Rigoumont a écrit :
Gérard reçoit ses ordres de marche le matin et ne les a pas encore communiqués lorsqu'il apprend la défection de Bourmont. Celui-ci ne sait donc rien de précis sur les directions des différents corps d'autant que la moitié de l'armée ne passera finnalement pas où les ordres du 15 l'indiquait.
Cordialement,
R.
flûte et zut. j'ai passé une heure à poster des trucs ce matin, et tout a disparu.
Bon je reprends de mémoire, sources Robert Margerit Waterloo, Hamilton-Williams waterloo new perspectives, et campaigne of 1815 d'Hofschroer.
Les ordres français sont donnés vers 1 h ou 2 h, parce que les premières troupes françaises doivent se mettre en amrche vers 2h30.
Bourmont commande la division de tête de Gérard (mise en marche à 3 h00) il fait une reconnaissance avec son état-major de division (à l'époque peu de monde) et passe à l'ennemi.
il arrive chez Zieten qui ne veut pas lui parler.
Mais à 8h00 Zieten demandait à ses divisionnaires de lui dire ce qu'ils ont en face d'eux, et d'indiquer les directions prises par les français , et à 8h 15 dans un rapport à Blücher il signale que Napoléon est là en personne avec sa garde...A mon avis, c'est après avoir reçu Bourmont et appris des choses de lui.
Bourmont (ce traître de Bourmont voulais-je dire) écrit à Gérard au moment de trahir " je ne donnerai aucun renseignement qui puisse nuire à l'armée française que j'aime tant" (c'est l'esprit pas la lettre, mais j'ai la flemme de resortir et recopier mes sources.) le soir même il signale à Clarke (qui a suivi Louis XVIII à Gand) que Napoléon était à Beaumont avec trois corps et la garde, et qu'il allait attaque Charleroi.
A mon avis,
1. Gérard avait reçu ses ordres de marche, sinon, la division de tête n'aurait pas bougé, donc Bourmont savait au moins ce que le IVe corps de Gérard allait faire.
Ledit Bourmont s'est empressé de le dire à un aide de camp de Zieten (qui a refusé de lui parler) vers 8h...
à 11h 15 ou 30 Blucher communique cette info à Bülow "Buonaprte (sic) est présent avec sa garde.
Le fait de savoir que Napoléon est là permet aux alliés de savoir où porte l'effort principal français...Sinon, quelques heures d'incertitude de plus auraient encore plus retardé la concentration anglaise...et eut-être facilité la donne pour le 16 juin, où tout se joue aux quatre-bras à quelques heures près, justement.
La trahison de Bourmont a à mon avis fait gagner ces quelques heures aux coalisés.
Et même si les renseignements qu'il avait donné n'avaient pas été finalement utiles, parce que les Prussiens avaient déjà commencé leur concentration (argument souvent utilisé), le fait de donner des infos à l'ennemi en temps de guerre ça s'appelle comment?
Bourmont aurait pu refuser de faire campagne, rallier Louis XVIII
avant la campagne, ou préférer l'exil intérieur sur ses terres. Il aurait alors droit à être considéré comme un honnète homme.
Croisant le personnage, Blücher refusa également de lui parler, et lorsq'on lui fit remarquer que, quoi que Français, il portait une cocarde blanche de royaliste, il répondit "qu'importe la cocarde, un Jean-Foutre reste un Jean-Foutre"...
Vive la Nation!