Jerôme a écrit :
Je ne vois pas l'intérêt du débat sur la majuscule. Elle figure dans le titre dé ce fil depuis le 30 juillet 2009. Une courte recherche google montre qu'elle est quasiment toujours employée pour qualifier le phénomène de 1793-1794. Je ne comprend pas ce débat.
Jerôme a écrit :
Je ne vois pas l'intérêt du débat sur la majuscule. Elle figure dans le titre dé ce fil depuis le 30 juillet 2009. Une courte recherche google montre qu'elle est quasiment toujours employée pour qualifier le phénomène de 1793-1794. Je ne comprend pas ce débat.
Parler de "Terreur", avec une majuscule, c'est désigner une période, pas un phénomène. Entre septembre 1793 et juillet 1794. C'est une construction historiographique. Dans ces bornes chronologiques, il y a déjà débat. La "Terreur", avec une majuscule, ne fait aucune victime, à proprement parler, mais entre des bornes se déploie des "terreurs", qui sont diverses, une large gamme d'événements qui doivent être étudiés dand des contextes (géographiques notamment) et à des moments particuliers.
Vous, et bien d'autres d'ailleurs, comme certains journalistes ou historiens contre-revolutionnaires, soit par confusion, soit par esprit partisan, vous parlez de "Terreur" en désignant je ne sais quel gouvernement terroriste qui aurait été à la manœuvre pendant cette période et que l'on pourrait charger de toutes les victimes. Je pense que c'est faux. En enlevant la majuscule, vous pouvez commencer à mettre le pluriel dans votre réflexion, et à comprendre que la "terreur" fut multiple.
Tiens, un exemple. Plus haut, vous donniez votre liste de victime de "qualité" guillotinées pendant la "Terreur". Vous avez cru voir une boutade quand j'ai ajouté Robespierre et Saint-Just. Ce n'en était pas vraiment une. Penser Robespierre et Saint-Just comme les dernières victimes de la terreur parisienne, cela me semble intéressant. Je ne dis pas qu'ils n'avaient pas leur part de responsabilité, évidemment, mais tous les raccourcis de la période n'étaient pas des oies blanches (je vous laisse reprendre la liste de vos "victimes de qualité").
Dans vos propos, aussi intéressants soient-ils, on voit bien que vous avez une vision très monolithique de la Convention montagnarde. Vous devriez, en laissant sa majuscule à la période seule, pouvoir commencer à penser que les culpabilités sont diverses et que les victimes des uns ne devraient pas être celles des autres.
D'où, à mes yeux, lancer en bloc "40 000" victimes de la "Terreur" (ou 500 000 peu importe) me semble peu pertinent. Et même marqué idéologiquement, pour tout dire.