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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Loin de prendre pour argent les clichés répandus sur le duc d'Orléans, on peut tout de même rappeler que le décès de la princesse de Lamballe faisait ses affaires à moyen terme : ruiné par la suppression de l'apanage, le douaire de la princesse grevait de manière non négligeable l'héritage futur de son épouse .

Victoire-Adélaïde a écrit :



Tout à fait Victoire-Adélaïde, mais j'ai préféré "mettre des gants" sur les idées politiques de Lamballe, car au fond on ne les connaît que très peu...
je pense bien sûr qu'elle était plus royaliste que révolutionnaire (rassurez vous ), mais à mon sens elle n'a pas montré non plus de grands principes royalistes. Son dévouement envers la famille royale peut aussi être expliqué par une très grande amitié, humainement parlant et non politiquement.
Bien qu'elle était royaliste, c'est son degré de conviction qui m'interroge en fait

En tous cas, la politique de la France en tant que Royaume lui présentait bien des intérêts dont elle aurait été spoliée en république. Je ne vois donc pas pourquoi elle n'aurait pas été royaliste à 100%. Toutefois, il est vrai qu'elle n'a pas porté aux nues ses convictions monarchiques sous la révolution. De surcroît, avec un beau-père, le duc de Penthièvre, qui tombait malade dès qu'un manquement à l'Etiquette était prévisible, je crois qu'elle a baigné dans une atmosphère totalement conservatrice, laquelle a quand même bien dû la marquer.

Mais je considère en effet son dévouement lors des années révolutionnaires plus proche de l'amitié envers la reine que du véritable maintient de la monarchie. Je pense qu'elle aurait été parfaitement heureuse si elle avait pu fuir, puis vivre à l'étranger aux côtés de Marie-Antoinette.

Mais, proche d'Orléans ou de Louis XVI et Marie-Antoinette, madame de Lamballe ne pouvait qu'être royaliste, voyons ! D'ailleurs, c'est pour cela qu'on l'a élargie, parce qu'elle avait refusé de renier la royauté, on n'avait pu lui faire dire ce qui "n'était pas dans son coeur".

Et puis, toutes les spéculations maçonniques qu'on pourrait faire à son sujet valent aussi pour Orléans, puis qu'il était Grand Maître. Ce qui ne l'empêchait pas de convoîter le trône avec la discrétion que l'on sait !

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

Mais je suis d'accord avec vous chère Charlotte (Ah non ne me grondez pas!!).
Mais c'est juste son dégré de conviction qui je pense n'est pas certains. Etait-elle autant royaliste que Marie-Antoinette ou Marie-Caroline? C'est dur à dire...

On peut tout de même se demander si, malgré ses convictions royalistes, la Princesse aurait été vraiment fâchée de quelques nouveautés dans le régime politique. Je crois me souvenir que lors de son procès, on lui demanda d'approuver la république et l'égalité, et de jurer haine au couple royal. Si elle refusa d'exécuter la seconde action (ce qui souligne ainsi toute son amitié envers la reine et son admiration pour la monarchie), elle dit, qu'elle pouvait très bien approuver les premiers mots. On sent donc chez elle des convictions moins sévère que chez d'autres membres de l'Aristocratie. Par exemple, j'imagine mal le duc de Penthièvre donner son accord à la république.

Elle était tout aussi princesse, en tout cas...

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

Il me semble pourtant que suite à une incursion de quelques "patriotes" extérieurs à la Normandie, le duc de Penthièvre ait dû arborer un bonnet phrygien à Bizy. Quelqu'un peut-il confirmer cette anecdote ?

Je pense quand même que oui...
Bien qu'étant fort charitable, la Princesse n'aurait pas imaginé, je crois, de vivre en république.

Je crois avoir lu ça dans les biographies de Mesdames de Lamballe et d'Orléans par De Decker et Vircondelet. Mais il y fut obligé et ne le fit sans doute pas de bon coeur. Le duc était fort charitable lui aussi, mais il savait tenir son rang, donc je ne pense pas qu'il aurait approuvé cet acte comme si de rien n'était...

Victoire-Adélaïde a écrit :



Ah pour ça oui elle n'aurait jamais pu, car elle restait noble avant tout, et attachée à la monarchie.
Mais j'imagine bien en elle quelques petites dérives passagères surtout dues à de la curiosité

Je n'ai pas lu tout vos commentaires et très certainement l'avez vous déjà dit, mais j'ai lu que la princesse avait reçu un coup de bâton derrière la tête et était pratiquement morte sur le coup dès le début, elle n'a subit les atroces mutilations que post-mortem, et sans doute a t-on exagéré les supplices car les écrits de l'époque et d'après sur les martyres étaient friands de commentaire tous plus sanguinaires les uns des autres!

Certainement, chère Trinity, on a trop exagéré le martyre de la Princesse, car à l'époque, les révolutionnaires voulaient se glorifier d'avoir fait le plus de mal possible aux aristocrates.
Il semble en effet qu'elle ait été fortement assommée dès le début suite à un coup de bâton, et, dans le cas où elle aurait été éventrée, elle était déjà quasi morte lors de cette mutilation.

Trinity, lisez la page 1 de ce fil, surtout à partir de l'excellent message de Plantin-Moretus, vous y verrez que l'on pense effectivement que l'horreur qui se dégage de cette mort a été exagérée.