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Message Publié : 07 Mai 2012 1:02 
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Jean Froissart
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De fin mai à début juillet 1809, les canons se taisent autour de Vienne.

Pendant cette période en effet, les belligérants pansent leurs plaies et réorganisent leurs forces , qui s'accroissent considérablement par l'arrivée de nombreux renforts.

Du côté autrichien, c'est l'archiduc Jean et son armée qui, venant d'italie du nord, opèrent un crochet par la hongrie et rejoignent l'armée principale au nord de Vienne. Des renforts arrivent également de hongrie et de bohème.

Du côté français, le prince Eugène de Beauharnais arrive également d'italie du nord, renforcé par les troupes du général Marmont qui remontent de la côte dalmate.

Les effectifs en présence sont alors inédits dans les guerres de l'empire : près de 400 000 hommes se concentrent, et les français, ce qui est rare, sont en supériorité numérique : 220 000 hommes contre environ 160 000 autrichiens.

Un seul facteur, géographique, n'a pas changé : c'est le Danube, qu'il faut toujours franchir pour les français s'ils veulent atteindre de nouveau l'armée autrichienne.

Cette fois, Napoléon a plusieurs semaines pour s'organiser. Il convoque ses officiers du génie, et met en place un franchissement massif. A Essling, les français ont été tributaires d'un seul pont. Cette fois, le génie de l'armée impériale a le temps d'en préparer et d'en lancer plusieurs.

Le 3 juillet au soir, tout est prêt pour venger Essling.

Les autrichiens, toujours postés sur les hauteurs du Marchfeld, attendent patiemment que Napoléon remette ça, afin, cette fois, de lui faire payer définitivement l'erreur à ne jamais commettre qui consiste à se battre avec un fleuve dans le dos.

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"Notre époque, qui est celle des grands reniements idéologiques, est aussi pour les historiens celle des révisions minutieuses et de l'introduction de la nuance en toutes choses".

Yves Modéran


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Message Publié : 07 Mai 2012 1:02 
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Le 4 juillet commencent les franchissements, non plus par un, mais par sept ponts.

L'ordre de bataille français déborde très largement vers l'est le champ de bataille initial d'Essling. Le village d'Aspern, martyrisé lors des combats de mai, et situé à la gauche de la ligne française, ne jouera d'ailleurs plus aucun rôle.

En revanche, plus en retrait dans la plaine et vers l'est, les localités de Deutsch-Wagram et Markgrafneusiedel deviennent les points de conversion essentiels, les points de repère des attaques françaises.

Conscient de ne pas être techniquement en mesure de contrôler en direct l'ensemble de ses forces, Napoléon confie à son meilleur maréchal, Davout, toute l'aile droite française. Elle aura pour objectif de faire sur les autrichiens l'effet d'un gigantesque rabattant de leur gauche vers le centre de leurs positions. Markgrafneusiedel est le point de mire de Davout et de ses divisionnaires.

L'empereur d'Autriche, François, a rejoint son frère Charles sur le futur champ de bataille. Voyant les français se déployer lentement mais sûrement, divisions après divisions, il est saisi d'une inquiétude prémonitoire et demande à l'Archiduc : "pourquoi n'attaquez-vous pas ?"

Charles répond alors : "parce que, Majesté, plus il en passera (de notre côté du fleuve), plus nombreux ils seront pris au piège".

Et François, qui a assisté au désastre d'Austerlitz, aurait alors murmuré : "n'en laissez pas trop passer tout de même ..."

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Message Publié : 07 Mai 2012 1:03 
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La bataille de Wagram s'est déroulée sur deux journées, les 5 et 6 juillet.

Le plan de Napoléon, comme souvent, est "simple et tout d'exécution". Cependant que Davout et les deux corps de l'aile droite créeront la pression sur la gauche autrichienne, le centre français passera à l'attaque en vue de transpercer de manière finalement assez classique l'armée ennemie. Brisée en deux tronçons, il ne lui resterait plus alors qu'à se replier dans les moins mauvaises conditions.

L'énormité des effectifs en présence n'est pas de nature à permettre des manoeuvres trop savantes, et puis n'oublions pas que nombre de ces soldats sont jeunes, de plus en plus jeunes, et ne maîtrisent pas comme leurs aînés les techniques de combat rapprochés en ordre dispersé, ni les changements rapides de positionnement.

On avancera droit devant soi, en rangs serrés, soutenu par une puissante artillerie.

Pour créer la décision au centre, l'empereur des français déploie les divisions franco-italiennes d'Eugène. Napoléon commet ici une erreur d'appréciation fondée sur un détail stupide qui va s'avérer meurtrier, et va retarder la décision de 24 heures.

En effet, les régiments italiens de l'armée napoléonienne portent des uniformes blancs. Et les autrichiens portent des uniformes ... blancs.

Au début, tout semble bien se passer. Les bataillons italiens avancent bravement sous le feu ennemi, et atteignent malgré leurs pertes les premières lignes ennemies. La deuxième ligne autrichienne, soutenue par ses propres canons, contre-attaque alors de manière classique.

Tout aussi classiquement, les italiens ploient sous ce contre-choc, et se replient vers leurs propre deuxième ligne, constituée de jeunes régiments français.

Les conscrits voient alors, au milieu de la fumée, arriver sur eux des milliers de fantassins en blanc. Incompréhension, peur, désordre puis panique. Sous les yeux horrifiés de leurs officiers qui n'arrivent pas à les contrôler, deux brigades françaises, en plein centre du champ de bataille, sont prises de panique et refluent en désordre vers les ponts du Danube.

Il faut en catastrophe faire monter en ligne la jeune Garde, qui vient obturer la brèche. Phénoménal coup de pot, les autrichiens n'ont pas réalisé ce qui était en train de se passer ...

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Message Publié : 07 Mai 2012 1:03 
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Tout est à recommencer.

Mais l'offensive avortée du 5 juillet provoque dans le haut-commandement autrichien une erreur d'appréciation fatale. Les généraux se convainquent que les français vont chercher la décision au centre, uniquement au centre ...

Alors ils renforcent leur centre, considérablement.

Davout et ses divisions n'ont pas encore eu le temps de prononcer leur mouvement "en porte qui claque".

Le soir du 5, les deux armées se regardent en chiens de faïence, présentant l'aspect de deux gigantesques L dont la petite barre est la partie est du champ de bataille.

Il faut en finir pour Napoléon, qui est pleinement convaincu que l'Archiduc subit l'évènement au lieu d'essayer de le créer. Mais cette fois, le centre français va servir de "point de déception", c'est-à-dire dans le langage militaire de l'époque de leurre, pendant que Davout, toujours lui, mènera à bien la véritable attaque, en flanc.

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Message Publié : 07 Mai 2012 1:04 
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juillet 1809.

Pendant la nuit, le corps d'armée du prince Eugène, mis en difficulté la veille, a été permuté avec des troupes fraîches.

Pour que la manoeuvre de déception, au centre, soit efficace, il faut qu'il y ait attaque, et violente. Et puis on ne sait jamais : après tout, si cette fois ça marchait ?

Alors, dans une matinée étouffante de chaleur, les régiments français reprennent au son lancinant des tambours de bataillons la marche en avant, fusil au bras, vers le centre autrichien.

Des deux côtés, une artillerie imposante a été concentrée. Déjà prête, sur ses emplacements de tir, pour les autrichiens, encore en cours de regroupement pour certaines batteries françaises, afin de garder une marge de manoeuvre.

"Certaines batteries françaises", ce n'est ni plus ni moins que l'artillerie de la garde impériale, élite de son arme et qui, comme la cavalerie de la garde et contrairement aux célèbres bonnets à poil, intervient presque à chaque bataille pour renforcer puissamment tels ou tels corps d'armée.

Le marchfeld étant une plaine idéale pour les charges de cavalerie, la cavalerie impériale se déploie également, essentiellement constituée de brigades de cavalerie légère, hussards et chasseurs à cheval, des fameux cuirassiers (cavalerie lourde), et de la cavalerie de la garde toujours commandée par Bessières. Les dragons, pour la plupart, sont en espagne, dont bien peu reviendront ...

Le fameux Lasalle est là, avec ses hussards. Il va participer à sa dernière charge et, pour lui rendre hommage, nous lui rendrons également son nom complet et véritable : Antoine-Charles-Louis de La Salle.

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Message Publié : 07 Mai 2012 1:04 
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Dès le début, les combats sont d'une extrême violence.

L'infanterie française, la reine des batailles, est décimée par les canons autrichiens et les feux de files de l'infanterie. Oui, vraiment, le centre autrichien a été renforcé, à tel point qu'il apparaît inexpugnable.

Dans la fumée et le tonnerre des canons, les unités se perdent de vue, se retrouvent, se rencontrent parfois par hasard.

Les régiments de cavalerie ne cessent pas de lancer des charges qui s'avèrent inefficaces pour la plupart. Les autrichiens tiennent bon.

Mais le chronomètre impérial est enclenché. Deux heures après les premiers coups de feu, Davout, qui a une vision tactique des choses incomparable, lance à son tour ses divisions à l'attaque.

Pour les autrichiens qui ne s'attendaient plus à une offensive majeure sur leur flanc gauche, la surprise est terrible. La petite barre du L commence à ployer, à s'incurver, à s'émietter, cependant que l'infanterie de Davout, irrésistiblement, avance vers Markgrafneusiedel.

Impossible pour l'Archiduc Charles d'envoyer suffisamment de renforts sur sa gauche : les terribles combats du centre mobilisent toutes ses réserves, dont les célèbres grenadiers hongrois.

Regroupés en une division d'élite comparable à la célèbre division des "grenadiers réunis", ou grenadiers d'Oudinot, de l'armée française, les hongrois sont commandés par un français, le prince de Rohan, Feld-Marschal Leutnant de l'armée autrichienne.

Avec ses bataillons, il vient prendre position au centre, bloque les attaques françaises d'infanterie et de cavalerie.

Contraint par une situation contre nature pour sa cavalerie légère, Lasalle a perdu plus de la moitié de sa division lorsqu'il repère les hongrois. Ni une ni deux, il avise la première unité de cavalerie qui se présente : c'est le premier régiment de cuirassiers.

Et c'est à la tête des "gros talons", qu'il mène dans une charge terrible contre un carré hongrois, que le hussard le plus célèbre de l'empire reçoit une balle en pleine tête. Il avait 34 ans.

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Message Publié : 07 Mai 2012 1:05 
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Autour de Markgrafneusiedel, les français sont partout.

Les brigades enveloppent les positions autrichiennes, puis le village. La gauche autrichienne commence à se défaire, manquant d'appui.

Davout accentue son mouvement de plus en plus.

Seule la taille du champ de bataille : seize kilomètres de largeur au total, l'empêche de compléter son déploiement par une manoeuvre de débordement par l'arrière qui serait fatale aux autrichiens, toujours accrochés à leur centre, et qui ne peuvent plus se libérer de l'étreinte mortelle que Napoléon leur impose.

Car l'empereur décide alors de mettre en ligne, en plein milieu du champ de bataille, toute l'artillerie de la garde soutenue par les artilleries de réserve de deux corps d'armée.

100 canons, "roue dans roue" selon l'expression consacrée, se positionnent.

L'infanterie de la garde vient immédiatement derrière, en soutien, ce qui ne sera pas inutile : les canons français se disposent si près des lignes ennemies que les artilleurs seront décimés par les tirs de fusil, et remplacés au fur et à mesure par des grenadiers prélevés dans les compagnies.

Un fusil, à l'époque, tire à environ 200 mètres : celà donne une idée de la distance à laquelle se mirent en position les artilleurs.

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Message Publié : 07 Mai 2012 1:06 
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Jean Froissart
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Alors commence au centre du champ de bataille la célèbre "batterie de Wagram".

Ces 100 canons, ainsi positionnés si près de l'ennemi, foudroient littéralement le centre autrichien.

A cette époque, les canons ne tirent pas d'obus au sens moderne du terme. Pour l'essentiel, ils lancent des boulets pleins, monstrueuses billes de métal qui traversent tout, volent puis ricochent dans toutes les directions.

Quand un de ces boulets rencontre un caisson d'artillerie, tout saute en raison de l'échauffement dû au choc et l'instabilité majeure de la poudre noire.

C'est tout le centre autrichien qui se met alors à flamber.

Les bataillons sont disloqués sur plusieurs centaines de mètres de profondeur, les caissons explosent.

C'est l'apocalypse au milieu du champ de bataille.

L'Archiduc Charles décide alors la retraite générale, seul ordre susceptible de sauver son armée. La cavalerie française, décimée, ne peut engager de poursuite, et les autrichiens parviennent, en lambeaux, à se dépêtrer d'un champ de bataille qui a vu sombrer leur espoir de vaincre Napoléon sans l'aide de personne.

L'empereur des français ne le sait pas encore, mais il vient de remporter sa dernière grande victoire.

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Message Publié : 07 Mai 2012 10:52 
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Plutarque
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Localisation : Rhône-Alpes
La bataille de la Moskowa en 1812 n'est-elle pas encore une grande victoire française ?

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La meilleure partie de l'humanité ne périra pas; elle migrera d'étoile en étoile au fur et à mesure que celles ci s'éteignent. Ainsi, la vie ne connaitra pas de fin. Le perfectionnement de l'humanité sera permanent.

Konstantin TSIOLKOVSKI
Rêves de la Terre et du Ciel


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Message Publié : 07 Mai 2012 11:38 
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Jean Froissart
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Cher Raptor, Napoléon a en effet, bien sûr, remporté d'autres victoires après Wagram. Vous évoquez avec raison la Moskowa (Borodino pour les russes) en septembre 1812, et on pourrait également évoquer, au printemps 1813, Lutzen et Bautzen, puis Dresde.

Cependant, Wagram est la dernière de ces victoires qui, de Marengo à Iéna ou Friedland en passant par Austerlitz, avaient été d'éclatantes victoires militaires ... et politiques, ce qui est très important car leur "utilité" réelle était moins de démolir des corps d'armée adverses que de vaincre un Etat belligérant et de l'amener à composition.

En ce sens, La Moskowa est pour Napoléon un succès militaire qui ne résoud rien et, pire, l'amène à encore plus s'enfoncer en territoire ennemi.

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Message Publié : 07 Mai 2012 13:58 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 13 Mars 2010 20:44
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d'accord avec vous La Saussaye pour association victoire militaire/politique.
Elle ne clôt pas cette campagne instantanément puisqu'on se bat plus tard à Znaïm (avec acharnement là-aussi parait-il)
Les autrichiens sont restés discrets sur cette défaite, je ne crois qu'il existe qu'un petit monument funéraire sur-place.
cdt bourbilly

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 07 Mai 2012 21:21 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
Les autrichiens sont restés discrets sur cette défaite, je ne crois qu'il existe qu'un petit monument funéraire sur-place.


Le monument érigé à Dobsice, le 28 septembre 2002 :
Image

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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Message Publié : 07 Mai 2012 21:35 
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Plutarque
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Localisation : Rhône-Alpes
Ce monument de Dobsice correspond à la bataille de Wagram ou à celle de Znaim ?

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Message Publié : 07 Mai 2012 21:46 
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Fustel de Coulanges
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Znaïm.

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Message Publié : 10 Mai 2012 16:43 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Mai 2002 23:54
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Localisation : N France / Haute-Normandie / Seine-Maritime / Rouen
Je suis également d'accord avec vous sur le fait que la victoire que Napoléon Bonaparte remporte à Wagram (5-6 juillet 1809) n'aurait pas eu finalement la même valeur si elle n'avait été suivie du traité de Vienne. Car, au final, à quoi bon vaincre si on ne peux pas obtenir la paix que l'on désire, du moins à l'époque c'était la vision des choses. Napoléon, au traité de Vienne, peux imposer sa paix. L’Autriche sera encore amputée de nombreux territoires.

La bataille de Wagram ne fut pas une partie de plaisir pour l'armée française impériale.

Pour résumer la journée du 6 juillet. Masséna, qui était à la tête du IVeme Corps, dut lutter, dès le début de la bataille, contre des forces assez supérieures en nombre. Il dut même reculer face aux masses blanches. Les conscrits français et les badois avaient bien combattus et avaient fait ce qu'ils pouvaient. Finalement, l'attaque du centre de Napoléon va permettre de soulager Masséna et son IV Corps. L'attaque du centre fut menée par l'armée d'Italie qui, à l'époque de l'empire, se composait de cinq divisions françaises (généraux Lamarque, Serras, Durutte et Broussier) et une division "italienne". Cette attaque au centre fut appuyée par le feu de cent pièces d'artillerie, la fameuse "grande batterie de Wagram", même si les historiens actuels ne semblent pas d'accord sur les réels effets destructeurs qu'elle a eu sur les masses autrichiennes. L'attaque de l'armée d'Italie, au centre, fut assez lente mais elle aboutit tout de même à repousser en arrière le centre autrichien. Toutes les contre-attaques de la cavalerie autrichienne avaient été repoussées.

Au final, c'est surtout par son aile droite que Napoléon Bonaparte remportera la victoire à Wagram. A cette aile droite, il disposait du IIeme Corps du maréchal Oudinot (qui avait remplacé Lannes tué à Essling en mai) et du célèbre IIIeme Corps du maréchal Davout. Concrètement, Oudinot commandait à des conscrits français, tandis que Davout commandait à des vétérans français qui avaient fait les campagnes précédentes. L'attaque de l'aile droite fut irrésistible. Oudinot emporta brillamment les hauteurs de Wagram, le 10eme régiment léger fit prisonnier tout un bataillon autrichien. Davout, quand à lui, chassa les masses autrichiennes devant lui, le 33eme de ligne et le 15eme léger s'illustrèrent par des charges à la baïonnette. Finalement, toute l'aile gauche autrichienne de l'archiduc Charles fut repoussée en arrière. A la fin de la journée, toute l'armée autrichienne est en retraite.

En tout, l'armée française va capturer, pendant la bataille, 20 000 prisonniers autrichiens, mais 8000 français paieront de leur vie cette dernière grande victoire de l'empire français. A Wagram, Napoléon a commandé à une armée de 180 000 soldats, l'archiduc Charles en avait quasiment autant. En comparaison, Napoléon commandait à 75 000 soldats français à Austerlitz, 50 000 à Iéna, 80 000 à Friedland.


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