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Message Publié : 19 Août 2019 10:45 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Quelle a été l'expérience personnelle de Napoléon au combat en tant que combattant au sabre ou au fusil? Sait-on s'il a de sa main tué des ennemis au combat ? A-t-il manié le fusil ou le pistolet? Il était artilleur, donc il commandait plutôt des batteries, avant de commander aux armées, mais il était aussi au coeur de batailles où le sabre jouait un rôle majeur. On sait qu'il ne se contentait pas de regarder à la longue-vue: il a été blessé deux fois au combat; une fois par lance, à la cuisse, au siège de Toulon en 1793, et une fois par balle au talon, à Ratisbone en 1809.

Plus généralement, quelle était la proportion de blessures infligées par armes blanches (sabre des cavaliers, lance, baïonnette) dans les guerres révolutionnaires et d'Empire, à un moment où l'artillerie était si prépondérante?

https://www.napoleon.org/histoire-des-2 ... -napoleon/

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Image message du Loire au Dalgonar, oct. 1913


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Message Publié : 19 Août 2019 17:18 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

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Bonaparte,à ma connaissance était un meneur d'hommes,disant" Suivez moi ! "il me semble,ces gens là ne peuvent pas avoir leur attention détournée par un combat singulier,ils foncent,toute leur attention mobilisée par le combat collectif,les gens qui l'encadrent doivent veiller sur lui et agir de l'épée ou du sabre........


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Message Publié : 19 Août 2019 17:36 
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La veille d'Austerlitz il franchit à cheval le Goldbach (le ruisseau qui traverse toute la plaine) pour mieux reconnaître les positions respectives des adversaires, et tombe sur un parti de Cosaques. Ce sont les cavaliers de son escorte qui le dégagent.

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Message Publié : 20 Août 2019 16:02 
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Grégoire de Tours
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Sir Peter a écrit :
les gens qui l'encadrent doivent veiller sur lui et agir de l'épée ou du sabre
C'est entendu, mais ils n'étaient pas 100% efficaces! Il a tout de même eu 19 chevaux tués sous lui. A Toulon, dans la mêlée où une lance lui a traversé la jambe, il a bien dû sortir son sabre qui n'était pas là juste pour décorer. Gros le représente à Arcole:

Image

Sir Peter a écrit :
Bonaparte,à ma connaissance était un meneur d'hommes,disant" Suivez moi ! ".
Oui, précisément: quand un meneur mène l'attaque sabre au clair et dit "suivez-moi" comme apparemment à Toulon, il est à la tête de ses hommes, donc au tout premier rang du combat. Il a bien fallu qu'il combatte personnellement aussi, et n'est sans doute pas laissé embrocher alors qu'il ne combattait pas.

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Message Publié : 22 Août 2019 20:20 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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En 1812 en quittant Moscou, son escorte est attaquée par des Cosaques à Malojaroslawetz
Il tire l'épée du fourreau mais ne frappe personne

EDIT : Pierma, je me demande si votre scène de 1805 ne concerne pas des Autrichiens (ou alors 1809 ?) avec un officier ennemi ayant reconnu Napoléon barbotant dans l'eau et lui ayant dit "retirez vous Sire ou je vous fait enlever par mes grenadiers"
commentaire ultérieur de l'Empereur : paroles immortelles qui honorent à jamais les rangs d'où elles sortirent
Source Marbot je crois

O Tempora... cet officier autrichien jugeant indigne de Napoléon son barbotage comme n'importe quel sous-bite envoyé par son général pour repérer l'ennemi...

EDIT 2 : sauf erreur, le baptême du feu de Napoléon est un combat contre des Sardes vers 1787 (à vérifier) donc tuerie possible à ce moment là ?

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Message Publié : 22 Août 2019 20:56 
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Grégoire de Tours
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bourbilly21 a écrit :
le baptême du feu de Napoléon est un combat contre des Sardes vers 1787

Intéressant, ça! Un Corse contre des Sardes.

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Message Publié : 22 Août 2019 22:31 
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bourbilly21 a écrit :
EDIT : Pierma, je me demande si votre scène de 1805 ne concerne pas des Autrichiens (ou alors 1809 ?) avec un officier ennemi ayant reconnu Napoléon barbotant dans l'eau et lui ayant dit "retirez vous Sire ou je vous fait enlever par mes grenadiers"
commentaire ultérieur de l'Empereur : paroles immortelles qui honorent à jamais les rangs d'où elles sortirent
Source Marbot je crois

O Tempora... cet officier autrichien jugeant indigne de Napoléon son barbotage comme n'importe quel sous-bite envoyé par son général pour repérer l'ennemi...

Non je parlais bien d'un incident qui a eu lieu la veille d'Austerlitz.
Il est mentionné dans l'article de Wiki, je n'ai guère eu à chercher...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Austerlitz#La_nuit_du_1er_d%C3%A9cembre_au_2_d%C3%A9cembre

Citer :
Le 1er décembre, à 20 heures 30, Napoléon réunit ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun connaît précisément son rôle et celui de ses unités pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de bataille afin d’entendre les Russes prendre leurs positions sur le plateau de Pratzen. Dans l’obscurité, ils dépassent les positions françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l’escorte de l’empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils s’arrêtent dans le bivouac du 13e de ligne des régiments de Vandamme, du corps de Soult. Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton.

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Message Publié : 23 Août 2019 6:28 
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Pierre de L'Estoile
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Pierma a écrit :
Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton.

De là démarre la scène extraordinaire des illuminations, les grognards crient c'est l'anniversaire du couronnement

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Message Publié : 23 Août 2019 9:16 
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bourbilly21 a écrit :
Pierma a écrit :
Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton.

De là démarre la scène extraordinaire des illuminations, les grognards crient c'est l'anniversaire du couronnement

Toute l'armée qui illumine spontanément, c'est un scène extraordinaire. Napoléon regagne sa tente en disant :"C'est la plus belle soirée de ma vie."

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Message Publié : 23 Août 2019 20:08 
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Jean Mabillon
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À vérifier mais je crois qu'à la fin de la campagne de France il a pris de grands risques personnels - au point que certains ont pensé qu'il avait cherché une mort glorieuse ...

Lors des batailles de Montereau et Arcis sur Aube en particulier ...


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Message Publié : 27 Août 2019 8:40 
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Pierre de L'Estoile
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Aigle a écrit :
À vérifier mais je crois qu'à la fin de la campagne de France il a pris de grands risques personnels - au point que certains ont pensé qu'il avait cherché une mort glorieuse ...
Lors des batailles de Montereau et Arcis sur Aube en particulier ...

Exact !
j'ai tout fait pour mourir à Arcis
heu… la preuve que non !
:arrow:

EDIT et Soult le soir du 18 juin 1815 l'empêche de se précipiter sur les Anglais...

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Message Publié : 27 Août 2019 11:54 
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Pierre de L'Estoile
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bourbilly21 a écrit :
sauf erreur, le baptême du feu de Napoléon est un combat contre des Sardes vers 1787 (à vérifier) donc tuerie possible à ce moment là ?

Drouet est demandé au Parloir ;)
j'ai un doute sur le lieu et la date du baptême du feu de Bonaparte
Je vérifie ce soir dans le bouquin des années 60 (Premier Empire en 1000 images) je crois qu'il y a une représentation de ce premier combat

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Message Publié : 27 Août 2019 15:30 
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Fustel de Coulanges
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Outre les émeutes d'Auxonne et d'Ajaccio de juillet 89 et d'avril 1792, le premier fait de guerre de Bonaparte fut l'expédition de la Maddalena en février 93.
A titre d'information, voici quelques extraits du rapport rédigé le 22 mars 1793 par Bonaparte sur cette affaire :
"A quatre heures de l'après-midi [22 février], ils sont arrivés aux îles de la Madeleine. Ils ont opéré le débarquement à l'île Saint-Etienne [150 grenadiers du 52e régiment et 450 hommes du 2e bataillon de volontaires corses], ayant à leur tête leurs deux lieutenants-colonels [Quenza et Bonaparte]. La résistance des ennemis à été vaine : nous n'avons eu qu'un seul homme de blessé. Si, à ce moment même, l'on eût envoyé les effets nécessaires pour construire une batterie vis-à-vis le village de la Madeleine et si, à l'entrée de la nuit, l'on eût tenté la descente, il est bien probable que nous eussions rempli promptement l'objet de notre mission, mais l'on a perdu le moment favorable qui, à la guerre, decide de tout. [...]
Pendant la journée du 23, nous nous sommes emparés de la Tour de Saint-Etienne, tour bien flanquée, avec un fossé, un pont-levis, vingt-cinq hommes de garnison [des Suisses] et trois pièces de canon. [...]
Dans la nuit du 23 au 24 [le matériel avait été enfin débarqué dans la journée], nous avons commencé à tirer des bombes et à jeter des boulets rouges dans la ville de la Madeleine. Nous avons continué toute la journée du 24 et du 25. Nous avons quatre fois mis le feu aux maisons de la Madeleine. Nous avons incendié un chantier de bois de bois et nous avons à peu près écrasé quatre-vingt maisons [aujourd'hui, au coeur de la cité, une plaque commémore "la vaillante défense des insulaires"]. [...]
L'île de la Madeleine avait été ravitaillée et avait reçu un renfort de huit cents Sardes : trois ou quatre mille Sardes se faisaient voir sur les côtes de la Sardaigne.[...]
Cependant, ce qui nous étonna, ce fut la fuite précipitée de notre corvette [la Fauvette] qui abandonna son convoi pour prendre le large [l'équipage s'était mutiné]. Le citoyen Colonna-Cesari [le commandant de l'expédition], qui s'embarquait dessus, nous envoya, le 25, l'ordre de nous retirer promptement [...]. Nous travaillâmes sans perdre de temps ; unis à tout le reste de notre petite armée, nous parvîmes à transporter toutes nos pièces avec des peines infinies jusqu'au bord de la mer. Mais arrivés là, nous trouvâmes que les bâtiments du convoi s'étaient déjà mis à la voile. Nous n'eûmes plus que le temps de faire embarquer notre troupe et de jeter à la mer notre mortier et nos canons [deux pièces de quatre] [...]
Voilà le récit fidèle, citoyen ministre, de cette honteuse expédition. Nous avons fait notre devoir ; et les intérêts comme la gloire de la République exigent que l'on recherche et que l'on punisse les lâches ou les traîtres qui nous ont fait échouer."

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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Message Publié : 27 Août 2019 15:43 
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Pierre de L'Estoile
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merci
la dernière phrase est typique de la phraséologie de l'époque !!

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Message Publié : 27 Août 2019 16:33 
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Fustel de Coulanges
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bourbilly21 a écrit :
merci
la dernière phrase est typique de la phraséologie de l'époque !!



Les coupables ne tardèrent pas être nommés. Ainsi, le 14 mars, à l'initiative de Lucien, la société républicaine de Toulon écrivait cette adresse à la Convention :
"Le malheureux succès de l'expédition de la Sardaigne doit lui être principalement attribué. Le conseil exécutif avait donné des ordres pour qu'elle fût attaquée au mois de novembre dernier : Paoli, requis par le général qui commandait l'armée d'Italie, refusa de fournir les gardes nationales qui lui étaient demandées pour cette expédition, et prétendit n'avoir d'ordre à recevoir que du conseil exécutif. Lorsqu'enfin l'escadre de l'amiral Truguet eut abordé en Corse, et que l'embarquement des gardes nationales était sur le point d'être effectué, on sut, par des combinaisons affreuses, déjouer encore le succès de cette entreprise, en semant la division entre les Corses et les troupes françaises, au point que les premiers refusèrent d'agir de concert, et se réservèrent de faire une attaque particulière dans la partie du Nord, tandis que les autres se portèrent avec l'escadre sur Cagliari. C'est à cette funeste division que nous devons le défaut de nos succès et la honte de notre retraite. Paoli est coupable de cette division et des malheurs qui l'ont amenée; j'en appelle au témoignage de quelques députés corses, à qui on la fit pressentir, et qui l'annoncèrent avant même que les troupes françaises eussent débarqué dans leur île."

Le 2 avril suivant, Paoli était décrété d'arrestation.

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