Vous me rassurez, mais en partie seulement. Et pourquoi ? parce que les vies de personnages peu connus mais ayant pourtant vécus dans la lumière des grands de ce monde, sont considérés bien souvent comme faisant partie intégrante de la "petite histoire". Soit. Je n'aime pas ce terme car il est trés réducteur et je le trouve meme un peu insultant. Car s'interesser à certains aspects de la vie quotidienne comme la vie de cour ou à la biographie de la comtesse de Provence prouve l'assimilation d'un minimum de connaissances historiques générales.
Et si j'ai parlé en passant du ras-le-bol supposé de certains menbres du forum, cela ne s'adresse pas bien entendu à Kitten ou à Artaxerxès et à tous ceux qui lisent mes messages avec attention. Je referme la parenthèse car le thème en question n'a plus été traité.

_________________
Dominique Poulin

Donc, pour en revenir à la ressemblance physique entre Louis-Philippe et Louis XIV, il convient de constater que ce dernier était trois fois son aiëul :
- Par sa mère, née Penthièvre, petite-fille du comte de Toulouse
- Par sa grand-mère, née Bourbon-Conti, petite-fille de Mlle de Nantes
- Par son arrière-arrière-grand-mère, la seconde Mlle de Blois (épouse du Régent donc)

Rien de très original certes pour un membre d'une famille royale que de compter plusieurs fois le même aiëul, cependant il demeure amusant de constater que le lien se fait toujours de la main gauche, et toujours via Mme de Montespan.

A vouloir aller trop vite... J'oubliais de préciser une quatrième filiation : en effet, la mère de Louise-Adélaïde de Penthièvre, née princesse de Modène, était également une petite-fille du Régent et de Mlle de Blois !

Louis-Philippe comptait donc au moins (je ne serais plus péremptoire désormais) quatre fois Louis XIV et Mme de Montespan dans ses aïeux.

Voici deux titres de biographies sur Philippe-Egalité :

"Philippe-Egalité, le prince rouge" de André Castelot et "Philippe Egalité" de Evelyne Lever.

_________________
Dominique Poulin

La question ne peut se concevoir qu'au regard de "l'énigme de Modigliana", c'est-à-dire "l'affaire Maria-Stella" : si la baronne de Sternberg, née Maria-Stella Chiappini a bien fait établir qu'en avril 1773 elle fut échangée à la naissance contre le fils d'un geolier des Apennins, elle n'a pas pu prouver qu'elle était la fille de Philippe-Egalité.

Elle a contesté la légitimité de Louis-philippe mais les historiens (voyez à ce sujet l'ouvrage d'A. Decaux sur Philippe egalité, "le prince rouge") ont établi que Louis-Philippe n'était pas le fils Chiappini mais qu'il était le fils de Philippe Egalité.

Pour en revenir au sujet initial, Louis-Philippe était en fait le premier responsable de la mort de son père Philippe-Egalité : Louis-Philippe participa aux batailles de Valmy et de Jemmapes. Mais, devant les excès de la Terreur, il déserta et passa à l’ennemi avec le général Dumouriez. Cette traîtrise rejaillit sur sa famille et son père Philippe-Égalité fut aussitôt mis en accusation et guillotiné, en novembre 1793.

_________________
"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Il y a un moment de la Terreur ou tout noble devient suspect, alors un prince du sang...

_________________
Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Et Saint Simon nous raconte la tête que firent Monsieur et la Palatine quand il leur annonça la grande faveur qu'il leur faisait en mariant leur fils avec s fille bâtarde adultérine.

_________________
Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII