Bonsoir, dans le but de la réalisation d'un exposé ayant pour sujet "l'histoire politique et institutionnelle et les femmes qui y participent durant l'Europe Baroque" (en gros, tout ce qui peut toucher aux fin XVIe, milieu XVIIe siècles), je recherche...et bien les femmes qui m'échapperaient et qui correspondraient au sujet.

Les deux principales personnages qui me viennent à l'esprit, ce sont Marie Tudor et Elisabeth Iere.

Y a-t-il d'autres femmes qui ont marqué leur époque, que ce soit en France, Espagne, ou ailleurs en Europe ? Je m'interroge aussi quant aux régentes des rois de France, y a-t-il des femmes à connaître absolument ?

Merci d'avance.

Marie de Médicis! Je n'ai pas réfléchi à d'autres (et il doit y en avoir), mais ça me semble évident. Bien plus que Marie Tudor, qui ne vit pas à proprement parler à l'époque de "l'Europe baroque" (même si ce terme lui-même est sujet à caution je trouve).

Allez voir du côté de l'ouvrage Le pouvoir au féminin de Thierry Wanegffelen.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Il est curieux d'associer l'Europe baroque à la politique et aux institutions seulement ! La baroque est une mouvement littéraire et artistique. Donc les écrivaines (Louis Labé, les Précieuses) et les saintes (Thérèse d'Avila) sont exclues ? On retrouve les arts avec Elisabeth 1ère et son goût pour le faste et la mise en scène. Il existe une historienne (le nom m'échappe, help...) qui montre qu'elle a mis en place tout un dispositif pour être associée à un "culte" de Diane (d'où l'importance de sa virginité). Cette utilisation de la mythologie et ce goût de la mise en scènes sont peut-être une passerelle intéressante entre la politique et le mouvement baroque.

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

J'ai retrouvé le nom de cette historienne que j'évoque plus haut : il s'agit de Frances Yates (1899-1981, et dont le livre Astraea : The Imperial Theme in the Sixteenth Century a été traduit en français en 2000 (avec 25 ans de décalage et 19 ans après la mort de l'auteur ; quelle réacitvité...). Elle y montre comment Elisabeth a réussi à capitaliser autour d'elle le culte marial qu'elle abolit en 1588 et qu'elle transfère sur sa personne au prix d'un syncrétisme politico-religieux assez... baroque. On comprend alors que sa virginité (celle de Marie comme celle de Diane) joue un rôle essentiel. Bernard Cottret explique bien cet aspect du règne dans sa très bonne biographie d'Elisabeth parue en 2009. Sinon, j'ai aussi trouvé cet intéressant article qui applique les thèses de Kantorowicz au règne d'Elisabeth :
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _20_2_2216

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

Et Anne d'Autriche ?

Sur l'utilisation du terme baroque , une remarque qui m'avait amusé : Pierre Chaunu fut l'auteur, en 1966, d'une histoire de l'Europe classique, ouvrage traduit en allemand où la qualification "classique" a été traduite par Barockzeit !