Narduccio a écrit :
Pierma a écrit :
Qu'un régime réputé aussi anarchique puisse produire une armée de si bonne qualité devait être déconcertant pour les nobles coalisés.
Je pense qu'ils pensaient plutôt l'inverse. La hiérarchie dans de nombreuses unités était réservée aux nobles. Enfin, surtout dans les armes non techniques. Ils ont donc du penser que lorsqu'ils avaient quitté leurs postes, l'anarchie avait du s'installer. Et ils se retrouvent face à des armées parfois mieux tenues qu'à leur époque... De quoi donner à réfléchir, mais en étaient-ils capables ?
oui, c'est bien comme ça que je l'entendais. Pour la noblesse européenne de l'époque, il était impensable que des fils de tonnelier ou de cabaretier puissent donner de bons généraux.
il y a une première explication à cette qualité des officiers de la révolution : dans de nombreux régiments les lieutenants-colonels étaient des roturiers dont l'accès au grade de colonel était interdit et bloqué par la noblesse, mais qui étaient largement aussi compétents que les nobles commandant en titre, dont certains passaient beaucoup de temps à Versailles. Lorsque ces nobles ont émigré ils n'ont eu aucune difficulté à assurer les responsabilités du commandement.
Il y a aussi tous les officiers ou sous-officiers qui ont pris les places libérées par des émigrés, promotion rapide au mérite qui a permis de faire avancer les plus doués, malgré certaines déconvenues et quelques officiers nouvellement promus qui se sont révélés de parfaits incapables. Mais la sélection fonctionnait bien et les armées françaises se sont retrouvées avec un encadrement supérieur à celui des autres armées européennes, où le titre ou le favoritisme pouvait favoriser la promotion d'officiers médiocres.