Merci pour toutes les contributions.
C'est passionnant de voir que ce pauvre Ney n'en était pas à sa première "erreur" - plutôt un risque mal calculé.
En fait, on s'aperçoit que les différents incidents survenus à Waterloo sont monnaies courantes dans toutes les batailles, y compris les victoires.
Sur Wikipedia, j'ai lu que le château d'Hougoumont, le principal ouvrage défensif de la ferme que Wellington a passé toute la nuit à faire renforcer, avait été laissé vide au moment de l'attaque française, car l'unité qui devait l'occuper avait mal compris l'ordre. La première attaque française a donc échoué de très peu.
bourbilly21 a écrit :
oui, après le renfort de cavalerie lourde en deuxième partie de charge, les Anglais vacillent et craquent partiellement, Wellington doit réorganiser sa ligne de défense avec ses dernières troupes dispo (dont celles de la Haie Sainte) c'est le moment critique vers 18h où Ney réclame à Napoléon la Garde pour en finir (via le colonel Heymès je crois)
Intéressant, pourtant, je crois que les récits anglais indiquent que les britanniques ont magnifiquement tenu leurs carrés et hachés les chevaux. Seraient-ils biaisés ?
Pouzet a écrit :
Et la garde n'a pas donné, n'est ce pas ?
De mémoire, Napoléon a refusé, mais a envoyé d'autres bataillons d'infanterie qui ont atteint l'objectif. Il tenait la Garde en réserve.
Stonehenge a écrit :
Son analyse aboutit à disculper Grouchy et Ney et fait endosser la responsabilité de la défaite à la nonchalance de l'Empereur lui-même.
Cela élargit le sujet. Je n'ai pas lu le livre, mais je ne suis pas d'accord avec le principe de pointer les erreurs qui, comme je l'ai dit plus haut, font partie du "frottement" clausewitzien, inéluctable dans toute bataille.
A mon avis, la principale faiblesse de Napoléon est qu'après 15 ans à se faire balader, ses adversaises se sont mis à étudier et décortiquer sa stratégie et sa tactique : Jomini, qui était d'ailleurs le chef d'état-major de Ney jusqu'à la campagne de Russie, est à présent dans l'armée russe. Clausewitz, lui, est dans l'armée prussienne avec Blücher. Et ils le font dans des états-majors organisés sur le modèle français.
Ce serait intéressant de connaître la participation du Royaume-Uni à cette réflexion. Je sais que Wellington avait théorisé le soutien maritime
Stonehenge a écrit :
peu de batailles dans l'histoire ont inspiré une aussi abondante littérature que celle de Waterloo. Napoléon, à Sainte-Hélène, fut le premier à s'interroger à plusieurs reprises sur les causes de cette «évitable défaite».
En tout cas, Napoléon achève sa carrière en beauté en inventant le "What If ?", ce qui fait de lui le grand vainqueur ! Vive l'Empereur !