'a jamais été un ultra-catholique. Vous avez vous-même reconnu ne pas avoir lu ce livre, alors...
Que son opposition au clan Montmorency l'ait empêché de rejoindre leur camp, d'accord. Ca n'en fait pas nécessairement un séide des Guise. Il n'y avait pas que 2 camps à l'époque, ce n'était pas l'un ou l'autre.
Pour les Malcontents, je crois vous avoir déjà dit que c'est l'une des guerres les moins religieuses de la période. Vous ne pouvez pas prendre la révolte des Malcontents comme une preuve de l'ultra-catholicisme d'Henri III. C'est un raisonnement par l'absurde.