Bonjour,

Je me souviens que Louis XV avait une prédilection toute spéciale pour le chocolat et qu'il en préparait volontiers lui-même pour servir ses invités... Avait-il mis au point une recette particulière ?

A+

Dans le téléfilm récemment diffusé sur la Pompadour, on le voit en user à des fins sensuelles et érotiques. Peut-être la "recette Louis XV" ?

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L'histoire, c'est cool - Churchill
L'histoire, c'est tantôt du sucre glace, tantôt de la farine de blé - Citation perso

En effet, la recette du chocolat "façon Pompadour" délicieusement libertine pourrait être un régal de fin gourmet... Mais dans mon souvenir c'est plutôt du cacao au lait (le ptit déj' actuel) que Louis XV préparait avec beaucoup d'attention... mais j'aurais aimé en savoir plus là-dessus...

Il me semble que boire un chocolat chaud, c'était le comble du chic à l'époque, reservé aux privilégiés. Tant qu'on y est, quel était le coût du cacao pour l'époque ? On pourrait le comparer à quoi aujourd'hui (comme coût d'aliment de luxe ?)

A+

Je pense que le chocolat devait avoir un goût très amer.

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L'histoire, c'est cool - Churchill
L'histoire, c'est tantôt du sucre glace, tantôt de la farine de blé - Citation perso

A l'époque, on buvait le chocolat en le diluant avec un oeuf, dans la plupart des recettes. Cette boisson était en effet un luxe, réservé à l'aristocratie, comme en témoigne ce tableau de Charpentier, intulé "La tasse de chocolat".

Regardez ICI pour trouver les prix de nombreuses denrées en Ile-de-France au XVIIIème siècle, et le montant de quelques salaires.

On y voit que la livre (poids) de pastilles de chocolat valait 2 livres, et le café un peu plus cher, avec 9 livres 22 sols les 2 kg.

Par rapport aux salaires donc, celui d'un charretier équivalait à environ 7,5 kg de chocolat par mois, un domestique un peu plus de 3 kg.

Imaginons une correspondance du domestique avec un SMIC actuel (8,27 € l'heure soit environ 1250 € brut par mois), le chocolat coûterait 400 € le kilo. Les crises de foie dues au chocolat devaient être rares dans le peuple...

On peut faire toutes sortes de calculs analogues pour les autres denrées.

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Tous les désespoirs sont permis

La recette du chocolat de Louis XV est disponible sur le site du château de Versailles.

« Vous mettez autant de tablettes de chocolat que de tasses d'eau dans une cafetière et les faites bouillir à petit feu quelques bouillons ; lorsque vous êtes prêts à le servir, vous y mettez un jaune d'oeuf pour quatre tasses et le remuez avec le bâton sur un petit feu sans bouillir. Si on le fait la veille pour le lendemain, il est meilleur, ceux qui en prennent tous les jours laissent un levain pour celui qu'ils font le lendemain ; l'on peut à la place d'un jaune d'oeuf y mettre le blanc fouetté après avoir ôté la première mousse, vous le délayez dans un peu de chocolat de celui qui est dans la cafetière et le mettez dans la cafetière et finissez comme avec le jaune »

Source : "Les Soupers de la Cour ou l'Art de travailler toutes sortes d'aliments pour servir les meilleurs tables suivant les quatre saisons", par Menon, 1755 (BN, V.26995, tome IV, p.331)

Pour célébrer la naissance du Dauphin, Louis XV a offert à la reine un nécessaire, réalisé par l'orfèvre Cousinet, et qui comporte une magnifique chocolatière!

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"Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière" (Michel Audiard)

les orfèvres français de l'époque étaient des virtuoses, reconnus dans toute l'Europe...

quel raffinement!!... Notez le décor de dauphins, en hommage à l'événement...

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"Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière" (Michel Audiard)

Ah ! oui, Aliénor, quelle superbe pièce ! Période de l'apothéose de l'orfèvrerie...à moins que je ne me trompe

non, non, c'est ce qui ce dit en général... Mais c'est valable aussi pour la période néo-classique (même si le rocaille est plus audacieux dans les formes)... Je pense en particulier aux Germain père et fils... aux Roëttiers...

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"Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière" (Michel Audiard)