Je pensais que la famille des Guise s'était calmée dans ses intrigues politiques aprés l'assasinat du duc de Guise et de son frère le cardinal en 1589. Il n'en est rien. Beaucoup de gens croient d'ailleurs, qu'a travers cette assassinat la famille des Guise a été assasinée. Pas du tout, elle était trés nombreuse et prolifique.

D'ailleurs aprés Henri III, c'est Henri IV qui aura du fil à retordre avec cette puissante famille. Les Guise étaient les chefs de la Ligue. La Ligue était constituée par les menbres les plus réactionnaires de la catholicité. Elle était opposée à Henri IV qu'elle considérait comme un usurpateur parce qu'il était protestant, mais ce dernier devient le roi de France après la mort de Henri III sans enfant ni héritier direct.

Le duc de Mayenne, frère du duc de Guise assasiné sera un des opposants les plus acharnés à Henri IV. D'ailleurs Mayenne appellera l'Espagne à la rescousse, ce royaume est hostile à Henri IV. Donc c'est au fil de l'épée que le Béarnais conquiert son royaume. En 1595 il est en grande partie pacifié et le duc de Mayenne s'est soumis en reconnaissant Henri IV comme souverain. Entre-temps le roi s'est converti au catholicisme.

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Dominique Poulin

... et les Guise ont cessé de suivre la chimère de leurs ambitions par rapport à la couronne de France.

Henri IV s'étant converti, ils ont pris conscience que "c'était cuit".

Oui, tout à fait. Dans les années qui ont suivies la conquete du royaume de France par Henri IV et sa conversion au catholicisme, les Guise ont cessé de se poser en prétendants à la couronne de France. Comme vous le dites si bien Karolys "c'était cuit pour eux" !

Mais la puissance de la famille des Guise n'est pas pour autant éteinte et la famille est toujours solidement établie en France, elle n'a pas été décapitée par l'assasinat de deux de ses menbres en 1589. Cette famille princière posséde des charges trés importantes à la cour (Grand Maitre de la Maison du roi, Grand Chambellan, Grand Veneur), des gouvernements de province, des alliés, des clients, des places-fortes... Comme beaucoup de familles princières, elles constitent un Etat dans l'Etat, nous ne sommes pas encore si loin du temps des grands féodaux au Moyen-Age !

Sous Louis XIII, à partir de 1610, les Guise oscillent entre une attitude respectueuse vis-à-vis de la couronne (il est vrai que la régence de Marie de Médicis pendant la minorité de Louis XIII entraine des troubles provoqués par les Grands) et des velleités de fronde. Mais dans l'ensemble, ils font dorénavant plus figure d'alliés au trone qu'en rivaux.

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Dominique Poulin

On peut noter que durant la régence de Marie de Médicis, les Guise furent parmi les rares grands seigneurs à ne pas se soulever contre la régente. Le duc Charles de Guise l'avait d'ailleurs aidée à obtenir ce titre à la mort d'Henri IV. Sous le règne "effectif" de Louis XIII, ils se tinrent à peu près tranquilles en effet, cependant les femmes de la famille notamment la duchesse douairière et sa fille la princesse de Conti se rangèrent du côté des opposants au cardinal de Richelieu et donc implicitement au roi.

Je regrette moi oui, il y a bien des liens entre la famille des Guise et la famille royale Bourbon.
Une fille de Gaston d'Orléans, à épousé un duc de Guise.

C'est exact: Elisabeth d'Orléans a épousé en 1667 Louis-Joseph de Lorraine, duc d'Angoulême, de Joyeuse et de Guise

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"Les passionnés soulèvent le monde, et les sceptiques le laissent retomber". (Guinon)

Je ne sais pas si c'est le bon topic, mais voici un arbre généalogique de la maison de Lorraine que j'ai réalisé. Il va de la fin du XVe au début du XVIIe siècle.

Vous trouverez à gauche, la branche aînée des ducs de Lorraine, et à droite la branche cadette des Guise, Aumale, Elbeuf, etc... :



Pour voir cet arbre en détail, il faut cliquez ici, ci-dessous :



Pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux et qui connaissent un peu la généalogie des Lorrains, vous peuvez aller directement à la généalogie complète :



Si il y a des erreurs, n'hésitez évidemment pas à le signaler.
Vous noterez enfin que ne sont représentés ni les épouses, ni les illégitimes.


J'espère que cet arbre vous permettra de mieux appréhender les méandres de cette famille féconde.

Ce lien ridicule (effacé, bien sûr, merci de votre aide, P.M.) a sans doute échappé aux modos... Qui plus est, que je sache les Guise n'ont pas régné sur la Lorraine, et ils ne sont qu'une branche cadette de la famille de Lorraine.

Par contre, merci à Châtillon de son travail!

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Oui, très joli travail
La réference pour une généalogie exhaustive des princes lorrains est:
Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, P.U. Nancy, 1991, 595 pages, ISBN 2864805170
Mais vous ne le trouverez qu'en bibliothèque.

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Tous les désespoirs sont permis

En effet, par les femmes, les Guise se rapprochent du trône.
Claude, le 1er duc de Guise a épousé Antoinette de Bourbon-Vendôme, une descendante de Saint Louis, et grand-tante du futur Henri IV
François, duc de Guise, leur fils a épousé Anne d'Este, petite-fille de Louis XII
Et enfin; leur fils, Henri le Balafré (tué à Blois en 1588) a épousé Catherine de Clèves, fille de Marguerite de Bourbon, tante d'Henri IV

Mes félicitations pour l'arbre généalogique!! En ce qui concerne la parenté des Guises par les femmes avec la famille royale, je crois avoir lu que le duc Henri "le balafré" était particulièrent fier d'être descendant direct du roi Louis XII, à travers sa mère Anne d'Este, et sa grand-mère Madame Renée de France. À ce sujet, il faut se souvenir que la loi salique, presqu'une exception française, soulevait beaucoup d'opposition au XVIe siècle.

Un tableau du duc de Guise a été vendu chez Christies. Le site de vente mentionne qu'il s'agit du balafré assassiné par Henri III mais cette identification ne me paraît pas très sérieuse. Du fait du costume et du physique, il doit s'agir plutôt de son fils Charles de Lorraine, duc de Guise de 1588 à 1640.

Je voulais en faire la remarque car c'est un tableau en pied de bonne qualité et les portraits de ce duc ne sont pas courants. C'est aussi un personnage important de la cour d'Henri IV et de Louis XIII mais effacé par l'ombre de ses prédécesseurs.

Enfin, c'est l'occasion de mettre côte à côte son portrait et celui de son frère le prince de Joinville, futur duc de Chevreuse et on constatera les points communs de ces deux tableaux peut-être conçus en pendants.

Vers 1610 :