La bataille qui se déroula non loin de Prague en 1620 opposa les dissidents tchèques aux armées impériales qui remportèrent d'ailleurs une très large victoire qui annonca l'âge des Ténèbres pour la Bohême.

Mais je n'ai pas trouver de réponses à certaines de mes interrogations lors de ma dernière lecture sur le sujet. Etait-ce le comte de Thurn qui menait les troupes révoltées ? Quel était le général sur place de Ferdinand II car Albert de Wallenstein son fidèle condottière ne prend sa place qu'en 1623... Etait-ce Tilly ?

Merci d'avance.

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"Quel grand artiste périt avec moi !" Néron, dernier empereur de la dynastie des julio-claudiens de 54 à 68.

Je ne connais pas bien le sujet, mais je sais qu'il y a un livre de référence assez récent sur l'événement:
Olivier Chaline, La bataille de la Montagne Blanche: (8 novembre 1620) : un mystique chez les guerriers, Paris, Noesis, 2000, 622p.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Je vous remercie sincèrement, que de références...

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"Quel grand artiste périt avec moi !" Néron, dernier empereur de la dynastie des julio-claudiens de 54 à 68.

G. Parker, (La guerre de Trente Ans, Aubier, 1987) et H. Bogdan (même titre, Perrin, 1997) donnent les mêmes informations :

Les Impériaux étaient commandés par Tilly, assisté de Bucquoy, sous l’autorité du duc de Bavière.
Les troupes de la Ligue étaient conjointement commandées par Mathias de Thurn, Mansfeld et Christian d’Anhalt

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Tous les désespoirs sont permis

C'est exact pour les impériaux.

Mais, du côté de la Ligue, Mansfeld n'a pas participé à la bataille. Il est resté à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest, dans la place forte de Pilsen qu'il gardait. D'ailleurs, on ne sait pas très bien pourquoi il n'a pas bougé.

De plus il ne faut pas oublier le comte de Hohenlohe présent à la bataille de la montagne blanche, même s'il avait commis la lourde faute de ne pas porter le coup de grâce à l'armée de Bucquoy, un an plus tôt, à l'automne 1618, et même s'il passera au service de l'empereur quelques années plus tard.

Les ténèbres? Pourquoi les ténèbres?

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Labore Fideque

C'est comme cela que la période fut décrite car l'empereur Ferdinand II qui débuta son règne en 1619 fit plier la région de Prague.

D'une part la noblesse locale fut remplacée par une jeune élite allemande en provenance de l'ouest. D'autre part la chancellerie quitta Prague pour aller s'installer à Vienne. Par ailleurs suite à cette bataille en 1627 passa un décret qui stipula que tout les locaux se devaient de se convertir au catholicisme ou bien de s'exiler. Enfin la fameuse Université Charles de Prague fut donnée aux jésuites. C'est donc une période de déclin pour les "tchèques" opprimés par Ferdinand II, défenseur catholique.

Merci.

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"Quel grand artiste périt avec moi !" Néron, dernier empereur de la dynastie des julio-claudiens de 54 à 68.

L'éphéméride du jour :

"La Bataille de la Montagne Blanche, 8 novembre 1620"

Deux heures de combats furieux, aux portes de Prague : la Montagne Blanche est la première bataille de la guerre de Trente Ans (1618-1648). Elle marque, après la défenestration de Prague, l'écrasante défaite des troupes protestantes des États de Bohême, le 8 novembre 1620, face aux armées catholiques, cosmopolites, combattant au nom de l'empereur.

La mystique est au cœur de la bataille : le père Dominique de Jésus-Christ, carme déchaux aragonais imposa sa présence au conseil de guerre qui précéda le combat pour inciter les chefs militaires à aller à l'ennemi. Pour les convaincre, il leur montra un tableau représentant une adoration des bergers.

Tous les personnages, sauf l'Enfant Jésus, avaient les yeux crevés par les iconoclastes protestants. Il fallait venger l'insulte faite à Marie : « Voyez ce que ces traîtres ont fait à la mère de Dieu. »

La lutte change alors de nature : elle devient une guerre de Dieu, pour Dieu, une croisade, une guerre mariale contre l'hérésie. A cheval, avec une grande cape blanche, Dominique de Jésus-Christ lui-même, le crucifix fixé au bout d'un bâton, l'image mutilée autour du cou, aurait participé à l'affrontement pour galvaniser les troupes.

Évidemment le mobile est religieux, mais les arrières-pensées sont politiques, car la question religieuse permet de fédérer les forces en présence. on verra d'ailleurs que la guerre de Trente ne sera pas à proprement parler une guerre de religion, car les prince luthériens seront plus enclins à soutenir l'empereur contre les princes calvinistes, et on verra une monarchie catholique comme la France soutenir la cause des opposants protestants contre les Habsbourg...

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Le passé change parce que nous changeons

Richelieu ne voulait en aucun cas s'en mêler, connaissant le coût d'une guerre - et celle -ci durait depuis deux décennies - et hésitant à s'engager aux côtés de princes protestants, mais à un moment la Realpolitk s'impose. Ce sera donc pour la France la guerre de 10 ans. Sa motivation est évidemment de limiter les ambitions des Habsbourg.

Au passage, merci à vous, Liber Censualis pour le travail que vous donnez pour animer cette rubrique "Ce jour-là..."

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Jusqu'en 1635, la France n'est pas impliquée directement dans le conflit. Malgré cela, elle mène ce que Richelieu appelle une « guerre couverte », que l'on peut comparer, d'une certaine façon, à la guerre froide, avec des opérations militaires ponctuelles, des alliances, des aides indirectes. Richelieu estime que la France ne sera jamais en paix tant qu'elle sera menacée par l'Espagne qui l'encercle.

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Le passé change parce que nous changeons

pour ceux qui lisent l'anglais, je conseille le volumineux, mais lumineux "The Thirty Years War - Europe's Tragedy" de Peter Wilson.

Il commence par une très intéressante description du Saint Empire Romain Germanique, de l'Europe, et des racines de la guerre.

Quel dommage qu'on ne traduise si peu en France... J'en suis resté au Parker et aux travaux de Claire Gantet...
Plutôt que de traduire des chercheurs étrangers les éditeurs français publient des ouvrages de français que je soupçonne de ne pas fréquenter les archives des pays qu'ils étudient plus que cela mais synthétisent les travaux de leurs collègues étrangers...

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Le passé change parce que nous changeons

Avec plaisir ! même si "animer" est un bien grand mot, car nous ne sommes plus guère qu'une petite poignée à intervenir sur le forum depuis des mois...

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Le passé change parce que nous changeons