Il est vrai qu'au 18 siècle, une personne cultivé, intelligente et doué d'une certaine personnalité avait une grande chance d'être dans les milieux dirigeants, mais cela bien sur si sa famille fait déjà partie de ces milieux, l'ascension social est toujours très rare a cette époque, et ne concerne qu'un nombre infime de la population.
Apres lorsqu'on parle de "l'auto formation" de la classe dirigeante, on peut mettre en relation avec le sociologue Pierre Bourdieu (il me semble que c'est lui...) qui montrait tout simplement que les enfants des milieux aisés vivant dans un monde cultivé, possédant une biblothèque, allant au musée auront plus de chance de réussir a l'école, cette analyse peut être peut on la remettre dans l'ancien régime, il est sur que oui.
Apres il est vrai que de nos jours, la culture n'est pas forcément présente dans les milieux aisés, mais a cette époque aussi c'est le cas ! certains nobles propriétaires terrien était analphabète, les gentilshommes avaient souvent que l'éducation que lui donne le moine et voila tout, ils pouvaient pourtant se payer surement des études, mais ils jugeaient cela surement inutiles, enfin cette partie des classes aisées ne se cultivant pas, je dirai que c'est plus la basse couche de la noblesse.
Ensuite parler que de nos jours les jeunes se cultivent de moins en moins c'est des généralisation, je ne pense pas quand on voit encore l'importance du nombre de personne en première année dans les licences d'histoires, ce n'est qu'un désire d'apprendre,
Mais cela est un autre sujet...
Xart.

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Oi!

Un exemple, Jean-François Marmontel, né en 1723 dans une famille pauvre habitant un village prés de de Bort-les-Orgues en Limousin. Son père est tailleur rural et entend que son fils le soit aussi. Le jeune Marmontel est remarqué par le curé du village, qui lui apprend à lire et le recommande pour entrer au collège de Jésuites de Mauriac (à 30 kms), bien qu'il n'ait pas le niveau scolaire. Il est entendu qu' enfant pauvre, il sera éduqué pour faire une carrière religieuse. Il sort du collège en Rhétorique (1ère) ayant reçu une culture et une maitrise de la langue française et du latin, telle qu'il pourra continuer ses études à Clermont, recueillir des prix aux jeux floraux de Toulouse et toujours sans moyens financiers gagner Paris. Il va voir Voltaire qui lui donne des conseils: écrire pour le théatre et chercher à se faire remarquer du milieu littéraire et de ses protecteurs et protectrices (les salons).
Il intègre l'encyclopédie, écrit des pièces de théatre, devient à la mode et réussit à être directeur du Mercure de France et Secrétaire Perpétuel de l'Académie Française.
Tout était donc possible au 18è siècle pour un jeune de talent, à condition d'avoir de l'ambition bien sûr et de l'entregent qui s'acquiert par la fréquentation des gens célèbres.
Il y avait au 18è, une société parallèle à la noblesse et toute puissante sur l'opinion, bénéficiant d'une popularité européenne, dont l'ouverture sociale était remarquable, contrairement à ce qu'on croit. Cette société était protégée par de riches mécènes et une noblesse qui recherchait sa fréquentation.
Est-ce encore possible aujourd'hui? Difficile avec la massification. Comment progresser dans des classes de bas niveau (tout le monde au bac)....

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Par ton exemple, on voit bien qu'un jeune sortant du lot avait de bonnes chances de réussir, à condition d'être repéré... bon après je ne dis pas que tous ont réussi ! Il y a dû avoir beaucoup de talents gâchés, mais bon...
Je pense qu'au XVIII, on cherchait à faire monter les bons, on voit là que directement le curé le pousse à devenir bon, à faire quelque chose... maintenant ce n'est plus la même !

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"En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près" ...

il ne faut pas non plus être nostalgique de cette époque. Je pense que cet exemple est un cas rare, et qu'il y en a pas eu de nombreuses, enfin peut être que je me trompe !
Je pense tout de même que de nos jours il est plus facile de monter socialement et professionnellement que à cette époque

Une personne ambitieuse de nos jours peut réussir, comme au 18 siècles, et aussi selon les mêmes conditions qu'au 18 siècle, c'est a dire être intelligent, motivé et avoir un peu de chance dans la vie et un minimun d'argent parfois.

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Oi!

Concernant la noblesse, la situation n'est pas celle que l'on croit en général.
N'est attachée à la monarchie qu'une petite partie de la noblesse. celle qui a des charges à Versailles.
Les autres souhaitent, comme les Orléans, changer de régime en adoptant un régime plus moderne de monarchie constitutionnelle. Ils sont souvent pour les Lumières. En 89, une partie des nobles votera avec le tiers et adoptera l'abolition des privilèges.
La petite noblesse de province vit pauvrement souvent sur ses terres propres, sans avoir d'autre revenu car la féodalité n'existe plus depuis longtemps. Il n'y a plus réellement de droits féodaux à leur profit. La noblesse ne constitue plus l'élite qui est formée dans les villes des professions judiciaires, des financiers et des riches commerçants.
C'est du moins ce que j'ai compris de mes lectures sur l'époque!

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.