Châtillon a écrit :
Henri IV a écrit :
Quelques bémols à cette conversion très intéressante : nous ne savons pas à qui attribuer Le Divorce Satyrique.
Ah ?
OUi...mais je n'en dirai pas plus !
Châtillon a écrit :
Henri IV a écrit :
D'autre part, la grande culture de MDV ne s'est acquise que très tard, à Usson. Avant son enfermement, elle était une princesse "normale" si j'ose dire.
Ah ? Pourtant Marguerite semble se démarquer très tôt par sa culture. On le voit notamment en 1573 quand elle épate la cour en recevant les ambassadeurs polonais par un très beau discours en latin qui rend jaloux le duc d'Anjou. Elle était semble t-il la seule personne de la famille à pouvoir s'exprimer en latin.
De plus, très tôt elle anime avec la duchesse de Retz des cercles intellectuels qui préfigure les petites réunions de l'hôtel Rambouillet sous Louis XIII. (on y trouvait notamment des cousines et tante de Brantome, très proche de Marguerite.)
Les historiens se sont fondés sur un contemporain, Brantôme, dont le discours :
"Lorsque les Polonnois, comme j’ay dict cy devant, luy vindrent faire la reverence, il y eut l’evesque de Cracovie, le principal et le premier de l’ambassade, qui fit l’harangue pour tous, et en latin, car il estoit un sçavant et suffisant prelat. La reyne luy respondit si pertinemment et si eloquemment, sans s’aider d’aucun truchement, ayant fort bien entendu et compris son harangue, que tous en entrerent en si grande admiration, que d’une voix ils l’appellerent une seconde Minerve ou déesse d’éloquence." est des plus dithyrambique, à ce point qu'il en devient lui-même faux...car trop grandiloquent ! Marguerite l'a bien senti et c'est aussi pour ça qu'elle souhaite corriger les erreurs qui se sont glissées dan son discours, en recadrant sa vie sur des bases plus "réalistes". Elle ouvre la voie à l'écriture personnelle telle que le XVIIe siècle va la connaître avec Mme de La Guette ou Mlle de Montempensier.
Quant aux salons, là encore, c'est bien plus tard, qu'elle y prend goût : à Nérac puis (et surtout) à Usson. Et, dès 1605, à son retour à Paris, elle devient l'un des centres d'intérêt du tout Paris jusqu'en 1608 où là, cerise sur le gâteau, elle ouvre son propre cénacle, rue de Seine...
Je vous conseille la lecture de : Eliane Viennot, «Écriture et culture chez Marguerite de Valois», in C. Nativel (dir.), Femmes savantes, savoir des femmes, du crépuscule de la Renaissance à l'aube des Lumières, Genève, Droz, 1999 ; Laurent Angard, - «Les Mémoires de Marguerite de Valois: une autobiographie au XVIe siècle? Entre (pré)-texte et (pré)-histoire d'un genre», TEXTE (Univ. de Toronto), 41-42, 2007, p.81-102.
..Et ensuite il y a eu du brodage. Quoi qu'il en soit, il n'était pas rare qu'à 18-20 ans les jeunes gens apprissent par coeur des tirades latines (elle n'était pas versée dans le grec malgré un maître très réputé, Pierre DuChastel).
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. ... et où l'on apprend aussi que Viennot travaille encore maintenant sur d'autres lettres non publiées ! 
