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Message Publié : 10 Sep 2006 17:48 
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Thucydide
Thucydide
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Qui n’a jamais écouté du Mozart, qui ne l’a jamais aimé sans trop savoir pourquoi ? Qui peut dire le détester ? Mozart est de ces personnages qui fascinent et qui ont laissé une héritage riche au genre humain, c’est ce genre de personnages qui sans le vouloir peuvent jouer un rôle important dans votre vie et cette année c’est sont 250ème anniversaire le 27 Janvier car oui il est né cette même date en 1756 à Salzbourg en Autriche.

Je vais tenter de retracer sa vie le plus précisément possible sans toute fois tomber dans le stéréotype et partir sur des pistes plus ou moins plausibles quand aux raisons de sa mort : je dirais de façon objective et neutres les différentes versions sans en préférer l’une à l’autre.
Je mélangerais vie privée et musicale de Mozart, sa vie privée étant souvent jugée inintéressante par les nombreux spécialistes.


I Une enfance plus courte que la normal : (1756-1778)


Wolfgang Amadeus Mozart voit le jour le 27 Janvier 1756 à Salzbourg en Autriche. On sait très peut de choses sur son enfance jusqu’à ses 3 ans mais suite à des recherches voilà ce que j’ai pu découvrir. Ses parents se prénommaient Léopold Mozart et Marie Anne. Lepolod, son père, était un compositeur attaché à la cour locale, il ne laisse pas d’œuvre importante mais est l’auteur d’un ouvrage important sur l’enseignement du violon. Des que Leopolod se rendra compte des facultés de son fils il sacrifiera sa carrière au profit de celle de Wolfgang Amadeus Mozart. Son premier souci sera alors la carrière de son fils mais nous n’en sommes pas la pour l’instant le Mozart grandit sans toucher d’instrument mais voila que vient l’année ou tout va changer, ou le compositeur va naître ou l’artiste va se révéler. Enfin pas vraiment une révélation divine mais disons que dès son troisième anniversaire le Jeune Wolfgang se met à jouer du clavecin.

Mozart vers 1763
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Alors âgé de trois ans le jeune Wolfgang montre une attirance pour la musique, répondant aux leçons de sa sœur Nannerl en reproduisant des airs de musique que lui montrait sa sœur au clavecin. Leopold commença dès lors à donner des leçons à son fils et quelle ne fut pas joie de voir que l’enfant assimilait tout ce qui lui était montré comme si il le savait déjà et qu’un ange le lui avait déjà enseigné. Le bambin s’attela par la suite au violon en commencent à jouer de l’instrument puis des 5 ans, un âge ou on à l’habitude de voir les enfants parler de sujets assez puériles il composa ses premiers petits morceaux.
En 1962 à Munich Mozart fit ses débuts devant un public, il avait alors 6 ans, en compagnie de sa sœur qui est décrétée comme un prodige qui est comparable à Mozart au clavecin. Bref il fit donc ses débuts devant un public de choix à la cour de Munich. Il alla par la suite se produire à Vienne devant l’impératrice Marie Thérèse en personne puis l’histoire dit qu’alors qu’il était assis sur les genoux de l’impératrice il fut proposé à Marie Antoinette.
La nouvelle d’un jeune prodige se propagea très vite dans la bonne société européenne et il semblait être exhibé comme un chien savant. A partir de ce moment et jusqu’à ses 15 ans il était en tournée dans les cours de l’Europe se produisant devant les grands du monde.
Voila comment débuta sa vie d’enfant : un enfant spectacle qui vivait dans une famille qui s’apparentait plus à un cirque qui faisait le tour de l’Europe pour s’exhiber. Son père faisait une réelle publicité pour vanter son fils aux bonnes gens même si cela n’était plus nécessaire étant donné sa notoriété florissante. Voila ce qu’il pouvait dire : « Il jouera un concerto pour violon, et accompagnera des symphonies au clavecin dont le clavier sera recouvert d’un drap… il identifiera instantanément toutes les notes jouées à distance… il terminera en improvisant aussi longtemps que désiré, et ce, dans n’importe clé ». Mozart grandit donc comme un enfant de cirque, comme à notre époque et à la sienne et il avait donc une compréhension si on peut dire peut pratique du sens des choses. Leopold possédait cette qualité qui était parfois possessive. Nannerl, adulte, devint aussi pédante et pharisaïque que son père. Ils faisaient, de voix unanime, la morale à Wolfgang concernant ses schèmes et ses rationalisations; ils avaient, toutefois, souvent raison.
Des 1769 Leopold emmena son fils à trois reprises en Italie et le jeune Mozart s’imprégna automatiquement du style italien en étudiant le contrepoint et reçut un hommage ultime « l’ordre papal de l’éperon d’or » qui avait été donné à Bach auparavant et qui était décerné aux personnes, catholiques ou non, ayant aidé et servit la religion. Pour Mozart la raison est toute autre. Ce dernier avait habitude de retenir et de réécrire par la suite de mémoire, après maximum deux auditions, des partitions. Il réécrit donc la célèbre partition du Miserere d’Allegri que le Vatican avait toujours interdit de reproduire en dehors de ses murs. Au lieu de réprimander Wolfgang le pape décida de le faire chevalier et par la suite il arrivé à Mozart de signer « Chevalier Mozart ».
Il est donc maintenant inutile de démontrer la mémoire hors du commun du jeune Mozart qui deviendrait dès lors son principal atout. Il était de ses hommes, sans doute même le seul, capable e composer dans sa tête un morceau en voyage, ou la légende dit même assez souvent en jouant au billard, puis de la réécrire plus tard. C’était donc une musique spontanée qui lui venait à l’esprit non pas comme nombres de compositeurs qui restaient à leur piano des heures durant à la lumière des bougies. On peut donner un exemple reconnut de ce maturité d’esprit même si il ne concerne pas son enfance et il concerne l’Ouverture de Don Giovanni qu’il avait eu en tête pendant toute la période ou il avait écrit l’Opéra mais qu’il n’avait posé sur la partition que 2 jours avant la première, il admettra plus tard que malgré le succès de cette Ouverture il avait oublié quelques notes en la réécrivant si tardivement.
Chacun de ces voyages d’enfance eut une grande influence sur Mozart car partout il s’imprégnait des idées que son père lui faisait découvrir et celui lui permit de créer un style qui était la symbiose du style de divers pays. Lors de son séjour à Londres de 1764 il fréquenta Johann Christian Bach le fils du non moins célèbre Johann Sébastian Bach qui avait créé une musique galante et dite italianiste qui était une composition avancée du style classique. Mozart fut influencé par ce modèle jusqu’à ce qu’il fit la connaissance d’un autre compositeur qui le bouleversera : Haydn.

Mozart vers 1770
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Durant toute cette période il va donc composer car même si je ne fais pas une biographie précise des œuvres il a déjà de nombreuses merveilles qui sont derrières lui. Il voyage durant ces années dans toute l’Europe :
En 1762 il fait donc une première tournée à Munich puis à la cour Impérial de Vienne.
De 1763 à 1766 il part pour une tournée de trois ans passant par l’Allemagne (Mannheim, Francfort) puis Bruxelles, Paris, Londres, La Hayes, Amsterdam, Lyon, Genève. Durant ce voyage il découvre donc Bach et Johann Schobert. Il retourne par la suite en Autriche ou il découvre Haydn qui a 24 ans de plus de lui et qu’il a côtoyé à diverses reprises à Vienne. Voila ce que pu dire alors Haydn à Leopold Mozart à propos de son fils "Je vous le dit devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition".
De 1769 à 1772 il fait de nombreux voyages en Italie et se plonge dès lors dans l’Opéra. Lors de son dernier voyage alors qu’il rentre chez lui il est victime (si je peux m’exprimer ainsi) d’une crise dite « romantique » et âgé de 17 ans il compose la trilogie symphonique de l’hiver 1773, K. 200, K 183 et K 201.
Pendant les 4 années qui suivirent il compose ce qu’on appelle la « galanterie » musicale ce qui lui fut reproché disant que il avait choisit là la facilitée … enfin bon cela nous laisse de belles œuvres et je ne pense pas qu’on puisse dire que Mozart a choisit un jour la facilité.
Il va accomplir alors ce qui sera le dernier voyage qui est comprit dans ce qui est dit comme la jeunesse de Mozart. De Septembre 1777 à Janvier 1779 il entreprend un voyage à Paris avec sa mère qui décèdera durant le voyage. Ce ne sera pas alors la seule peine de Mozart qui connaîtra une déception amoureuse avec Aloisia Weber et qui sera légèrement boudé et évincé de la capitale (ces parisiens …. Pfffffff) et pour finir son protecteur de longue date le lâchera, ce protecteur qui n’était autre que le Conte Grimm.

Mozart avec ses parents.
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II L’âge de la maturité civile et musicale (1777-1788)


Des 1777, le jeune Mozart veut trouver une emploi, qu’importe lequel pourvu qu’il lui permettre de quitter Salzbourg. Il se retrouve donc à occuper des postes mineurs qui attendent de lui qu’il face de la musique religieuse ce qui ne l’enchanta guère. Il va donc partir en voyage cette même année pour trouve un nouvel emploi qui lui conviendrait mieux. C’est alors qu’il part pour Paris accompagné de sa mère déjà malade qui rendra l’âme durant le voyage. Il se retrouve confronté alors à ce qui sera son premier réel défi : la croissance. Bien entendu il va s’en dire que la vie qu’il menait était assez difficile pour un jeune homme de 18 ans. De plus il n’a pas subit une croissance normal, Mozart était dit petit et chétif, ce qui est du à son enfance ou il jouait tard dans les salons mondains et dormait donc peut or c’est durant le sommeil que ce développent les hormones de croissance.

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Alors qu’il est à Paris, Mozart se transforme en pigiste professionnel c'est-à-dire qu’il se trouve en compétition avec les autres compositeurs et professionnels pour avoir des engagements de la part des comenditeurs. Il va donc dans les salons et reçoit quelques commandes mineures mais rien d’essentielle. Déprimé par cette affront et la mort de sa mère il décide de retourner chez lui. Sur le chemin du retour il s’arrêtera à Mannheim ou un événement marquant va se passer.
A Mannheim il est logé au sein de la famille Weber qu’il avait rencontré auparavant lors de son dernier voyage sur Paris. Monsieur Weber avait quarte filles et il se trouvait que deux d’entre elles chantaient avec une voix magnifique et ce qui devait arriver arriva. Wolfgang fit la court à Aloysia Weber, celle qui des quatre était de loin le plus belle et la plus talentueuse. Il écrivit des lors quelques uns de ses plus grands airs de concert pour elle et sa sœur Josefa, pour qui il créa le rôle de la Reine de la Nuit dans la Flûte enchantée. Mais une seconde déception devait arriver, hélas malgré l’amour que Mozart avait pour Aloysia celui-ci n’était pas réciproque et la jeune demoiselle semblait bien plus intéressée par sa musique que ses sentiments. Leopold, en entendant parler de cette affaire fit rappeler son fils au plus vite, trouvant que les Weber étaient inférieurs à eux et surtout il ne voulait pas que son fils se choisisse une femme seul. Alors que Mozart rentrait à Salzbourg il ne se doutait pas que l’histoire avec les Weber était loin d’être fini. De retour chez lui il fut assigné au poste qu’il trouvait si ennuyeux : organiste à la cour et à la cathédrale.

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L’année 1780, l’électeur de Munich, ville où Mozart était très apprécié lui demanda de lui écrire un Opéra qui fut Idomeneo qui est dit, par les spécialistes, être sa première œuvre mature et le meilleur des Opéras de série qu’il composa. L’originalité de son écriture est que Mozart composait pendant les répétitions, ce qui lui permettait de personnaliser sa musique au timbre et au style du chanteur. Cela l’aidera plus tard dans la production de ses comédies. Ce fut un réel triomphe mais des que les représentations arrivèrent à leur terme il se passa un événement décisif dans la vie artistique de Mozart : une « libération fiasco ». Expliquons plus précisément. L’archevêque Hieronymus appela Mozart à obéir aux ordres. Durant le début de l’année 1781, il fit venir de façon fort impérial Mozart à Vienne ou il se trouvait alors en visite. Voila comment Mozart décrivit à son père la scène dans une lettre «. Lorsque le compositeur se présenta devant lui, l’archevêque lui déversa un torrent d’abus en tant que serviteur qui le servait mal. Lorsque Mozart tenta de se défendre, il fut physiquement mis à porte. » (Propos dans une biographie). Il conclut cette lettre en disant à son père qu’il quittait Salzbourg et migrait là ou se les artistes faisaient fortune dans l’Europe et dans le monde entier : la ville de Vienne.

En 1781, alors âgé de vingt-cinq ans il vivait maintenant dans une ville réputée pour les ambitieux qui y étaient et Mozart espérait trouver un aristocrate qui jouerait un rôle de mécène auprès de lui. Il voulait joindre un salon ou il se ferait apprécier et connaître ce qui était à cette époque la voie habituelle qu’empruntaient tout artiste voulant se faire connaître. Il commença donc par vivre à Vienne avec la famille Weber qui avait elle aussi déménagée. Entre temps monsieur Weber avait décédé et la veuve tenta donc de présenter à Mozart une de ses filles, sachant bien que Aloysia avait refusé les avances de Wolfgang elle lui présenta Constanze. C’était la cadette et des quatre la moins talentueuse même si elle avait une voix agréable. Il écrivit à son père pour lui demander de consentir à leur union et ils se marièrent en Août 1782 après avoir reçu la permission de Leopold qui l’a donna avec beaucoup de rancune pensant toujours que les Weber étaient inférieur à eux. Les relations entre Mozart et leopold des lors seront très tendu et le resteront jusqu’à la fin de sa vie : la réaction de Mozart envers l’archevêque et son ressent mariage avait fort déplu à son père. Constanze était alors âgée de 21 ans et n’était pas une intellectuelle mais Mozart n’avait pas recherché cela pour femme, il souhaitait plus une partenaire sexuelle ce que Constanze s’avéra être. Mozart lui était un « homme enfant » qui d’après les ouvrages et les anecdotes pouvait pendant une heure composer brillamment puis l’heure d’après se comporter en chat en parcourant sa chambre en miaulant. En société il avait grand mal à se tenir, trépignant durant les repas et sa femme allait jusqu’à lui découper sa viande de peur que à bouger tant il ne se coupa. Il était réputé pour aime la musique, la danse, le billard, le bon vin, le plaisir et le sexe. Il paraissait très indifférent, si ce n’est lors de sa dernière année à vivre, à la littérature, la philosophie ou encore la politique. Beaucoup diront que cela est du à sa femme car avec elle il n’avait nullement besoin d’un quelconque lien spirituel.

Durant cette période, Mozart étudia la Fugue selon les cours de Bach ce qui a une répercussion évidente sur son œuvre. Dernier point de l’époque de haute production de Mozart sont entrée dans la loge maçonnique en 1784. Ce qui est étonnant c’est que Mozart était catholique et l’église disait la maçonnerie comme une conspiration diabolique contre le divin. Des lors, Mozart va se sentir intéressé par la politique en écoutant les discours des membres de la maçonnerie. Il faut dire que la loge maçonnique abritait alors des personnages comme Voltaire, Goethe et Benjamin Franklin. Il écrivit des musiques très solennelle pour les cérémonies maçonniques et s’inspira des idéaux : liberté, égalité et fraternité. Il découvrit donc Bach et la franc-maçonnerie qui seront des éléments clés dans la création de son opéra La Flûte enchantée.

Entre les représentation de L’enlèvement au sérail et ses nombreuses prestations lui et sa femme devinrent les véritables coqueluches de Vienne. Il pu donc emménager avec Constanze dans un appartement coquet et richement décoré et laissa libre court à son goût pour les beaux vêtements et pris soin de lui allant jusqu’à visiter le coiffeur chaque jour. Seul problème, ils ne sont pas réellement riche et d’ailleurs ne le sauront jamais néanmoins pour une soirée de concert il pouvait recevoir jusqu’à 6500 euros ce qui pouvait égaler le salaire d’un an d’un officier qui était à la cour Viennoise. Mais il y avait aussi des temps moins glorieux ou sa paye était faible voir inexistante car alors qu’il composait il ne pouvait se produire et de plus il ne se produisait que si demande il y avait. De plus il ne faut pas oublier que Mozart avait des rivales qui mettaient parfois tout en œuvre pour le ridiculiser et s’imposer. Salieri était en cela un rivale important qui allait jusqu’à payer des fauteurs de trouble pour déranger les Opéras de Mozart ou toute autre prestation, et c’est en cela que Salieri restera très connu plus que pour son œuvre. Durant le reste du temps ou Mozart restera à Vienne il composera sans s’arrêter rentrant dans la période ou il composa le plus.

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Mozart passe beaucoup de temps à la cour de Joseph II qui est l’empereur du Saint Empire Romain et il y rencontre Da Ponte et lui soumet l’idée d’écrire Les noces de Figaro mais le problème majeur est que la pièce a été interdite par l’empereur mais Da Ponte fera en sorte d’arranger cela. Voila comment débuta la collaboration entre Da Ponte et Mozart qui produiront ensemble trois Opéras grandioses. L’opéra sera donc joué sous le regard enthousiaste des spectateurs qui demandaient de nombreuses reprise mais un second Opéra sur le même thème fut publié et des la neuvième représentation Mozart du arrêter son opéra. Il le fit jouer à Prague ou il remporta un succès fort important et voila se qu’écrivit Mozart à son père sur ce succès « Ici, on ne parle que de Figaro. Rien n’est joué, chanté, ou sifflé que Figaro! Aucun opéra n’attire autant de gens que Figaro. Rien, rien, seulement Figaro. Certainement un grand honneur pour moi! ». Durant cette année 1786 Mozart produit énormément mais l’empereur Joseph part en guerre contre la Turquie vidant les caisses de l’état et ne pouvant donc plus se consacrer aux artistes. Constanze pendant ce temps tomba malade et du aller dans des spas. De son côté Mozart ne change pas … il voit toujours l’argent comme quelque chose qui ne se garde pas mais se dépense ce qui jouera un rôle important dans les années futures qui seront les dernières de sa vie.


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III le déclin et la mort d'un génie délaissé (1789-1790) :

Comme tout homme, il connut un déclin mais contrairement à tout homme il connut un déclin puis une renaissance fulgurante avant sa mort. L’image est peu évidente mais laissez moi vous expliquer cela concrètement. J’occulterai quelque peu l’année 1789 m’attardant plus sur 1790 et 1791. En 1790 la chute de sa production est poignante, 4 œuvres uniquement pour 14 alors qu’il n’avait que 11 ans, c’est pour dire, il ne répond plus aux commandes, il est comme mort : un comas artistique serais-je tenté de dire. Puis en 1791 c’est à n’y rien comprendre, il a un renaissance et va faire la plus grande partie de son œuvre dans cette année avec 31 partitions (opéra autant que requiem …) ce sera, hormis 1786, l’année la plus productive du jeune compositeur mais aussi la dernière et la plus douloureuse.

Revenons un peu en arrière, il faut souligner un évènement qui arriva en 1787, enfin si on peut parler d’évènement. Le 28 mai 1787 Johan Georg Léopold Mozart meurt à Salzbourg. Avec la mort de son père c’est un sujet qui le hante, qui l’oppresse et l’inspire qui s’impose à Mozart : la mort ! De la naîtra Don Giovanni et je ne sais si on peut dire que le spectre est le père de Mozart mais il est une chose de certaine : c’est sa souffrance qui est transposée. Cet Opéra pourrait être une réponse au déclin de Mozart qui souffre … il n’est plus celui qu’il a été, plus jamais maintenant il ne semble il n’y aura la joie qui se cristallisait avant dan ses partitions … et pourtant Mozart n’a pas finit de nous surprendre et va créer certaines de ses plus belles œuvres après cette mort alors que tout le monde le voyait déjà finit …

En 1789 je ne réussis pas à trouver cette année sublime, certes il compose 23 œuvres dont ses dernières sonates pour piano et ses derniers quators. Mais malgré tout un événement important va arriver, assez important pour mériter d’être souligné : l’empereur va lui faire commande d’un Opéra … rien d’étonnant me direz vous mais cela faisait maintenant pas mal de temps que celui-ci boudait Mozart préférant à lui d’autres compositeurs ce que le jeune arrogant de Mozart avait bien du mal à supporter.

Enfin disons que j’accélère mais nous voila en 1790. Mozart ne fait plus rien : certains parlent de désert, d’aridité … je dirai pour ma part que son improductivité ne reflète aucunement une absence de création : il n’a pas créé, cela ne veut pas dire qu’il n’avait pas en tête bien des projets … ce que l’année suivante nous montre assez clairement. Enfin malgré cette impression de vide il nous laissera tout de même de belles pièces comme Cosi Fan Tutte (que Lilly aime particulièrement je crois bien ;)) Mais hélas l’opéra ne rencontrera pas un franc succès …. Non Salieri n’y est pour rien (je ferai un article sur cela … le film de Amadeus discrédite bien trop le compositeur de l’empereur à mon goût). Disons que cela fera un flop à cause d’une raison autre : la mort de l’empereur Joseph … peu de temps après que sa sœur n’ait perdu la tête d’ailleurs. Sans que Mozart s’en doute ce décès allait marquer un tournant total dans sa vie car le successeur Léopold II quant à lui n’aime pas Mozart …. Le pauvre comme si il avait besoin de cela en plus de tout le reste : sa santé se dégrade et surtout les dettes s’accumulent mais heureusement pour lui Puchberg est généreux seulement au même moment celui-ci ne lui donne plus de ducats car il ne peut plus donner sans compter.
Durant cette période Mozart fait une œuvre en commun : « la pierre philosophale » qu’il écrit avec d’autres compositeurs de son temps … rien de bien sublime donc que cette année si ce n’est l’endettement, le discrédit … la mort en quelque sorte et la chute dans l’abîme. Parallèlement son grand ami Haydn part pour Londres, Mozart se retrouve alors seul, délaissé dans une Europe trop grande pour lui et qui semble se désintéresser de lui l’enfant prodige qui maintenant lasse mais attention il n’a pas dit son dernier mot et voilà que dans un dernier souffle un élan artistique lui revient pour sa dernière année. Mozart n’est pas mort et il compte bien le prouver.

IV Renaissance et fin d'un enfant prodige (1791)

Cette année sera la dernière qui verra Mozart vivant sur terre ais ce sera aussi à mes yeux la plus productive, la plus belle, la plus accomplie, enfin la plus magique. Ce n’est pas celle de mon opéra favori non pas du tout mais la richesse de son écriture atteint un point ultime en cette dernière année.

En cette année Mozart écrira son dernier opéra qui restera le plus célèbre et le plus joué de tous les opéras qu’il a écrit, si ce n’est de tous les opéras jamais écrit au monde … Il faut resituer l’action, Mozart est malade et le directeur du petit théâtre populaire de Vienne, Schikaneder qui est avec Mozart un Franc Macon, lui commande un opéra, voila ce qu’il lui offrira : celui qui de tous marque le plus : Die Zauberflöte (La flûte enchantée). Quand il fera la représentation le 30 septembre ce sera un véritable triomphe qui s’oppose énormément à sa mort dans la solitude la plus totale. Mozart est ici aimé, triomphé, adulé par une foule qui ne jure que par lui … enfin rappelons le nous sommes dans l’opéra POPULAIRE de Vienne, rien n’a voir avec celui dans lequel se rend l’empereur …

C’est en Juillet que la plus énigmatique des choses survient. Un inconnu commande à Wolfgang Amadeus Mozart un Requiem : alors la on a 10 000 suppositions, certains disent que Mozart sentant sa mort arriver écrivit ce requiem pour ses propres funérailles. D’autres disent que Salieri lui aurait commander cela pour le tuer à force de travail … thèse proposée dans le film Amadeus mais qu’il faut a tout pris réfuter, abandonner, personne ne doit plus jamais dire pareille sornette, si Salieri avait voulu le tuer il ne s’y serait pas pris ainsi et ce n’était pas du tout le genre du personnage, d’ailleurs dans bien peu de biographies sur Mozart l’on évoque Salieri car son rôle ne fut pas si démoniaque et surtout il n’en est pour rien du tout dans cette mort tragique. Bien entendu certains diront toujours que celui-ci ne supportait pas son talent, son génie mais j’aime à penser que Salieri avait bien trop de respect envers lui-même, et Mozart, pour oser ne serait-ce que penser à le tuer. Par ailleurs c’est plutôt Mozart qui aurait pu être ainsi, certes il n’aurait pas tué un confrère mais il tarissait peu d’éloges sur ses contemporains et sur les anciens, trouvant tout le monde bien en dessous de lui. Il raillait, se moquait ouvertement de Salieri certes mais jamais on a noté un tel agissement de la part du compositeur de l’empereur … enfin il fallait un fautif voila qu’on a trouvé un italien à blâmer. Pour moi Mozart est mort par la faute de son … (c’est dure de dire ça) propre père et surtout de lui-même. Il avait plusieurs maladies provoquées par le manque de sommeil qu’il avait eu enfant jouant de nuit dans les salons des grands de ce monde. Mais il faut dire que il ne faisait rien pour se soigner et son hygiène de vie était mauvaise pour ne pas dire déplorable, il allait chez le coiffeur presque tous les jours mais il ne s’occupait la que de ses perruques … non il n’a rien fait pour allonger sa vie mais cela peut peut-être se comprendre, c’était un artiste qui voulait profiter de tout même de lui sans avoir jamais à ne souffrir de rien. Alors cette mort aurait-elle pu être évitée ? Certes comme toutes les morts mais alors Mozart n’aurait plus été Mozart … juste un vieux compositeur et cela fait parti de sa vie sa mort.

Alors ce requiem … qui l’a commandé ? Pas Salieri c’est certain et puis c’est plus un secret tout le monde connaît le commanditaire de cette partition : c’est le comte Walsegg mais le problème c’est que personne ne connaît réellement la raison. Certaines hypothèses ont été lancées je donnerai la mienne après même si celle-ci n’a aucune valeurs de vérité et surtout semble peut être un peu trop terre à terre pour nombreux historiens. Il y a tout d’abord la thèse selon laquelle il l’aurait commandé dans le plus grand secret pour faire croire à ses proches plus tard que cette partition était son œuvre … et puis on a l’autre thèse, il voulait avoir cette œuvre pour tenter de voir si ses amis pouvaient reconnaître le compositeur qui avait pu marier ainsi les notes. Pour moi cette seconde thèse est tout à fait … rigolote, en effet les pastiches c’était la grande mode à l’époque mais alors on ne demandait pas à l’auteur ou le compositeur en personne de le faire … non cela ne peut être cela, ce comte ne peut être aussi stupide. Maintenant voici ma version : ce comte voulait avant tout une œuvre pour lui-même, pour le célébrer lors de sa mort … ou pour célébrer un de ses proches. Bref ce n’est que simple coup de théâtre si alors qu’il meurt on lui commande une telle œuvre. Il importe de dire que Mozart ne terminera jamais cette œuvre. Fatigué par la surcharge de travail, l’empereur lui demanda un Opéra « la clemenza di tito » qu’il du finir en 3 semaines puis fatigué il mourut en décembre le 5 de l’année 1791.

Le requiem sera terminé selon les vœux de Constanze par un des élèves de son mari : Süssmayer … j’ai toujours entendu qu’il l’avait finit lors d’un voyage au Brésil. Je n’ai pas vérifié je verrai cela plus tard.

Donc sinon que dire sur sa mort … encore une fois tout ce qui peut être dit relève plus du mythe que de la réalité elle-même … la fosse commune belle histoire pour ceux qui veulent cultiver le mythe de l’être incompris, mal aimé et salit par les sien mais hélas pour ceux qui aiment cette histoire elle est encore une fois totalement fausse. C’est au cimetière St Marx dans la banlieue de Vienne que Wolfgang est mis en terre … mais si ce n’est dans une fosse commune alors où ? Eh bien c’est en effet dans une fosse mais communautaire que celui-ci a été ensevelit. Cette fosse en question appartenait à la famille Mozart et à quelques proches d’eux, c’est un décret de l’empereur Joseph II qui autorisait les familles et quelques amis à être enterré ensemble dans une fosse communautaire. A l’époque la fosse communautaire était prépayée par la famille pour 10 personnes (je crois 8 adultes et 2 enfants …). Enfin il faut souligner que chaque 14 décembre a lieu un service commémoratif devant des milliers de personnes et la légende dit que le 14 de cette année ci peu après l’enterrement, Emanuel Schikaneder en aurait organisé un à Vienne avec le début du Requiem (introitus+kyrie) mais cela personne n’a jamais pu le confirmer.

Mais attention la encore beaucoup de monde se contredit et beaucoup soutiennent encore aujourd'hui, même sur les sites officieles que Mozart a été mis en terre dans une fosse commune ... après chacun est libre de préférer une fin à une autre mais je vois assez mal son père ne point avoir pris de dispositions quant on connait un peu l'homme qu'il était et malgré sa pauvreté Constanze aurait fait autrement surement ... même si en ce qui conercne sa femme je doute de ce que je dis. Enfin après sa mort elle se maria avec un nouvel homme, au passage celle ci ne se doutait aucunement du génie qu'avait été son mari pour elle il n'avait jamais été qu'un fantaisite de mari ... Nissen son nouveau amri est lui persuadé de son génie et rédigera en colaboration avec Schlichtegroll la première biographie de l'ilustre compositeur.

Sinon je finirai en disant une chose, Mozart a été oublié, perdu, il n’a vraiment fait son grand retour que peu avant la seconde guerre mondiale avant peu de monde le connaissait et encore moins l’écoutaient.


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