Avec un cynisme fou Barras conseillera Joséphine : il est un peu temps de se "poser", elle est belle oui mais le "temps est assassin..." et un handicap (deux enfants dont une fille bientôt à marier...). Avec quel argent continuer son train de vie et faire une dot à sa fille ? Courtisane, c'est bien mais lorsqu'on a presque "tout" courtisé...
Barras lui présente alors "un petit jeune qui promet..." et compte sur son "savoir faire" et son aménité afin que son ancienne maîtresse trouve botte à son petit pied.
Joséphine n'a jamais eu l'intellect de Mme de Staël (un bon point : Bonaparte trouvait les femmes "intelligentes" ennuyeuses...) mais elle possédait un bon sens certain et des ami(e)s partout.
Bonaparte, passionné au début, a aussi largement joui du tissu relationnel de son épouse.
C'était une sorte de trait d'union avec l'ancien régime, elle avait connu les "geôles révolutionnaires" et par la-même, vu l'exiguïté le lit de Hoche et de tant d'autres : elle avait compris un certain concept de la révolution, le partage. Une fois sortie, elle est la dauphine du Directoire : Mme Tallien en est la notre-dame. On retrouve les anciens amis etc.
Joséphine avait ses entrées partout. De plus elle possédait cet art "d'entretenir ses relations" afin que ses relations l'entretiennent...
Joséphine, de part sa personne même, était un atout pour Bonaparte. De plus, elle "faisait salon" et Bonaparte sentait le "poul du Directoire".
Et vice et versa. Joséphine toujours à court d'argent, effrayée des colères de son "chat botté" de mari, trouvait très sympathique que d'aucuns lui "prêtent" de l'argent, pas tout à fait à fond perdu car la conversation était "orientée" et Joséphine, toujours aussi "girouette", d'entretenir la conversation voire même de faire le "buzz" sans le vouloir...
Lors de la campagne d'Italie, elle visite Barras, lui montre les lettres dont son mari la bombarde avec cette phrase : "qu'il est "trolle" ce Buonaparrrte" et Barras est renseigné sur les états d'âme du Général et plus.
Son problème : pour tout et en tout, elle ne sait dire "non"...
Lorsque Bonaparte prend le chemin de Napoléon, là encore son épouse le sert, ratissant les "réticents" pour ses "salons" : on ne peut rien lui refuser car tout est bon pour la créole afin de ne pas essuyer de refus. De plus, comment dire "non" à Joséphine, même l'Empereur -face à sa famille- prendra toujours le parti de "la vieille guenon" comme aime à la nommer le clan Bonaparte.