janus a écrit :
En se mettant dans la peau d'un général qui doit livrer bataille.
Il lui faut:
1- évaluer les forces de l'ennemi
2- échafauder son plan de bataille. :twisted:
en général tout ça se fait dans la nuit qui précède la bataille, sauf, bien sûr dans les batailles de rencontre (Ligny, Quatre-Bras, Friedland)
janus a écrit :
3- une fois son plan de bataille fait il faut transmettre les ordres à ses commandants de bataillons. il faut alors rédiger ordres en autant d'exemplaires que de bataillons. il faut dépecher une estafette. cette estafette doit trouver le commandant.
Non. Un général ne donne pas des ordres à des bataillons, seulement à des régiments, et encore, pas dans l'armée française...Le seul exemple que j'ai est l'armée autrichienne de 1805, ce qui explique la légendaire lenteur des autrichiens.
Le général (disons de corps d'armée) a reçu les ordres de son général en chef, si plusieurs corps sont présents ou décidé lui-même de ce qu'il va faire s'il est seul (Davout à Auerstadt, par exemple)
Là il envoie des ordres à ses divisonnaires, qui vont eux se charger de la partie tactique des choses, "on engagera la première brigade , deuxième brigade en soutien appui par une batterie d'artillerie"
la disposition des troupes "tirailleurs" est confiée au commandant de brigade, la formation "ligne carré etc..." aussi, sauf cas précis (carré de corps d'armée de Macdonald à Wagram; division en lignes successive à Waterloo pour l'attaque du Ier corps)
janus a écrit :
4- une foit le commandant en possession de l'ordre du général, il faut qu'il l'analyse pour dire ensuite à ses capitaines quelles manoeuvres adopter.
comme dit ci-dessus, ça c'est -normalement- le travail du général de brigade et des colonels.
janus a écrit :
Je suppose que toutes ces démarches doivent prendre beaucoup de temps et les manoeuvres doivent se faire dans une lenteur extrème.
(on ne bouge pas un bataillon, un régiment ou une division en claquant des doigts!!)
Le tout sous le feu de l'ennemi et dans la fumée des combats.
un aide de camp porte les ordres du général à ses divisionnaires (enfin, en général, sauf bataille de rencontre, tout a été décidé avant; les aides de camp ne serviront qu'à modifier les ordres) Ils font ça avec leurs chevaux, qu'ils ne vont pas faire galoper, on avance au trot, à un bon 10/13 km heure. Les aides de camp ont acheté leurs chevaux, ils essaient de ne pas les crever de fatigue...
le mouvement des troupes à pied une fois déclenché, les vitesses sont très différentes selon les formations, les changements de formation, surtout (voir à ce sujet l'indispensable "imperial bayonets" de Nafziger éditions greenhill books qui donne toutes les vitesses pour toutes les armées d'après les règlements d'époque.)
en gros le mouvement de troupes (fantassins) c'est de 1,5 à 3km selon qu'on est sur un champ de bataille sous le feu ennemi ou en colonne sur une route sans opposition...