Karolvs a écrit :
Alfred Teckel a écrit :
dom calmet a écrit :
jang a écrit:
"l'Abbé Grégoire. -Merlin de Thionville. Tous deux étaient assez extrêmistes....."
L'Abbé Gregoire , un extremiste ? Non, mais c'est l'image qu'on veut lui donner parce qu'il a été un pretre jureur et qu'il avait suivi Robespierre sur certains points .
En tout cas un grand humaniste qui a voté l'abolition des privilèges du clergé et surtout qui a oeuvré pour l'abolition de l'esclavage.
Ouais, et l'abolition de toutes les langues autres que la langue française...
...ce que les progressistes de l'époque considéraient comme une mesure allant dans le sens du progrès, justement. Un facteur d'égalité. L'intention première était louable, me semble-t-il.
Je confirme. Contrairement à ce que professent certains tenants du bilinguisme,
au début, la promotion du français avait de nombreux avantages. Un accusé venant d'un canton reculé pouvait ne pas se faire comprendre de son avocat et de ses juges. Ce qui ne garantit pas une bonne défense. L'erreur, et c'est pourquoi j'ai écrit "au début" en gras, fut de prôner la mise en place du français à la place des anciens parlers. Les pays avec un état moins puissant, comme l'Allemagne ou l’Italie avaient jusque dans les années 60-70, une population parfaitement bilingue. Les gens parlaient la langue principale, qu'on pourrait dire langue véhiculaire. Allemand ou italien selon les cas. Mais en même temps, dans le cercle familial ou parmi les proches, le dialecte de la région, voire du canton, ou du village. Actuellement, dans ces pays, grâce à la télévision, on note une diminution du bilinguisme. De plus, de nombreux parents préférant que leurs enfants maitrisent l'anglais plutôt que le patois de leur région.
Je trouve dommage qu'en France on n'a pas su maintenir les parlers locaux. Mais, il faut prôner le bilinguisme, voire un trilinguisme. Favoriser le développement du français a bien été un facteur de progrès. Il a parmi à de nombreuses personnes d'aller trouver un emploi dans d'autres régions plus dynamiques. Il a aussi permit de développer le commerce, la technique, l'agriculture, les sciences, ...
Mais, il y avait aussi une vieille idée de certains lettrés du Moyen-age : l'adoption d'une langue universelle. On était sur l'idée biblique qu'au début tous les hommes se comprenaient et que de ce fait, la pais universelle régnait. Et ce n'est que suite à la discorde des langues que les gens se séparent en nations indépendantes et se mirent à se faire la guerre. Donc, certains intellectuels pensaient que l'adoption d'une compréhension mutuelle à travers une langue universelle devait permettre d'empêcher les guerres d'avoir lieu. Attention, je ne dit pas que c'était l'idée de l’abbé Grégoire, mais il y avait un courant de pensée qui voulait que le monde ne parle qu'une seule langue en pensant qu'ainsi tout le monde se comprendrait et que cela exclurait le recours à la force. Je sais que çà peut paraitre naïf.
On voulait une égalité de tous les citoyens dans la société. On pensait que pour cela, il fallait que tous puissent comprendre la loi e que tous puissent se faire comprendre. Cela impliquait un langage commun et une éducation dans une langue commune.