Je ne retire pas un iota de ce que j'ai dit précédemment. Les médecins au dix-septième siècle étaient plus nuisibles qu'utiles. Bien entendu, quand je dis que le médecin tue, je force un peu le trait.
Merci pour vos liens qui confirment ce dont je ne démords pas.
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http://philosophiascientiae.revues.org/105 : avec l'influence de Descartes sur les médecins on reste dans la philosophie. C'est un progrès parce que cela prépare les esprits à la révolution scientifique, mais cela ne fait pas encore de la médecine une science.
Descartes n'apporte rien d'utile aux thérapies. Or l'efficacité de la thérapie est la seule chose qui intéresse le malade.-
http://www.medarus.org/Medecins/Medecin ... 17-18.htmlL'édit de 1707 fait un triste constat : "empêcher que des personnes sans titre et sans capacité ne (continuent) d’exercer la médecine sans y apporter souvent d’autre dispositions que l’Art criminel d’abuser de la crédulité des Peuples." La médecine était bien le domaine des charlatans : "La reconnaissance des maladies reste approximative et confuse; la thérapeutique demeure conventionnelle et sommaire. Professeurs d’universités et modestes médecins de village se bornent à appliquer le traitement qu’énonce le Bachelier du Ballet du Malade Imaginaire : “Clysterium donare postea saignare, ensuita purgare…”." En conclusion : "
Tout instruit, honnête et convaincu qu’il soit, le médecin de l’époque obtient finalement de bien maigres succès."
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http://www.ralentirtravaux.com/lettres/ ... u-xvii.php : "Au XVIIe siècle, on croit à la théorie des quatre humeurs («liquides») : le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire. On pense que la santé repose sur l'équilibre de ces quatre humeurs. Tout déséquilibre entraîne des «sautes d'humeur» ou menace la santé. Pour rétablir l'équilibre, c'est-à-dire pour soigner le patient, on pratique des saignées (écoulement du sang), des purges, des lavements ou des régimes.
Ces pratiques ont évidemment pour conséquence d'affaiblir le malade."
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http://www.chups.jussieu.fr/polys/histo ... ecine3.htm : On découvre la circulation du sang. Cette idée neuve est mal acceptée : l'université est obscurantiste. La théorie mécaniste commence à remplacer la théorie des humeurs : "Les organes « glanduleux » ou vésiculeux » semblent fonctionner comme de petites machines que les progrès de l’optique (loupes, microscopes) permettent d’observer ou plutôt d’imaginer." Le problème est tout d'abord qu'on imagine plus qu'on n'observe, ensuite que ces observations ne permettent pas encore de faire évoluer les thérapies. Quelques très timides progrès toutefois pour certaines affections comme l'ipéca pour traiter les dysenteries ou le mercure pour des parasitoses.
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http://www.biusante.parisdescartes.fr/s ... rticle.htm : "la médecine que nous avons rencontrée est plus empirique que savante, plus magico-religieuse que scientifique.
Elle se caractérise par son insuffisante efficacité thérapeutique avant la révolution pasteurienne, le seul progrès sensible résidant dans une lente amélioration des conditions de vie."
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d ... 3%A9decine : "
Malgré toutes ces découvertes la thérapeutique n'évolue que très peu, les études de médecine étant toujours fondées sur la lecture des textes anciens. Au XVIIe siècle, il existe environ deux cents médecins dans toute la France. Le peuple fait appel au barbier ou au rebouteux avant de finir à l'hôpital. Les médecins n'ont que peu de méthodes de soins ; les plus connues sont le lavement et la saignée. Cependant un médicament va être découvert, la quinine, connue en Amérique du Sud depuis les Incas et qui permet de soigner la malaria ou le paludisme."
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http://acta-diurna.over-blog.com/articl ... 19072.html :
"Les médecins n’étaient qu’une engeance parmi tant d’autres que Molière se complaisait à caricaturer… Et n’oublions jamais que la caricature repose toujours sur une réalité !"
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http://www.cosmovisions.com/EmpirismeMedical.htm : définition du terme empirique. Il semblerait que vous ignoriez l'acception donnée couramment au mot empirique dans le domaine scientifique. Un résultat empirique est un résultat auquel on est parvenu par l'observation ou l'expérimentation sans qu'on soit à même de fournir une explication théorique. L'efficacité de la quinine pour le traitement du paludisme étaient, pour les Incas, une connaissance empirique. Ils avaient constaté que c'était efficace sans être en mesure d'expliquer pourquoi. Si la médecine du dix-septième siècle avait été moins dogmatique et plus empirique, il est probable qu'elle aurait mieux tiré parti des possibilités thérapeutiques offertes par les plantes et les minéraux, mais, surtout, elle aurait définitivement abandonné la pratique de la saignée après le constat que cela ne faisait qu'aggraver l'état des malades.
La médecine du dix-septième siècle peut se comparer à l'astrologie. On croit à l'efficacité de la saignée comme on croit à l'influence des planètes. C'est totalement irrationnel. Néanmoins, en médecine comme en astronomie, on progresse. On observe et on observe bien. C'est un début et ce sera utile ultérieurement. Mais on ne sait pas expliquer. On découvre que le sang circule, mais on ignore encore quelles sont les fonctions du sang dans l'organisme. Pour commencer à s'en faire une idée il faudra attendre les débuts de la chimie à la fin du dix-huitième siècle et pour que la médecine devienne véritablement une science il faudra attendre Pasteur. Il y a des progrès certes, mais ils ne servent à peu près à rien aux patients.