Alain.g a écrit :
Mon but était de montrer que ce qu'on a dit et écrit sur Bonaparte en Egypte n'avait que peu à voir avec la mission qui lui avait été confiée par le Directoire.
J'ai du mal à comprendre ce que vous voulez dire ici. Pourriez-vous être plus clair, s'il vous plait ?
Je pensais à tout cet univers qu'on a bâti autour de l'expédition d' Egypte et par exemple de ce que vous évoquiez ici:
Drouet Cyril a écrit :
Comme dit plus haut au travers du volet maritime, Napoléon, à Sainte-Hélène, prétendit avoir, en collaboration avec le Directoire, planifié une opération en direction des Indes avant même son départ de Toulon. La manière dont commença la campagne d’Egypte, toujours selon l’Empereur, voila temporairement le projet, avant que sa marche en Palestine ne le relance finalement. Ainsi, à croire Napoléon, l’expédition des Indes avait pour marchepied la campagne de Syrie, et la chute d’Acre établissant de nouvelles données géopolitiques et militaires dans la région, devait être suivie, à plus ou moins brève échéance (Napoléon envisage alors la soumission préalable et rapide des Ottomans), d’un vaste mouvement vers de bien lointaines contrées.
Ainsi, on peut lire chez Las Cases (Mémorial de Sainte-Hélène) :
« Saint-Jean d’Acre enlevée, l’armée française volait à Damas et à Alep, elle eût été en un clin d’œil sur l’Euphrate »
Dans « En traîneau avec l’Empereur » (Caulaincourt) :
« Si […] l’artillerie pour le siège d’Acre n’eût pas été prise par les Anglais, il se serait passé de grands évènements, soit dans l’Orient, soit dans l’Inde, où il aurait détruit la puissance anglaise. » ...
A Bertrand (Guerre d'Orient. Campagnes d'Egypte et de Syrie, 1798-1799 : Mémoires pour servir à l'histoire de Napoléon, dictés par lui-même à Sainte-Hélène, et publiés par le général Bertrand) :
« Il espérait qu’à la nouvelle de la prise de Saint-Jean d’Acre,... Dans cette situation, il serait en état d’imposer à la Porte, de l’obliger à la paix, et de lui faire agréer sa marche sur l’Inde. ......
.. Napoléon. Or ce dernier, à Sainte-Hélène, ne s’est pas contenter d’imaginer un soulèvement de la Syrie, mais est allé bien plus loin en évoquant rien de moins qu’un véritable printemps des peuples. Il ne s’agissait plus désormais dans son esprit d’un simple mouvement en réponse à la tyrannie de Djezzar mais bien d’une insurrection générale de l’Orient face à la domination des Ottomans