Jean-Claude a écrit :
Châtillon a écrit :
Tout ce ressentiment est sortie d'elle au moment d'un certain 24 aout.
Donc, selon vous, la Saint-Barthélemy est bien une décision de Catherine de Médicis? Quel était son intérêt à ruiner une politique qu'elle essayait de mettre en place avec le mariage entre le roi de Navarre et sa fille? Décidément, j'ai du mal à croire que l'ancienne régente ait été à l'origine des massacres, après avoir montré tant de constance et d'opiniâtreté à défendre la tolérance civile depuis 1561...
Je suis totalement d'accord avec vous Jean Claude!
Seulement le 24 aout, Catherine de Médicis n'était pas obligé de se ranger du coté des Guisards.
Elle aurait pu très bien fuir la capitale comme Anne d'Autriche et Louis XVI feront plus tard.
Seulement avec son entourage catholique et son amertume à l'egard des portestants, elle ne pouvait envisager cette solution et ne l'envisagea certainement jamais.
Catherine a du faire
un choix.
Je considère Catherine de Médicis comme une victime, une victime des circonstances.
Jean-Claude a écrit :
Pour répondre à votre réflexion rejetant la faute de la violence sur les chefs huguenots, je rappellerai seulement que les Guise ont monopolisé le pouvoir lors d'années décisives (1559-1560) qui ont rendu le fossé définitif. C'est à cause de l'éviction de personnages bien plus légitimes à gouverner (des princes du sang comme les Bourbon) que les protestants se sont sentis obligés de se constituer une armée et un "parti"...
Pour moi, ce sont bien les Guise et eux seuls qui sont les principaux responsables des troubles de la seconde moitié du XVIe siècle et ce d'autant plus que les agissements des membres de cette famille durant toute la période n'ont fait que renforcer l'instabilité et la dégénérescence du pouvoir royal...
Je ne pense pas qu'on puisse imputer à tel ou tel parti, la cause des guerres de religion. La guerre était inévitable. Comme la Révolution ou la seconde guerre mondiale, il y a des événements qui sont nécéssaire. Idem pour les geurres de reiligion dont celle de 1562.
Par contre, je n'en suis pas certain pour la guerre de 1567 dont les protestants en sont directement les investigateurs. L'affaire des Meaux n'est rien moins qu'un coup d'état raté qui a dégénéré en guerre civile.
Jean-Claude a écrit :
Quant à qualifier Catherine de Médicis de "naïve", je vous laisse responsable de vos propos et même moi, qui suis pourtant un grand défenseur de cette avocate de la tolérance civile et qui combat l'image noire que l'on fait d'elle, n'irai jusqu'à penser qu'elle fût "naïve". Elle a au contraire été une très fine politique selon moi...
C'est une
fine politique, mais sur ce coup là, elle s'est quand même bien plantée. Le colloque de Poissy est une très belle naiveté. Les participants à ce colloque étaient pessimiste. Le cardinal de Lorraine enrageait contre l'entement de la reine. Quant à écrire au pape, pour dire qu'une nouvelle religion se met en place mi-catholique mi protestant, sa saintété a du se demander si la reine ne le prenait pas pour un con, ou si celle-ci n'avait pas tout simplement perdu la tête.
La guerre devait avoir lieu.