Il ne me semble pas que de Gaulle ait inventé le concept. De tout temps, des hommes se sont élevés, refusant d'obéir ou de se plier à l'envahisseur.
Que le mot "résistance" renvoie à de Gaulle est un peu réducteur pour ceux qui se sont soulevés pour défendre leur vie, leur famille etc. Mais bon...
Il y a eu les Espagnols et le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont été franchement "résistants" et l'on payé très cher.
Citer :
Les les populations civiles allemandes ont résisté à l'occupation française pendant les guerres napoléoniennes...
Maintenant, il ne faut pas se focaliser uniquement sur le mot "résistance". L'Empereur lui-même classe ceci comme une insurrection, ce sont plutôt les mesures prises qui me posent problème.
Maintenant si c'est dans l'ordre des choses, s'il faut y voir les lois de la guerre, d'accord.
Autrement je n'ai pas en tête d'exemple de telles mesures dans d'autres conflits. Evidemment en remontant à la guerre de Trente ans... mais bon.
Etait-il d'usage de brûler un village, puis deux villes, fusiller un peu au hasard, ordonner des déplacements de personnes et envoyer au ministre de la police une justification qui, en employant des mots un peu limites, n'a de besoin que de museler un peu plus ? Pourquoi ? Les Français avaient-ils émis des réserves ?
Pourquoi aussi aller plus avant alors que tout était redevenu calme ? Le mot "exemple" résonne toujours un peu mal. On a tellement fait n'importe quoi au nom de l'exemple.
Pourquoi fustiger le manque de sévérité du général, il me semble assez difficile déjà d'incendier un village et d'en choisir -sur quels critères- ceux qui auraient été les instigateurs.
"La soldatesque" semble-t-il : fut-ce uniquement la soldatesque qui fut passée par les armes ? Déplacée ?
D'autres, entrant en France, ont-ils agi de même ?
D'autres, dans d'autres conflits, ont-ils agi de même ? La Prusse en Autriche ou que sais-je ?
De plus, dans le livre ceci parait comme quelque chose de commun :
...payer de leur tête cette insurrection". fin du paragraphe, 1 cm de blanc, une étoile centrée, 1 cm de blanc et :
"Pendant que Napoléon assurait la tranquillité des territoires conquis..." que faut-il comprendre ? Que c'est la manière ?
Ensuite est évoqué la Pologne et la mollesse de son aristocratie à qui l'Empereur promet de l'aide si elle "s'insurectionne", on peut comprendre la réticence.
Et si demain, l'heure est au rapprochement des Français et des Russes ? Que deviendra la Pologne ? Quel sort sera réservé à ceux dont le choix n'est pas d'abonder la Grande Armée mais de se lever contre les Russes, quelle aide peuvent-ils réellement attendre les mots exceptés ?
En attendant pas de choix, il faut "aider" c'est à dire va-t-on saigner la Pologne comme l'a été la Prusse ?
Je viens juste de découvrir ce livre. Enfin non car il traite de "Eylau", "Friedland" et "Tilsit". Je ne l'avais ouvert que pour "Tilsit", pensant que le reste n'était que chose militaire (vu les cartes qui n'en finissait pas de se déplier et totalement hermétiques pour moi). Mais non.
De plus état est fait de l'armée et je découvre qu'à ce moment on grogne déjà, on souffre, les pneumopathies sont ahurissantes, un bulletin de l'armée impossible à comprendre pour le soldat de base, on a faim, des suicides "par souffrance" ont lieu.
J'ai l'impression de lire de nouveau la campagne de Russie et ceci est tout nouveau pour moi. Je pensais que les maréchaux suivaient allègrement, ce n'était pas "le début de la fin". Et bien non.
C'est donc autant de découverte (et encore je ne suis pas rendu à la bataille et surtout à la conclusion de cette bataille) et cette répression qui me met un peu mal à l'aise. Etait-ce donc ceci les acquis de la Révolution que l'on devait garder ?
Etait-ce donc ceci que l'on avait pompeusement nommé "Droits de l'homme", il eut fallu y ajouter "en France et pour les Français".
Les royautés avaient-elles donc vu juste ?
Cet excès me "choque". Si ce sont les lois de la guerre, c'est OK !
Maintenant si c'est au bon vouloir du gagnant, ce genre de comportement est-il "honorable" ?
Puisqu'il faut avoir de l'empathie, comment comprendre les familles qui iront chercher les corps d'un père, d'un frère, d'un voisin dont la seule faute avait été de posséder une arme que la "soldatesque" a utilisée ?
Ceux qui sont éparpillés ayant tout perdu et la peur au ventre ?
Savoir que ceci a été remis au niveau de villes cette fois ?
L'interrogation se multiplie parce-que l'auteur trouve ceci tellement dans la normalité des choses que je me questionne, combien de fois a-t-on "tranquillisé" ainsi ses arrières ? Combien de fois a-t-on anticipé de cette manière, ses avants ?