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Message Publié : 28 Mai 2011 9:31 
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Hérodote
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au risque de paraître supérieur et méprisant ce qui n'est pas le cas, je rappelle que la première règle en histoire est de ne pas interpréter, encore moins de faire de la rhétorique, aussi discuter sans fin sur des et si, des what if ? relève de la pure rigolade du moins du point de vue de l'historien, car entre les et si il avait fait ça et si cela et si patati et patata, personne ne peut dire avec certitude ce que les changements évoqués aurait en fin de compte donnés ou établis, l'histoire se moque bien de ces querelles à mon sens puérile

c'est une grande passion française toutefois de se lancer dans ce genre de débat pseudo historique la plupart du temps dans la plus complète anarchie, à la gauloise en se crêpant le chignon à qui mieux mieux dans des débats finalement absolument sans le moindre intérêt, et surtout pas historique

je m'excuse d'avance auprès de tous si certains se sentent froissés, mais ce que je viens d'énoncer est une règle qu'un étudiant en histoire de première année n'ignore pas


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Message Publié : 28 Mai 2011 9:37 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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La douce magie des "what-if ?"... lol

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Message Publié : 28 Mai 2011 9:41 
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Hérodote
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lol lol lol à qui le dites vous !

cela dit en passant merci pour votre citation de Bonchamps sur votre bannière !


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Message Publié : 28 Mai 2011 9:46 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

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SEHRI a écrit :
au risque de paraître supérieur et méprisant ce qui n'est pas le cas, je rappelle que la première règle en histoire est de ne pas interpréter, encore moins de faire de la rhétorique, aussi discuter sans fin sur des et si, des what if ? relève de la pure rigolade du moins du point de vue de l'historien, car entre les et si il avait fait ça et si cela et si patati et patata, personne ne peut dire avec certitude ce que les changements évoqués aurait en fin de compte donnés ou établis, l'histoire se moque bien de ces querelles à mon sens puérile

c'est une grande passion française toutefois de se lancer dans ce genre de débat pseudo historique la plupart du temps dans la plus complète anarchie, à la gauloise en se crêpant le chignon à qui mieux mieux dans des débats finalement absolument sans le moindre intérêt, et surtout pas historique

je m'excuse d'avance auprès de tous si certains se sentent froissés, mais ce que je viens d'énoncer est une règle qu'un étudiant en histoire de première année n'ignore pas


E h bien si ce sujet ne vous intéresse pas, passez votre chemin et conservez vos commentaires pour vous ...

je ne vais pas vous dire votre blog est nul !!!


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Message Publié : 28 Mai 2011 12:25 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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Je dirais oui; parce que l'Angleterre voulait battre Napoléon en y mettant le temps nécessaire et les moyens, et qu'il s'est épuisé pendant 10 ans à vaincre les coalitions successives suscitées par elle !
Une autre question à se poser : le Blocus Continental a-t-il été la meilleure idée de l'Empereur ?

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 28 Mai 2011 13:36 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Citer :
avoir conclu à chaque fois un traité de paix relativement raisonnable qui affaiblissait mais ne détruisait pas le vaincu


"Relativement raisonnable" ?
Faut-il rappeler que par le traité de Presbourg, l'Autriche perdait quatre millions d'habitants (1/6), et par Tilsit, la Prusse, cinq millions. Humiliation lourde de conséquences...

Un mot de l'Empereur :
"La paix est un mot vide de sens ; c'est une paix glorieuse qu'il nous faut"
(Napoléon à Joseph, 13 décembre 1805)

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Message Publié : 28 Mai 2011 13:49 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
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Drouet Cyril a écrit :
Citer :
avoir conclu à chaque fois un traité de paix relativement raisonnable qui affaiblissait mais ne détruisait pas le vaincu


"Relativement raisonnable" ?
Faut-il rappeler que par le traité de Presbourg, l'Autriche perdait quatre millions d'habitants (1/6), et par Tilsit, la Prusse, cinq millions. Humiliation lourde de conséquences...
)


Tres bons exemples qui vont dans mon sens me semble-t-il : à Presbourg l'Autriche conserve les 5/6è de son territoire (ele perd la vénétie qu'elle venait d'annexer en 1797) et - rien à voir avec les traités de 1919...

Quant à la Prusse elle est ramenée au rang qu'elle avait en 1748 ... .

Tout cela n'était pas excessif, a à peu près fonctionné : sans l'affaire d'Espagne, l'Autriche ne reprenait pas les armes en 1809 - et jusqu'en 1813, la Prusse ne posera aucun problème à la France!

En fait il y a une contradiction dans la pensée de l'empereur : il veut dominer totalement l'Europe (ce qui est contraire à la dignité des vieilles dynasties autrichiennes, prussiennes et russes) mais il ne veut pas supprimer purement simplment les puissances traditionnelles - certainement pour éviter de prolonger les guerres (d'où la hâte avec laquelle il conclut la paix après Austerlitz ou Friedland et tente de le faire après Iéna).

Peut-être Napoléon a-t-il aussi changé sa vision de l'Europe en 1807 : passant de décisions pragmatiques impliquant un marchandage (Campo-Formio en est le premier exemple), il adopte ensuite un point de vue plus rigide refusant toute concession. L'idée n'est pas de moi mais se trouve chez Tulard je crois.


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Message Publié : 28 Mai 2011 13:53 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
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bourbilly21 a écrit :
Une autre question à se poser : le Blocus Continental a-t-il été la meilleure idée de l'Empereur ?


Peut-être à court terme, le blocus aurait il pu être le moyen d'obliger l'Angleterre à traiter. Mais à long terme le blocus conduit l'Empereur à vouloir devenir le douanier en chef de l'Europe de Lisbonne à St Petersbourg - ce qui est absurde.

N'oublions pas que le décret de Berlin datent de la fin 1806 - or les 6 premiers mois de cette année sont occupés par d'intenses négociations avec Fox qui aboutiront à deux conclusions opposées : pour Londres (et surtout pour les Tories), il est impossible de discuter avec Napoléon trop rigide dans ses positions, pour l'empereur la volonté de paix anglaise (qui était en fait la politique des Whigs) témoigne de l'épuisement de la volonté guerrière britannique.


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Message Publié : 29 Mai 2011 20:56 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
l'Autriche conserve les 5/6è de son territoire (ele perd la vénétie qu'elle venait d'annexer en 1797


Vénitie à laquelle il faut ajouter le Frioul, l'Istrie et la Dalmatie vénitiennes, les Bouches de Cattaro, les îles vénitiennes de l'Adriatique, le margraviat de Burgau et ses dépendances, la principauté d'Eichstätt, la partie du territoire de Passau appartenant à l'Electeur de Salzburg, le comté de Tyrol, les sept seigneuries du Voralberg avec leurs enclaves, le comté de Hohenems, le comté de Konigsegg-Rothenfels, les seigneuries de Tettnang et Argen, et la ville et le territoire de Lindau, Ehinge, Munderkingen, Riedlingen, Mengen et Saulgau, avec leurs dépendances, le Haut et le Bas Comté de Hohenberg, le landgraviat de Nellenburg et la préfecture d'Altdorf, avec leurs dépendances (la ville de Constance exceptée), les villes et territoires de Villigen et Bräunlingen, le Brisgau, l'Ortenau et leurs dépendances, la ville de Constance et la commanderie de Mainau (l’Autriche obtenant par ailleurs les pays de Salzburg et de Berchtesgaden, et l’archiduc Ferdinand, la principauté de Wurtzbourg).
Quatre millions de sujets s’envolaient… (sans parler des 40 millions de florins d’indemnité exigés) Ce n’est tout de même pas une paille ; et le ressentiment fut à la hauteur de l’humiliation.

Citer :
Quant à la Prusse elle est ramenée au rang qu'elle avait en 1748 ...


… en perdant près de la moitié de sa population...
Là encore, le traité fut d’une grande sévérité.

Et c’est sans parler de la conquête du royaume de Naples et de l’offre du trône à Joseph.

Citer :
Tout cela n'était pas excessif


C’est un point de vue. Disons que je ne le partage pas vraiment. Pour moi, les traités évoqués étaient d’une sévérité exemplaire susceptibles de créer suffisamment de déséquilibres et de l’humiliation pour mettre en péril la paix fraîchement signée…

Pour en revenir à la lettre de Napoléon où ce dernier évoquait « la paix glorieuse » qu’il désirait ; le même jour, Hauterive, de Paris, écrivait ces mots à Talleyrand :
"Vous voyez que l'Empereur ne peut arriver à rien qu'il n'ait fait place nette en Europe et qu'il n'ait écrasé tout le monde."

Huit jours plus tôt, ce même Talleyrand, jugeant qu'il convenait de ménager l'Autriche, avait relancé l'Empereur sur ce point auquel il tenait tant :
"Aujourdhui abattue et humiliée, [l'Autriche] a besoin que son vainqueur lui tende une main généreuse et lui rende, en s'alliant à elle, la confiance en elle-même que tant de défaites et de désastres lui ôteraient pour toujours. J'oserai dire à Votre Majesté que c'est là qu'attendent de sa politique prévoyante et de sa magnanimité tous les sincères amis de sa gloire [...] Je supplie Votre Majesté de bien vouloir relire le projet que j'eux l'honneur de lui adresser de Strasbourg. J'ose, aujourd'hui plus que jamais, le regarder comme le meilleur et le plus salutaire."

Talleyrand ne fut pas entendu. Et la paix, "mot vide de sens", fut "glorieuse"...

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Message Publié : 30 Mai 2011 6:56 
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Salluste
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Disons que Napoleon est un homme du XVIIIè siècle : il conclut la paix par des indemnités et des cessions de provinces. Il n'exclut pas de se réconcilier et de faire d'un vaincu un allié - comme à Tilsitt. Pour le vaincu l'addition peut sembler saumâtre s'il ne veut pas voir qu'il a évité pire.

Il n'est pas un homme d'Etat du XXè siècle qui supprime sans états d'âmes une vielle monarchie ...

Je crois que Napoléon n'a pas compris que ses campagnes aussi glorieuses fussent elles n'étaient que les épisodes d'une guerre à plsieurs manches et que la question fondamentale n'était pas de savoir si la Vénétie ou le Frioul seraient français.

Talleyrand l'avait peut-être compris mais en même temps restait fixement attaché aux schémas de Choiseul : alliance avec l'Autriche, méfiance avec la Russie...ce qui limitait les options !


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Message Publié : 30 Mai 2011 16:50 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
Il n'est pas un homme d'Etat du XXè siècle qui supprime sans états d'âmes une vielle monarchie ...


Le décret du 30 mars 1806 :
« Les intérêts de notre peuple, l'honneur de notre couronne, et la tranquillité du continent de l'Europe voulant que nous assurions d'une manière stable et définitive le sort des peuples de Naples et de Sicile, tombés en notre pouvoir par le droit de conquête, et faisant d'ailleurs partie du grand empire, nous avons déclaré et déclarons, par les présentes, reconnaître pour roi de Naples et de Sicile, notre frère bien-aimé Joseph-Napoléon, grand électeur de France. Cette couronne sera héréditaire par ordre de primogéniture, dans sa descendance masculine, légitime et naturelle. Venant à s'éteindre, ce que Dieu ne veuille, sa dite descendance, nous entendons y appeler nos enfants mâles, légitimes et naturels, par ordre de primogéniture, et à défaut de nos enfants mâles, légitimes et naturels, ceux de notre frère Louis et sa descendance masculine, légitime et naturelle, par ordre de primogéniture ; nous réservant, si notre frère Joseph-Napoléon venait à mourir de notre vivant, sans laisser d'enfants mâles, légitimes et naturels, le droit de désigner, pour succéder à ladite couronne, un prince de notre maison ou même d'y appeler un enfant adoptif, selon que nous le jugerons convenable pour l'intérêt de nos peuples et pour l'avantage du grand système que la divine Providence nous a destiné à fonder.
Nous instituons dans ledit royaume de Naples et de Sicile six grands de l'empire, avec le titre de duché et les mêmes avantages et prérogatives que ceux qui sont institués dans les provinces vénitiennes réunies à notre couronne d'Italie, pour être, lesdits duchés, grands fiefs de l'empire, à perpétuité, et le cas échéant, à notre nomination et à celle de nos successeurs. Tous les détails de la formation desdits fiefs sont remis aux soins de notre dit frère Joseph-Napoléon.
Nous nous réservons sur ledit royaume de Naples et de Sicile la disposition d'un million de rentes pour être distribué aux généraux, officiers et soldats de notre armée qui ont rendu le plus de services à la patrie et au trône, et que nous désignerons à cet effet, sous la condition expresse de ne pouvoir, lesdits généraux, officiers ou soldats, avant l'expiration de dix années, vendre ou aliéner lesdiles rentes qu'avec notre autorisation.
Le roi de Naples sera a perpétuité grand dignitaire de l'empire, sous le titre de grand électeur, nous réservant toutefois, lorsque nous le jugerons convenable, de créer la dignité de prince vice-grand électeur.
Nous entendons que la couronne de Naples et de Sicile,, que nous plaçons sur la tête de notre frère Joseph-Napoléon et de ses descendants, ne porte atteinte en aucune manière que ce soit à leurs droits de succession au trône de France. Mais il est également dans notre volonté que les couronnes, soit de France, soit d'Italie, soit de Naples et de Sicile ne puissent jamais être réunies sur la même tète. »

Un décret qui en rappelle un autre, celui du 6 juin 1808 :
« La Junte d'Etat, le Conseil de Castille, la ville de Madrid, etc., etc., nous ayant, par des adresses , fait connaître que le bien de l'Espagne voulait que l'on mît promptement un terme à l'interrègne, nous avons résolu de proclamer, comme nous proclamons par la présente, notre bien-aimé frère Joseph Napoléon, actuellement roi de Naples et de Sicile, roi des Espagnes et des Indes.
Nous garantissons au roi des Espagnes l'indépendance et l'intégrité de ses Etats, soit d'Europe soit d'Afrique, soit d'Asie, soit d'Amérique. »



Pour la Prusse, Napoléon, en 1812 et à Sainte-Hélène, a rapporté ses doutes et exprimé ses regrets :
"J'ai hésité un moment si je ne déclarerais pas que la maison de Brandebourg avait cessé de régner, mais j'avais si maltraité la Prusse qu'il fallait la consoler ; puis Alexandre prenait un tel intérêt au sort de cette famille, que j'ai cédé à ses sollicitations. J'ai fait une grande faute, car la puissance que j'ai conservée au roi ne peut lui faire oublier celle qu'il a perdue."
(Caulaincourt, En traineau avec l'Empereur)

« Ma faute est de n’avoir pas détruit la Prusse »
(Bertrand, Cahiers de Sainte-Hélène)

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Message Publié : 31 Mai 2011 19:19 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 17 Mars 2004 23:16
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Pourquoi les traités successifs de Napoléon étaient souvent plus sévères que les précédents ? Essentiellement parce que ces royaumes vaincus étaient des récidivistes. Il faut quand même avoir bien présent à l'esprit que les guerres injustement dites napoléoniennes (mais on sait bien que c'est le privilège des vainqueurs anglais que de falsifier l'Histoire) ont toutes été déclenchées par les adversaires de la France. Les seules exceptions bien connues sont, sauf oubli de ma part, la guerre d'Espagne en 1808 et la guerre de Russie en 1812.

Mais jusqu'en 1808, ce sont les autres qui sont à l'initiative du conflit. Et dans ces conditions où les partenaires pour la paix ne s'avèrent pas fiables, il est parfaitement logique, et j'ajouterai même légitime (car ce raisonnement est valable de tous les points de vue et non seulement du point de vue français), que l'agressé exige des garanties supérieures puisque les agresseurs sont prêts à déchirer les précédents traités de paix.

Concernant la Russie, l'erreur de Napoléon a été de croire qu'on pouvait s'entendre avec elle alors que celle-ci poussait vers l'ouest au moins depuis Pierre 1er. Ce constat aurait du conduire à lui faire payer le prix de l'agression et du maintien de l'hostilité. Rationnellement, il faut récompenser ceux qui cèdent vite et punir ceux qui font preuve d'une plus grande persévérance dans l'hostilité, sinon c'est encourager l'agression.

Sur le royaume de Naples, il était logique de dégager une dynastie irrévocablement hostile au nouveau régime français. Au moins les prussiens ont-ils fait un minimum semblant après Iéna.

Un véritable accommodement était possible avec l'Autriche. Et celui de 1809 était plutôt solide et aurait été certainement maintenu (cf. Thierry Lentz et d'autres) s'il n'y avait pas eu le désastre de Russie et si, une fois le désastre de Russie survenu, Napoléon n'avait pas obstinément refusé de vraiment revenir à la table des négociations.


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Message Publié : 31 Mai 2011 19:38 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 17 Mars 2004 23:16
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Petit ajout faute de pouvoir éditer le message précédent :

Quant à la Prusse, les territoires retirés étaient majoritairement polonais. La Prusse s'était énormément étendue à l'occasion des 3 partages de la Pologne et je ne vois pas en quoi les annexions récentes opérées par les Etats ayant participé au dépeçage de la Pologne auraient été plus légitimes que les conquêtes territoriales de la révolution et de l'empire. A l'est on pouvait dépecer et annexer en paix. En revanche, à l'ouest, pas question. Pourquoi donc si ce n'est que les intérêts vitaux britanniques étaient incompatibles avec une France dominante sur l'ouest du continent ?

Tout cela n'était donc très largement, au delà du masque idéologique, qu'un bon vieux conflit de puissances, la 3ème guerre de 100 ans (1154-1259, 1337-1453 et 1688-1815), que les anglais ont fini par gagner non pas parce que leur domination maritime et leur avance technique et financière aurait rendu leur victoire inéluctable mais, à mon avis, à cause de la double erreur de Napoléon en 1808 en Espagne, puis celle de 1812 en Russie s'y surajoutant (non pas que faire la guerre à la Russie ait été en soit une erreur tragique mais que la stratégie de poursuivre l'armée russe à Moscou était fatale : il fallait restaurer une grande Pologne).

Concernant enfin la question des monarchies, si Napoléon, une fois empereur, n'en a pas renversées, il n'avait aucun scrupule à changer de dynastie.


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Message Publié : 31 Mai 2011 21:30 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
Pourquoi les traités successifs de Napoléon étaient souvent plus sévères que les précédents ? Essentiellement parce que ces royaumes vaincus étaient des récidivistes.


A ce titre, on peut citer l’exemple de Naples :
« Soldats, depuis dix ans, j'ai tout fait pour sauver le roi de Naples; il a tout fait pour se perdre.
Après la bataille de Dego, de Mondovi, de Lodi, il ne pouvait m'opposer qu'une faible résistance. Je me fiai aux paroles de ce prince, et je fus généreux envers lui.
Lorsque la seconde coalition fut dissoute à Marengo, le roi de Naples, qui le premier avait commencé cette injuste guerre, abandonné à Lunéville par ses alliés, resta seul et sans défense. Il m'implora; je lui pardonnai une seconde fois.
Il y a peu de mois, vous étiez aux portes de Naples. J'avais d'assez légitimes raisons de suspecter la trahison qui se méditait et de venger les outrages qui m'avaient été faits. Je fus encore généreux. Je reconnus la neutralité de Naples ; je vous ordonnai d'évacuer ce royaume ; et pour la troisième fois la Maison de Naples fut affermie et sauvée.
Pardonnerons-nous une quatrième fois ? Nous fierons-nous une quatrième fois à une cour sans foi, sans honneur, sans raison ? Non ! non ! La dynastie de Naples a cessé de régner; son existence est incompatible avec le repos de l'Europe et l'honneur de ma couronne.
Soldats, marchez, précipitez dans les flots, si tant est qu'ils vous attendent, ces débiles bataillons des tyrans des mers. Montrez au monde de quelle manière nous punissons les parjures. Ne tardez pas à m'apprendre que l'Italie tout entière est soumise à mes lois ou à celles de mes alliés; que le plus beau pays de la terre est affranchi du joug des hommes les plus perfides; que la sainteté des traités est vengée, et que les mânes de mes braves soldats égorgés dans les ports de Sicile à leur retour d'Égypte, après avoir échappé aux périls des naufrages, des déserts et des combats, sont enfin apaisés.
Soldats, mon frère marchera à votre tête; il connaît mes projets, il est le dépositaire de mon autorité, il a toute ma confiance ; environnez-le de toute la vôtre. »

(Napoléon, 27 décembre 1805)

Citer :
Il faut quand même avoir bien présent à l'esprit que les guerres injustement dites napoléoniennes (mais on sait bien que c'est le privilège des vainqueurs anglais que de falsifier l'Histoire) ont toutes été déclenchées par les adversaires de la France.


Les traités de paix n’étaient pourtant pas déchirés sans raison, et être le déclencheur d’une guerre ne veut pas forcément dire que l’on en soit le seul et unique responsable. Par exemple, l’Autriche porte certes une grande responsabilité dans la guerre de 1809 par le seul fait que c’est bien elle qui déclenche les hostilités ; mais la responsabilité de Napoléon n’est pas non plus négligeable ; la guerre en question tirant ses origines du désastreux et humiliant traité de Presbourg (qui, s’il établissait une paix glorieuse pour l’Empire, générait en même temps suffisamment de ressentiments pour être susceptible de mettre en péril la durabilité de cette même paix) et de la campagne d’Espagne, ouvrant certes une opportunité stratégique, mais en disant aussi long sur les ambitions de l’Empereur faisant craindre à Vienne de nouvelles visées expansionnistes.

Citer :
Les seules exceptions bien connues sont, sauf oubli de ma part, la guerre d'Espagne en 1808 et la guerre de Russie en 1812.


On pourrait ajouter le Portugal et son dépeçage annoncé dans le traité de Fontainebleau (27 octobre 1807) :
« Art. 1er. Les provinces entre Minho et Duero, avec la ville d'Oporto, seront données en toute propriété et souveraineté à S. M. le Roi d'Etrurie, sous le titre de Roi de la Lusitanie septentrionale.
Art. 2. La Province d'Alentejo, et le Royaume des Algarves, seront donnés en toute propriété et souveraineté au Prince de la Paix, pour en jouir sous le titre de Prince des Algarves.
Art. 3. Les Provinces de Beira, Tras los Montes, et l'Estremadure Portugaise, resteront en dépôt jusqu'à la paix générale, pour en être disposé suivant les circonstances, et suivant ce qui sera convenu entre les deux Hautes Parties Contractantes.
Art.4. Le royaume de la Lusitanie septentrionale sera possédé par les descendants héréditairement et en suivant les lois de succession qui sont en usage dans la famille régnante de S. M. le Roi d'Espagne.
Art. 5. La Principauté des Algarves sera possédée par les descendants du Prince de la Paix héréditairement, et en suivant les lois de succession qui sont en usage dans la famille régnante de S. M. le Roi d'Espagne.
Art. 6. A défaut de descendants ou d'héritiers légitimes du Roi de la Lusitanie septentrionale ou du Prince des Algarves, ces pays seront donnés, par investiture, par S. M. le Roi d'Espagne, sans que jamais ils puissent être réunis sur la même tête ni à la Couronne d'Espagne.
Art. 7. Le Royaume de la Lusitanie septentrionale et la Principauté des Algarves reconnaîtront pour protecteur, S. M.C. le Roi d'Espagne, et, dans aucun cas, les Souverains de ces pays ne pourront, faire ni la guerre ni la paix sans son intervention.
Art. 8. Dans le cas où les Provinces de Beira, Tras los Montes, et l'Estremadure Portugaise, tenues en séquestre, seraient rendues à la paix générale à la Maison de Bragance en échange de Gibraltar,la Trinité, et autres colonies que les Anglais ont conquises sur l'Espagne et ses alliés, le nouveau souverain de ces provinces aurait par rapport à S. M. le Roi d'Espagne les mêmes liens que le Roi de la Lusitanie septentrionale et que le Prince des Algarves, et elles seront possédées par lui aux mêmes conditions.
Art. 9. S. M. le Roi d'Etrurie cède en toute propriété et souveraineté le royaume d'Etrurie à S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie.
Art. 10. Lors de l'occupation définitive des provinces du Portugal, les différents Princes qui devront les posséder, nommeront de concert des commissaires, pour en fixer les limites naturelles.
Art. 11. S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, garantit à S. M. le Roi d'Espagne la possession de ses États du continent de l'Europe situés au midi des Pyrénées.
Art. 12. S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, s'engage à reconnaître et faire reconnaître S. M. le Roi d'Espagne comme Empereur des deux Amériques, lorsque tout sera préparé pour que S. M. C. puisse prendre ce titre, ce qui pourra être ou à la paix générale, ou au plus tard dans trois ans.
Art. 13. Les deux Hautes Parties Contractantes s'entendront pour faire un partage égal des îles, colonies et autres possessions outre mer du Portugal.
Art. 14. La présente convention demeurera secrète; elle sera ratifiée et les ratifications en seront échangées à Madrid, vingt jours au plus tard après la signature. »



Au chapitre des opérations militaires, on pourrait aussi citer le cas de la république de Raguse. Suite à l’entrée des troupes françaises dans la ville, Lauriston, le 27 mai 1806, lançait cette proclamation :
« Des concessions multipliées faites aux ennemis de la France avaient placé la république de Raguse dans un état d’hostilité d’autant plus dangereux, qu’il se déguisait sous les formes d’amitié et de neutralité. L’entrée des troupes françaises dans la Dalmatie, loin d’empêcher une pareille conduite, n’a été qu’une occasion pour nos ennemis, d’exercer davantage leur influence sur l’Etat de Raguse, et quels qu’aient été les motifs de la condescendance des magistrats de cet Etat, l’Empereur a dû s’en apercevoir ; il lui importait de mettre fin à ces menées aussi contraires aux lois de la neutralité ;
En conséquence, au nom et d’après les ordres de l’Empereur des Français, Roi d’Italie, je prends possession de la ville et du territoire de Raguse.
Je déclare néanmoins que l’intention de Sa Majesté Impériale, est de reconnaître l’indépendance et la neutralité de cet Etat, aussitôt que les Russes auront évacué l’Albanie, l’île de Corfou, et les autres îles ex-vénitiennes, et que l’escadre russe laissera libre les côtes de la Dalmatie. »


Deux ans plus tard, le 30 janvier 1808, le colonel Delort lisait finalement cette autre proclamation devant le Sénat ragusain :
"Le général en chef, commandant de la Dalmatie, ordonne ce qui suit : la république de Raguse a cessé d'exister, le Gouvernement et le Sénat sont dissous ainsi que les tribunaux."


Rome me vient aussi à l’esprit. A ce sujet, le décret du 17 mai 1809 :
« Considérant que lorsque Charlemagne, empereur des Français et notre auguste prédécesseur, fit donation de plusieurs comtés aux évêques de Rome, il ne les leur donna qu'à titre de fiefs et pour le bien de ses États, et que par cette donation Rome ne cessa pas de faire partie de son empire ;
Que, depuis, ce mélange d'un pouvoir spirituel avec une autorité temporelle a été, comme il l'est encore, une source de discussions, et a porté trop souvent les pontifes à employer l'influence de l'un pour soutenir les prétentions de l'autre ; qu'ainsi les intérêts spirituels et les affaires du ciel, qui sont immuables, se sont trouvés mêlés aux affaires terrestres, qui par leur nature changent selon les circonstances et la politique des temps ;
Que tout ce que nous avons proposé pour concilier la sûreté de nos armées, la tranquillité et le bien-être de nos peuples, la dignité et l'intégrité de notre Empire avec les prétentions temporelles des papes, n'a pu se réaliser,
Nous avons décrété et décrétons ce qui suuit :
Art. 1er. Les Etats du Pape sont réunis à l'Empire français.
Art. 2. La ville de Rome, si célèbre par les grands souvenirs dont elle est remplie, et premier siège de la chrétienté, est déclarée ville impériale et libre.
Le gouvernement et l'administration de ladite ville seront organisés par un statut spécial. »


L’annexion fut justifiée par l’Empereur le même jour dans une note à Champagny :
« L'intention de l'Empereur est de faire communiquer au Sénat, du 5 au 10 juin, avec un rapport du ministre des relations extérieures, les deux décrets ci-joints pris par sa Majesté au sujet des États du Pape.
Sa Majesté désire que ce rapport développe les motifs établis dans les considérants; qu'il prouve que lorsque Charlemagne fit les papes souverains temporels, il voulut qu'ils restassent vassaux de l'Empire ; qu'aujourd'hui, loin de se croire vassaux de l'Empire, ils ne veulent même pas en faire partie ; que Charlemagne, dans sa générosité envers les papes, eut pour but le bien de la chrétienté, et qu'aujourd'hui ils prétendent s'allier avec les Protestants et les ennemis de la chrétienté ; que le moindre inconvénient qui résulte de semblables dispositions est de voir le chef de la religion catholique en négociation avec les Protestants, lorsque, d'après les lois de l'Eglise, il devrait s'éloigner d'eux et les excommunier (il y a sur cet objet une prière qui se récite à Rome).
Les armées françaises sont à Naples et dans la haute Italie ; elles se trouvent coupées par les Etats du Pape. La première pensée de Sa Majesté fut de laisser au Pape sa puissance temporelle, ainsi que l'avait fait Charlemagne, en lui demandant de contracter, comme souverain, une alliance offensive et défensive avec le royaume de Naples et celui d'Italie, pour l'intérêt de la presqu'île. Le Pape refusa. Il aurait alors fallu se résoudre à voir les Anglais se placer entre les armées françaises de Naples et d'Italie, couper leurs communications, établir à Rome le centre de leurs complots, et cette ville devenir le refuge des brigands suscités ou vomis par les ennemis de Sa Majesté dans le territoire de Naples. De là vint la nécessité de l'occupation militaire de Rome.
Cette mesure indispensable excita des réclamations sans fin et des hostilités permanentes, contre le prince le plus puissant de la chrétienté, par le chef de la religion. Ce n'était pas comme chef de la religion que le Pape s'élevait contre les mesures de prudence adoptées par une nation catholique, c'était comme souverain ; et ou ne tarda pas à voir le pouvoir spirituel, influencé par les ennemis de l'Eglise romaine, soutenir l'autorité temporelle. Il en résulta une source d'inquiétudes et des germes de dissensions dans l'intérieur même des vastes Etats de Sa Majesté.
Pour couper court à ces discussions, si contraires au bien de la religion, si contraires au bien de l'Empire, Sa Majesté n'a qu'un seul moyen, c'est de révoquer la donation de Charlemagne et de réduire les papes à ce qu'ils doivent être, en mettant le pouvoir spirituel à l'abri des passions auxquelles l'autorité temporelle est sujette. Jésus-Christ, né du sang de David, ne voulut point être roi. Pendant des siècles les fondateurs de notre religion n'ont point été rois. Il n'est aucun docteur, aucun historien de bonne foi qui ne convienne que la puissance temporelle des papes a été funeste à la religion. Si des dissensions ont si longtemps agité l'intérieur de la France, la cause en était, non dans le pouvoir spirituel, mais dans le pouvoir temporel de Rome. Si de grandes nations se sont séparées de l'Église, la cause en était encore dans l'abus du pouvoir de Rome. Lorsqu'un Jules donnait ses armées pour couper la retraite à Charles VIII, ce n'était pas pour l'intérêt des papes comme pontifes, mais pour l'intérêt des papes comme souverains. De cette confusion de l'un et l'autre pouvoir, de cet appui qu'ils se prêtaient réciproquement pour favoriser leurs usurpations mutuelles, naquit la nécessité où se trouvèrent nos ancêtres d'établir les libertés de l'Église gallicane, et naît aujourd'hui celle de séparer ces deux pouvoirs.
Dans le dernier siècle, le moyen, souvent employé, de mettre les papes à la raison, fut de s'emparer d'Avignon. On voyait sans cesse à Rome les intérêts de l'Eglise, ces intérêts qui devraient être immuables et indépendants de toute considération terrestre, négligés par des considérations d'intérêt temporel. Le pape, comme chef de la chrétienté, doit avoir dans tout le monde chrétien une égale influence, et cependant cette influence doit varier au gré des circonstances et de la politique des États. Aucun intérêt personnel ne devrait gêner les affaires spirituelles. Et comment ne les gênerait-il pas, lorsque le pape souverain et le pape pontife peuvent avoir des intérêts contraires ? « Mon empire n'est pas de ce monde », a dit Jésus-Christ, et par cette doctrine il condamnait à jamais tout mélange des intérêts de la religion et des affections mondaines.
L'intérêt de la religion et celui des peuples de France, d'Allemagne, d'Italie, ordonnent également à Sa Majesté de mettre un terme à cette ridicule puissance temporelle, faible reste des exagérations des Grégoire, etc., qui prétendaient régner sur les rois, donner des couronnes et avoir la direction des affaires de la terre comme de celles du ciel. Que, dans l'absence des conciles, les papes aient la direction des choses de l'Église, en tant qu'elles ne toucheront pas aux libertés de l'Église gallicane, à la bonne heure ; mais ils ne doivent se mêler ni des armées ni de la police des États. S'ils sont les successeurs de Jésus-Christ, ils ne peuvent exercer d'autre empire que celui qu'ils tiennent de lui, et son empire n'était pas de ce monde.
Si Sa Majesté ne fait pas ce que seule elle pourrait faire, elle laissera à l'Europe des semences de discussions et de discordes. La postérité, en la louant d'avoir rétabli le culte et relevé les autels, la blâmera d'avoir laissé l'Empire, c'est-à-dire la plus grande majorité de la chrétienté, exposé à l'influence de ce mélange bizarre, contraire à la religion et à la tranquillité de l'Empire. Cet obstacle ne peut être surmonté qu'en séparant l'autorité temporelle de l'autorité spirituelle, et en déclarant que les États du Pape font partie de l'Empire français. »

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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Message Publié : 01 Juin 2011 8:46 
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Hérodote
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Inscription : 14 Sep 2009 16:04
Message(s) : 18
Caesar Scipio a écrit :
(...)Essentiellement parce que ces royaumes vaincus étaient des récidivistes. (...) injustement dites napoléoniennes (mais on sait bien que c'est le privilège des vainqueurs anglais que de falsifier l'Histoire)

(...) il est parfaitement logique, et j'ajouterai même légitime (car ce raisonnement est valable de tous les points de vue et non seulement du point de vue français), que l'agressé exige des garanties supérieures puisque les agresseurs sont prêts à déchirer les précédents traités de paix.


Attention, ici on quitte le domaine de l'étude factuelle pour lui donner une portée morale. Au-delà, on quitte le sujet, qui est de voir l’importance stratégique de la maîtrise de la mer.

Que l'action (ou la réaction) de Napoléon ait été logique ou morale ou légitime n'est pas vraiment la question; ce qu'il importait de faire était de choisir une stratégie efficace et force est de constater que ce ne fut pas le cas: la France est plus petite et plus faible après son action qu'avant.


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