Sur la méthodologie, c'est une épineuse question. Tout d'abord, je n'ai pas une démarche d'archéologue, et je vise à réaliser une restitution et non une reconstitution. Cela signifie que je cherche le maximum d'informations pour être au plus près de la réalité, mais que je m'accorde la possibilité d'imaginer quand il me manque l'information. Pour les églises, chapelles, bâtiments publics, pour l'instant le cas ne s'est jamais présenté ayant toujours trouvé des gravures et/ou des plans avec l'idée de multiplier les sources pour les croiser. Pour les bâtiments privés, je n'ai parfois ni le nombre d'étage, ni le nombre d'arc de boutique, ni l'emplacement de la porte. Je dois donc imaginer. Le quartier et les immeubles adjacents me donneront des indices en terme de probabilité. Ceci étant, l'interprétation est toujours là et le résultat est nécessairement non conforme à la réalité. Il est impossible, même pour les immeubles toujours existants, de connaître pour chacun la couleur de l'enduit de façade ni son état en 1700, ou pour les immeubles dont j'ai seulement le nombre d'étages l'organisation des fenêtres, etc etc... C'est donc une simple évocation. Je pense pour chaque immeuble prévoir un code visuel qui serait présent sur chaque porte d'entrée tout en restant discret, et qui permettrait de savoir le niveau d'information que j'avais pour le reconstituer (immeuble encore existant, apparent sur une photographie ancienne, sur une ou plusieurs gravures, simplement l'information du nombre d'étage, simplement l'emplacement de la porte et des arcs de boutique, simplement la dimension au sol de l'immeuble). Ceci étant, cette question pose tout le problème de la limite de telles restitution, il est évident qu'il faut en être conscient...
|