Je suis également d'accord avec vous sur le fait que la victoire que Napoléon Bonaparte remporte à Wagram (5-6 juillet 1809) n'aurait pas eu finalement la même valeur si elle n'avait été suivie du traité de Vienne. Car, au final, à quoi bon vaincre si on ne peux pas obtenir la paix que l'on désire, du moins à l'époque c'était la vision des choses. Napoléon, au traité de Vienne, peux imposer sa paix. L’Autriche sera encore amputée de nombreux territoires.
La bataille de Wagram ne fut pas une partie de plaisir pour l'armée française impériale.
Pour résumer la journée du 6 juillet. Masséna, qui était à la tête du IVeme Corps, dut lutter, dès le début de la bataille, contre des forces assez supérieures en nombre. Il dut même reculer face aux masses blanches. Les conscrits français et les badois avaient bien combattus et avaient fait ce qu'ils pouvaient. Finalement, l'attaque du centre de Napoléon va permettre de soulager Masséna et son IV Corps. L'attaque du centre fut menée par l'armée d'Italie qui, à l'époque de l'empire, se composait de cinq divisions françaises (généraux Lamarque, Serras, Durutte et Broussier) et une division "italienne". Cette attaque au centre fut appuyée par le feu de cent pièces d'artillerie, la fameuse "grande batterie de Wagram", même si les historiens actuels ne semblent pas d'accord sur les réels effets destructeurs qu'elle a eu sur les masses autrichiennes. L'attaque de l'armée d'Italie, au centre, fut assez lente mais elle aboutit tout de même à repousser en arrière le centre autrichien. Toutes les contre-attaques de la cavalerie autrichienne avaient été repoussées.
Au final, c'est surtout par son aile droite que Napoléon Bonaparte remportera la victoire à Wagram. A cette aile droite, il disposait du IIeme Corps du maréchal Oudinot (qui avait remplacé Lannes tué à Essling en mai) et du célèbre IIIeme Corps du maréchal Davout. Concrètement, Oudinot commandait à des conscrits français, tandis que Davout commandait à des vétérans français qui avaient fait les campagnes précédentes. L'attaque de l'aile droite fut irrésistible. Oudinot emporta brillamment les hauteurs de Wagram, le 10eme régiment léger fit prisonnier tout un bataillon autrichien. Davout, quand à lui, chassa les masses autrichiennes devant lui, le 33eme de ligne et le 15eme léger s'illustrèrent par des charges à la baïonnette. Finalement, toute l'aile gauche autrichienne de l'archiduc Charles fut repoussée en arrière. A la fin de la journée, toute l'armée autrichienne est en retraite.
En tout, l'armée française va capturer, pendant la bataille, 20 000 prisonniers autrichiens, mais 8000 français paieront de leur vie cette dernière grande victoire de l'empire français. A Wagram, Napoléon a commandé à une armée de 180 000 soldats, l'archiduc Charles en avait quasiment autant. En comparaison, Napoléon commandait à 75 000 soldats français à Austerlitz, 50 000 à Iéna, 80 000 à Friedland.
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