Chaque fois qu'il y eut une publication importante de pamphlets, la question de l'opinion publique se pose, parce que la question du lectorat se pose. Mais Ch. Jouhaud explique que les Mazarinades ne sont pas des textes exprimant des idées, mais des textes d'action qui ont un but à très court terme. Logiquement, il explique, comme le montre la citation, que l'opinion publique n'existe pas.
On peut aussi dire qu'il existait des niveaux de conscience (Nicole) et donc qu'il pouvait y avoir des "opinions publiques", Pierma en cite des exemples
Citer :
Mais il me semble que c'est surtout le clergé et la noblesse qui tiennent lieu d'opinion publique à cette époque.
, on pourrait développer : archevêques, évêques, chanoines, prêtres, curés, mais quid de leurs familles, de leurs domestiques , des étudiants en théologie ....? Eux aussi pouvaient, à des degrés divers, participer à se former une idée personnelle du meilleur environnement souhaitable d'après le groupe social auquel ils appartenaient.
Autre exemple : les protestants dans le Sud. Ils se sont organisés pour résister par toutes les voies, y compris judiciaires, contre la répression. Ne formeraient-ils pas une "opinion publique" ? N'oublions pas les consuls méridionaux et leurs électeurs : leurs choix, leurs opinions influent sur de petites cités, mais ils n'en avaient pas moins une opinion sur ce que devait être le monde tel qu'ils l'envisageaient. Et naturellement, les officiers moyens, qui bien souvent devaient gérer un petit bout de monde ....