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Soyons prudent sur la méthode
La prudence s'impose bien évidemment. Mais dans le cas présent, il en faudra bien plus que de simples supputations sur un piège fomenté par la Perfide Albion au bras du Diable boiteux (et on oublie ici l'Autriche ; elle aussi souvent accusée) pour se faire un avis.
Ce qui a motivé le piège est déjà peu convaincant, la manière dont celui-ci a été mené l’étant encore moins, l’absence de sources primaires termine le tableau.
Un exemple du peu de sérieux de la manière dont est défendu cette thèse (Orieux,
Talleyrand ou le sphinx incompris) :
« [Ruffo]
fut frappé, comme les Viennois, « par l’extrême béatitude de l’illustre diplomate ». Ruffo s’étonnait : « N’est-ce pas lui le premier qui devait perdre contenance puisque le retour de l’Empereur plus que tout autre doit le frapper comme la plus grande catastrophe de sa vie ? » Sans doute ce retour n’était-il pas une catastrophe pour lui – ni une surprise. « Et ce qui est étrange, ajoute le subtil Napolitain, c’est que cette fois le calme n’est pas une attitude. On n’y découvre plus rien de cette façon un peu crispée qu’il affiche parfois et qui est sa fausse tranquillité. »
Ce témoignage n’est-il pas une façon de preuve ? »Quand on lit une thèse étayée avec de pareilles « preuves », il y a de quoi être septique…
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Waresquiel me semble-t-il (je n'ai pas son livre sur Talleyrand sous la main) croit à la vraisemblance de l'hypothèse du piège sans pouvoir la certifier.
Waresquiel croyant en la culpabilité de Talleyrand dans l’affaire ?
« Napoléon vient de quitter l’île d’Elbe pour une destination encore inconnue. Pour Talleyrand, c’est une catastrophe. »(
Talleyrand le Prince immobile)