Les derniers moments de la deuxième bataille de Châtillon (11 octobre 1793) furent également marqués par une effroyable tuerie. Quelques témoignages républicains :
« Châtillon dont les maisons étaient pleines de ces brigands qui s’y entassaient par l’ardeur du pillage, Châtillon n'est dans ce moment qu'un vaste cimetière. Les caves et les greniers étaient pleins de morts. Nous l'avons mise en feu et ce grand amas de cadavres et de débris fumants offre un terrible exemple de malheurs que le fanatisme accumule sur les contrées qu'il ravage » (Le général de division Chalbos au général en chef Léchelle, 12 octobre 1793)
« Westermann, à la tête de quelques cavaliers et volontaires, entra dans Châtillon. Les rues et les maisons étaient remplies de ces scélérats, qui, profitant de leur espèce d'avantage, s'étaient jetés sur notre eau-de-vie dont ils avaient heureusement par trop bu. Tous ces esclaves expirèrent sous les coups de nos braves, ou sous les toits qui croulèrent sur leur tête; car Châtillon fut réduit en cendres, et ceux qui avaient eu assez de force pour s'enfuir, trouvèrent à deux lieues de la ville une mort que la rage de nos soldats sut leur porter. » (Les représentants du peuple Bellegarde et Fayau au Comité de Salut public, 13 octobre 1793)
« [Westermann] arriva [à Châtillon] au milieu des morts. Un très grand nombre des brigands étaient ivres de l’eau de vie qu’ils nous avaient prise ; il en fut fait une boucherie horrible dans les ruelles et dans les maisons de Châtillon. […] Châtillon est en cendres. C’est encore un repaire de brigands de moins. » (Les commissaires du département de la Vendée Chaigneau et Guichet aux administrateurs du département, 16 octobre 1793)
« Les troupes se rangent autour de [Westermann], rentrent dans Châtillon, où elles font un carnage horrible des brigands. » (Merlin de Thionville à la Convention, 7 janvier 1794)
« Je voulais finir une bonne fois de ce repaire, devenu si souvent funeste à nos armées. Je fis mettre pied à terre à ma cavalerie, et fis mettre le feu. Vers onze heures du matin, toute la ville était incendiée. Plus de 2000 brigands cachés dans les greniers, sautèrent par les fenêtres, et périrent encore. » (Westermann, Campagne de la Vendée, du général de brigade Westermann, commandant en chef la Légion du Nord, contenant tous les faits à sa connaissance, sur lesquels la Convention nationale et son Comité de salut public lui ont demandé les détails)
_________________ " Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)
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