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Message Publié : 20 Sep 2013 18:18 
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Polybe
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Inscription : 19 Déc 2007 18:08
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Bonjour à tous,

je suis frappé du contraste entre certaines actions de Louis XIV, qui paraissent relever du jugement le plus modéré et de la modération la plus judicieuse, et d'autres inspirées par la hâte et la véhémence.

La manière dont il a mené les négociations terminant la guerre de Dévolution avouent un esprit fin, qui a conscience de l'importance à retenir la plume au moment de s'adjoindre de nouvelles provinces, pour ne pas épouvanter tout le continent.
Son mémoire pour l'instruction du Dauphin, apologie du bon sens et de la retenue, développe avec clarté cet épisode :


« Dans les grands accroissements que ma fortune pouvait recevoir, rien ne me semblait plus nécessaire que de m'établir, chez mes plus petits voisins, dans une estime de modération et de probité qui pût adoucir en eux ces mouvements de frayeur que chacun conçoit naturellement à l'aspect d'une trop grande puissance. [...] La Franche-Comté, que je rendais, se pouvait réduire en tel état que j'en serais le maître à toute heure, et que mes nouvelles conquêtes bien affermies m'ouvriraient une entrée plus sûre dans le reste des Pays-Bas : que la paix me donnerait le loisir de me fortifier chaque jour de finances, de vaisseaux, d'intelligences, et de tout ce que peuvent ménager les soins d'un prince appliqué dans un État puissant et riche; et qu'enfin dans toute l'Europe je serais plus considéré, et plus en pouvoir d'obtenir de chaque État particulier ce qui pourrait aller à mes fins, tandis que l'on me verrait sans adversaire, que quand il y aurait un parti formé contre moi. »

Pourtant, quelques années seulement passent, et voilà le roi soleil cédant à l'appétit que lui ouvre la guerre de Hollande. Alors que ses premières victoires poussent Amsterdam à lui proposer une paix extraordinairement avantageuse, impliquant la cession de la rive gauche du Rhin, la remise du Brabant ainsi que des clefs de Bruxelles, il refuse et formule des exigences bien éloignées de ses anciens principes : cession de territoires supplémentaires, rétablissement du culte catholique, humiliation de ses adversaires. Ces derniers refuseront tout net, l'orgueil annulant la peur, et infligeront des pertes sévères à la France dans les batailles ultérieures.
Le traité de Nimègue, conclu en 1678, n'est qu'une victoire en demi-teinte pour Louis XIV. Sur le plan territorial, il obtient bien moins que ce que les émissaires hollandais lui avaient d'abord concédé. Sur le plan politique, il s'est installé dans les esprits européens comme un conquérant inassouvissable, que seules des coalitions de grandes envergures sont à même de contenir.

Comment expliquez-vous que Louis XIV soit tombé dans un travers qu'il avait lui-même identifié auparavant, et qu'il ait délaissé les maximes de modération suivies jusqu'à la guerre de Hollande ?

Bainville fait de ce roi l'incarnation de la politique raisonnable pratiquée par la monarchie capétienne ; pour moi, quand je le regarde agir sur la scène militaire et diplomatique, je vois un joueur de poker plutôt que d'échecs, et je le rapproche de Napoléon plutôt que de Philippe le Bel.

Bien à vous


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Message Publié : 20 Sep 2013 22:51 
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En ce qui me concerne, je pense que Louis XIV est les deux à la fois.
Il est un roi français, et la France à ce moment la est un des pays les plus puissants d'Europe. De plus le style "a la française" est reconnu par tous et partout, on parle le français dans toutes les cours d'Europe.
Il est aussi le roi de la démusure, du faste et du grandiose, de par les bâtiments qu'il a laissé (qui faisaient partie de ses passions avec la danse et la musique). Il a eu une grande activité de mécénat.

Sur le plan diplomatique je ne m'avancerai pas trop car je ne suis pas sûr de mes connaissances. Par contre, Louis XIV, sur le plan militaire, fut à bonne école car il prit des cours d'art militaire avec Turenne (si ma mémoire est bonne) qui a été un des grands militaires de son époque.

Citer :
En 1661, Louis XIV prend en main un royaume qui est le plus puissant d'Europe pour les productions agricoles et industrielles mais aussi pour la population. Cependant cette situation a des points faibles.

La capitale, Paris, est à la merci d'une invasion par le Nord. En 1639, les Espagnols se sont avancés jusqu'à Corbie (à 120 km de Paris). Le duché de Lorraine, relevant du Saint-Empire est un trou béant entre la Champagne et l'Alsace récemment conquise, facilitant l'entrée des Austro-allemands dans le royaume. Une des préoccupations majeures est de reculer et verrouiller cette frontière Nord et Est. La guerre de Dévolution et la guerre de Hollande en seront une étape. L'hommage-lige du duc de Lorraine Charles IV entre 1661 et 1670, l'occupation de la Lorraine par les Français de 1670 à 1697 puis de 1702 à 1714, permet de contrôler l'Est. Vauban fortifie une trentaine de villes qui sont autant d'obstacles sur les routes possibles d'invasion. La politique des Réunions renforce la possession de l'Alsace. En 1700, Louis XIV fait occuper les villes des Pays-Bas espagnols pour se prémunir d'un éventuel assaut des Hollandais à travers les Pays-Bas.


Voila ce que dit Wikipédia sur les objectifs de Louis XIV concernant les différentes guerres qu'il a mené.

En ce qui concerne plus précisément la guerre de Hollande, voila qui pourrait expliquer en partie les causes de la retombée de Louis le quatorzième dans ses travers :

Citer :
Après la guerre de Dévolution (1667-1668), Louis XIV croit devoir se débarrasser de la Triple alliance de La Haye de 1668, et surtout des Provinces-Unies s'il veut continuer à conquérir les territoires espagnols (selon lui-même l'héritage de son beau-père Philippe IV). De plus, malgré les tarifs douaniers français très protectionnistes de 1664 et 1667, les Hollandais sont de redoutables concurrents pour les marchands et fabricants français. Une victoire sur la Hollande permettrait de réduire le problème. Aussi Louvois, qui depuis 1670, dirige le secrétariat d'État à la guerre pousse dans cette direction. La guerre contre les Provinces-Unies doit lui permettre de montrer au roi ses talents d'organisateur, voire de s'imposer face aux brillants chefs de guerre comme Condé et Turenne. L'opposition politique (la république protestante laisse éditer des médailles moquant le monarque absolu catholique) provoque aussi l'orgueil de Louis XIV.

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Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque. Talleyrand
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Message Publié : 13 Jan 2014 15:52 
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Louis XIV était un passionné, un homme porté par ses désirs


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Message Publié : 13 Jan 2014 16:57 
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En posant la question par rapport à la seule personnalité de Louis XIV, la lecture des événements devient difficile et pas très intéressante.

Par contre, si l'on tient compte des conseillers et des clans (la guerre de Hollande, c'est la guerre voulue par Louvois et qui a faillie faire disgrâcier Colbert (l'octave de Colbert) ) et du contexte international, la période peut s'analyser de manière beaucoup plus riche.

Je suis d'accord avec la césure de la paix de Nimègue. Rien ne fut plus pareil après.

La période 1679-1681 fut perçue en Europe centrale comme une période particulièrement néfaste et déprimée : menace turque, peste (Vienne, Saxe...) et agressions françaises (politique des Réunions). En 1683, la victoire des Impériaux sur les Ottomans à Vienne fut accueillie comme une bénédiction divine, comme avait pu l'être en son temps la victoire de la Montagne Blanche en 1619 près de Prague. L'Empereur avait déjà repris un certain ascendant sur ses vassaux lors des négociations de Nimègue : après Vienne, il appparait comme le gardien de la chrétienté . De facto, le roi très-chrétien a perdu son pari et se condamne à des actions encore plus violentes (comme la révocation de l'Edit de Nantes).


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Message Publié : 13 Jan 2014 22:30 
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Lys a écrit :
Louis XIV était un passionné, un homme porté par ses désirs


Vous êtes sur un forum de passionnés d'histoire, pas au Café du Commerce, merci d'argumenter et d'éviter des phrases à l'emporte-pièce qui ne veulent rien dire. Saufs exprimer votre conviction ... bien entendu.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 13 Jan 2014 23:45 
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Eginhard
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Bergerac a écrit :
La période 1679-1681 fut perçue en Europe centrale comme une période particulièrement néfaste et déprimée : menace turque, peste (Vienne, Saxe...) et agressions françaises (politique des Réunions). En 1683, la victoire des Impériaux sur les Ottomans à Vienne fut accueillie comme une bénédiction divine, comme avait pu l'être en son temps la victoire de la Montagne Blanche en 1619 près de Prague. L'Empereur avait déjà repris un certain ascendant sur ses vassaux lors des négociations de Nimègue : après Vienne, il appparait comme le gardien de la chrétienté . De facto, le roi très-chrétien a perdu son pari et se condamne à des actions encore plus violentes (comme la révocation de l'Edit de Nantes).


Je vois pas en quoi la révocation a quelque chose à voir la dedans.
D'après le livre de Lynn, il apparaît clairement que Louis XIV est méfiant. Son pré-carré (et sa politique) est pour lui exclusivement défensif mais il est perçu par les autres cours européennes comme offensif.
Par exemple les portes de l'alsace que sont Strasbourg, Phillipsbourg et Kehl sont une préoccupation pour Louis XIV, oui mais voila le fait de détenir ces boulevards lui permettent de verrouiller l'alsace mais pour ses adversaires, ce sont des boulevards... contre eux.


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Message Publié : 16 Jan 2014 15:01 
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Je vois pas en quoi la révocation a quelque chose à voir la dedans


Parce que la révocation n'est pas seulement (pour moi pas du tout) un acte de politique intérieure. Le royaume pouvait continuer à vivre ainsi, en 1685 cela ne posait pas de problèmes particuliers. Cela avait eu des avantages auparavant, notamment pour trouver des alliés au sein du Saint Empire

Par contre, le gros problème à partir de 1681, c'est que l'empereur est un souverain chrétien plus fédérateur que Louis XIV, essentiellement à cause des victoires en Hongrie contre les Turcs. En quoi est-ce un problème ? A cause de la possible succession d'Espagne et de la volonté de Louis XIV, et/ou de son gouvernement, de récupérer une partie de l'héritage, au moins les Pays-Bas (dans l'acceptation qu'ils avaient à l'époque, c'est à dire les Pays Bas espagnols).

Quant au "pré-carré", je n'y crois pas. Si le royaume Très-Chrétien ne s'était pas fait taper sur les doigts, les Réunions auraient été entérinées et nous ne parlerions pas de "pré-carré". C'est l'histoire du royaume de France qui devait retrouver les frontières de la Gaule, phrase totalement apocryphe placée dans le bouche de Richelieu.

Strasbourg est un bon exemple (de 1681, d'ailleurs) : il s'agit effectivement d'empêcher la pénétration des armées impériales, mais le plus spectaculaire c'est que ce fut, avec Casal, un mouvement militaire qui fit écho à la mise en marche des armées turques à l'Est. C'est un tout petit peu plus que méfiant : c'est s'organiser pour abattre l'influence de l'empereur. Et dans le contexte de l'époque : avec le diable !


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Message Publié : 16 Jan 2014 22:53 
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deja la question est biaisee, qui dit souverain dit personnalite emotive et realite politique, ne pas comprendre cela cest passer a cote du sujet.


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Message Publié : 17 Jan 2014 13:16 
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Citer :
qui dit souverain dit personnalite emotive et realite politique


Pas bien sûr de comprendre ce que cela veut dire. Pensez-vous que Louis XIV prenait réellement seul ses décisions ? Souvenons-nous de Saint-Simon qui expliquait que le pouvoir de Louis XIV c'était que parmi vingt propositions de ses ministres, il en refuserait une, mais personne ne savait laquelle.


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Message Publié : 17 Jan 2014 15:33 
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Dralastor a écrit :
Pourtant, quelques années seulement passent, et voilà le roi soleil cédant à l'appétit que lui ouvre la guerre de Hollande. Alors que ses premières victoires poussent Amsterdam à lui proposer une paix extraordinairement avantageuse, impliquant la cession de la rive gauche du Rhin, la remise du Brabant ainsi que des clefs de Bruxelles, il refuse et formule des exigences bien éloignées de ses anciens principes : cession de territoires supplémentaires, rétablissement du culte catholique, humiliation de ses adversaires. Ces derniers refuseront tout net, l'orgueil annulant la peur, et infligeront des pertes sévères à la France dans les batailles ultérieures.
Le traité de Nimègue, conclu en 1678, n'est qu'une victoire en demi-teinte pour Louis XIV. Sur le plan territorial, il obtient bien moins que ce que les émissaires hollandais lui avaient d'abord concédé. Sur le plan politique, il s'est installé dans les esprits européens comme un conquérant inassouvissable, que seules des coalitions de grandes envergures sont à même de contenir.
Bonjour Draslator !
Vous citez, sans doute, la plus grosse erreur de Louis XIV en politique étrangère. Effectivement, un certain orgueil (notamment la passion du siège) lui a fait perdre un avantage certain durant cette Guerre de Hollande. Il n'était certes pas parfait, surtout au long d'un règne de plus d'un demi-siècle.

Sur les "esprits européens", il faudrait quand même dire qu'eux-mêmes n'étaient pas exempts de reproche. La haine britannique (après 1688) ou hollandaise pour tout ce qui était catholique et plus particulièrement le royaume de France - puisque les Habsbourg avaient perdu du lustre - était bien réelle. Les pamphlets d'Amsterdam moquant Louis XIV, pourtant l'allié de la Hollande avant 1670, le blessaient. L'intransigeance de ces puissances au moment de la succession espagnole, refusant de reconnaître le testament de Charles II, est cause de la guerre.


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Message Publié : 17 Jan 2014 16:42 
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Citer :
puisque les Habsbourg avaient perdu du lustre


désolé, mais pourquoi "puisque" ? Les Habsbourg côté espagnol avaient certes du souci à se faire, mais côté autrichien, il ne faudrait pas passer par pertes et profits la "reconquête" enclenchée depuis la victoire de Vienne en 1683 jusqu'au traité de Carlowitz en 1699. Lisez le livre de Jean Bérenger Léopold Ier et vous verrez que cette perte de lustre est difficile à soutenir.

Quant à l'amour des sièges de Louis XIV : c'est comme cela que s'expliquerait la politique européenne du XVIIe siècle ? IL y a mieux à dire : Charles-Edouard Levillain Vaincre Louis XIV (Champ Vallon) qui vous parlera des relations France, Angleterre et Provinces-Unies.


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Message Publié : 17 Jan 2014 20:55 
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Bergerac a écrit :
désolé, mais pourquoi "puisque" ? Les Habsbourg côté espagnol avaient certes du souci à se faire, mais côté autrichien, il ne faudrait pas passer par pertes et profits la "reconquête" enclenchée depuis la victoire de Vienne en 1683 jusqu'au traité de Carlowitz en 1699. Lisez le livre de Jean Bérenger Léopold Ier et vous verrez que cette perte de lustre est difficile à soutenir.
L'opposition, pour ne pas dire la haine, des puissances protestantes était tournée contre l'empire Habsbourg au XVIème siècle. Celui-ci a perdu de son lustre après Philippe II (malgré toutes les reconquêtes en Europe orientale que vous voulez), s'est d'ailleurs divisé et a été remplacé en tant que principale puissance catholique par la France au XVIIème siècle. C'est naturellement vers elle que se sont dirigées les foudres des puissances protestantes qui vont même s'allier, ô ironie, avec les Habsbourg.

Citer :
Quant à l'amour des sièges de Louis XIV : c'est comme cela que s'expliquerait la politique européenne du XVIIe siècle ?
Où avez-vous lu ça, je vous prie? 8-| J'espère que vous ne lisez pas vos livres aussi vite et mal que vous lisez les messages de vos interlocuteurs..


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Message Publié : 17 Jan 2014 23:38 
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Altai Khan a écrit :
J'espère que vous ne lisez pas vos livres aussi vite et mal que vous lisez les messages de vos interlocuteurs..

La question précédente suffisait. Mais il faut croire que ça vous est indispensable... :rool:

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 18 Jan 2014 2:42 
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Bergerac a écrit :
Parce que la révocation n'est pas seulement (pour moi pas du tout) un acte de politique intérieure. Le royaume pouvait continuer à vivre ainsi, en 1685 cela ne posait pas de problèmes particuliers. Cela avait eu des avantages auparavant, notamment pour trouver des alliés au sein du Saint Empire


Cela posait un problème de "conscience". Disons que l'Edit de tolérance est une sorte d'exception. Le mot même "tolérance" avait une signification négative à l'époque, il est a comprendre dans le sens "qu'on devait supporter quelque chose qu'on ne pouvait pas changer". La première étape de cette révocation fût celle de l'édit d'Alès en 1629, la révocation définitive n'en est que la dernière. Pouvez-vous expliquer la dernière phrase ?

Bergerac a écrit :
Par contre, le gros problème à partir de 1681, c'est que l'empereur est un souverain chrétien plus fédérateur que Louis XIV, essentiellement à cause des victoires en Hongrie contre les Turcs. En quoi est-ce un problème ? A cause de la possible succession d'Espagne et de la volonté de Louis XIV, et/ou de son gouvernement, de récupérer une partie de l'héritage, au moins les Pays-Bas (dans l'acceptation qu'ils avaient à l'époque, c'est à dire les Pays Bas espagnols).


Comment expliquer alors que Louis XIV ai eu a accepter tout l'héritage ?

Bergerac a écrit :
Quant au "pré-carré", je n'y crois pas. Si le royaume Très-Chrétien ne s'était pas fait taper sur les doigts, les Réunions auraient été entérinées et nous ne parlerions pas de "pré-carré". C'est l'histoire du royaume de France qui devait retrouver les frontières de la Gaule, phrase totalement apocryphe placée dans le bouche de Richelieu


Vous ne comprenez pas, la politique de Louis XIV (également la politique des Réunions) avait pour but de constituer une frontière sûr et homogène. Sauf que cette politique agressive est perçu par les autres puissance comme une volonté expansionniste de Louis XIV.

Altai Khan a écrit :
Effectivement, un certain orgueil (notamment la passion du siège) lui a fait perdre un avantage certain durant cette Guerre de Hollande


C'est à dire ?


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Message Publié : 18 Jan 2014 7:20 
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Le bonapartiste a écrit :
Altai Khan a écrit :
Effectivement, un certain orgueil (notamment la passion du siège) lui a fait perdre un avantage certain durant cette Guerre de Hollande
C'est à dire ?

Je crois que c'est dans la biographie de Bluche que j'ai lu que Louis XIV avait laissé passé une chance énorme en "perdant" son temps à mener une guerre de siège, qu'il affectionnait particulièrement, alors que les Provinces-Unies étaient à genou et qu'une occupation complète était possible, ce qui aurait donné une plus grande latitude et beaucoup plus d'avantages lors des négociations de paix. Ensuite, les Hollandais se reprennent et percent les écluses, inondant les campagnes et les rendant inaccessibles aux armées françaises. Une grande erreur stratégique en somme...
N'ayant pas le livre chez moi actuellement, peut-être que quelqu'un pourrait confirmer s'il l'a sous la main.


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