CEN_EMB a écrit :
Mais je n'ai jamais dit que ce n'était pas un bon général. J'ai dit que ça n'en était pas un grand. Les grands généraux se reconnaissent à autre chose qu'un contexte favorable ou la rigueur et l'application...
Quelque chose qui nous échappe ? Le "je ne sais quoi" ?
La notion de "grandeur" est personnelle et subjective, elle ne tient pas de la raison, elle n'est pas le fruit d'un raisonnement ou d'une logique et comme tout ce qui appartient au ressenti, il se trouve que c'est partagé pour différentes raisons. Les "grands" cités varient peu. Les manettes qui font qu'un esprit sélectionne tel ou tel sont souvent les mêmes.
C'est pour ceci que l'on ne peut discuter : certain apprécie Wellington pour des raisons personnelles et pour ces mêmes raisons le considère comme "grand", d'autre -plus maritimes- trouveront que Nelson avait du panache mais il faut reconnaître qu'au siècle du romantisme, Bonaparte coche toutes les cases : le physique, le grand amour, le destin, le charisme, les tourments, la chute et le tout bien orchestré avec le Mémorial. Comment résister ?
Aigle a écrit :
Il est frappant qu'avec des moyens comparables à la Révolution, l'Empereur a obtenu des résultats incomparablement supérieurs parvenant au occuper Vienne, Berlin, Varsovie, Lisbonne, Madrid et Moscou.
Qu'entendez-vous par "moyens comparables" ?
Historiquement on ne peut comparer la période révolutionnaire et le Consulat ou l'Empire. Comparer 1792 et 1804 ?
Citer :
Aurait il eu la sagesse de définir avec Fox une paix durable et équilibrée qui n'ait pas été une humiliation pour Londres ? Il avait tenté de le faire à Amiens et cela n'avait pas duré. Si les Whigs étaient parvenus à conclure un tel traité de Paix , les Tories n'auraient ils pas saisi la première occasion pour le rompre ?
Vous donnez plus haut la réponse à votre question avec le "Robespierre botté" quoique si ce n'avait été que Robespierre, mais le Directoire était un nid d'anciens exaltés (Tallien, Barras, Fouché et autres) reconvertis et la France donnait toujours l'image d'un état foncièrement incapable de se gérer économiquement.
Ajoutez que Fox étant hors jeu, rien de ce qu'il aurait entrepris n'aurait été validé.
Le traité d'Amiens ne pouvait qu'être bancal, la paix revenue que devenait NB ? Où trouvait-il sa légitimité ? Pour la refonte intérieure il existait des hommes de qualité dont il s'entourera, alors ? Sans champs de bataille que devient l'homme ? Pourquoi un empereur s'il n'existe pas d'empire ?
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