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Donc sous la tutelle des parlements. A vous lire on croirait qu'une véritable "réforme de l'enseignement" aurait été projetée pour suppléer à l'expulsion des jésuites, c'est peut être vrai mais un peu théorique. Ma question portait plutôt sur les changements concrets qui ont suivi. D'autre part je vous trouve très sévère à l'égard des jésuites. Voltaire critiquait leur enseignement mais il en était le produit comme Robespierre ou Camille Desmoumins.
Il ne vous aura pas échappé que l'histoire de l'éducation disons du 16 au 18E s est sûrement une des plus complexes qui soient tant elle met en mouvements de manières de l'envisager : education certes ( manieres et matières) anthropologie, sociologie des classes enseignées etc. Je suis d'une génération qui a connu ce fait : né dans une minuscule ville t dans une classe sociale non moins minime j'étais destiné à des études primaines et primainres-supérieures menant à ce qu'on appelle le bepc et pour les meilleurs de petites ecoles de techniciens supérieurs. L'enseignement a longtemps maintenu les classe sociales dans leur état et dans leur "géographie" petite ville ville moyenne ( à collège) grande ville ( à lycée). On sait moins que ce mode d'enseignement nous venait directement du 18e s. prenon un exemple : l'Oratoire dont vous parlez ( créé en 1611) est réclamé dans les petites villes ( Troyes, Beaune Dieppe..) sur demande des officiers municipaux on y delivr ed'abord un enseignement qui volens nolens ressemble à celui de l'école publique de 1880 ( entendez moi bien). Les colleges jéuites étaient eux installés dans les grandes villes où ils représentaient de véritables "puissances". Ce qui n'empêcha pas d' ailleurs de rivaliser en qualité avec les jésuites.
le Chancelien Rollin recteur de l'université de paris en 1720 est un des representants de ces courants novateurs : simplificaion du latin, grammaire en Français etc c'est un texte que l'on connait sous le nom de
Traité des études il était bcp trop novateur pour son temps et fut enterré. Je livre à votre réflexion ce texte ( pas intégral) de Gyton de Morveau postérieur à l'expulsion des jésuites ( 1762) " Les lois doivent veiller sur la doctrine des écoles publiques soit pour la rendrer analogue à
l'insttution politique soit ^pour la rendre uniferme pour l enseignement des lettres. Ce rapport est de 1675 ( a peu pres) ne se croirait-on pas en 1789?;
Dès que les jésuites furent expulsés on entra dans une période de confusion où se succédèrent les plans de réforme et les décrets. On tenta de recruter des maître laïcs , on en trouva moins de 20% et on fit donc appel au clergé séculier moins bien formé je le concède que le clergé des deux ordres jésuite et oratorien. Mais on y trouva des personnages de qualité et surtout uneorganisation universitaire complète sous l'autorité de l'Etat ( tres mediocre a vrai dire). Nous sommes de toute évidence dans la préparation "républicaine" (. La création de l'agrégation ( 1766 pour les arts, 1679 -création de Colbert pr parer à l'exil des jesuites - pour en est un signe évident.
Dans cette nouvelle vision de l'enseignemet les lettres ( au moins dans un premier temps) le cédèrent à l'étude des sciences. Normal il y a toujours interaction entre enseignement et société.
Malgré tout il serait injuste d'ignorer que l'enseignement des collèges s'enrichit dès la fin du 17e s de deux années de philosophie où l'initiation aux sciences progressivement s'organisait. Dans la précédent message je citait le Père Dainville ( SJ) qui ( dns Taton) décrit bien la complexité de l'entrée des matières sceintifiques Il ne manque pas de préciser q'en 1700 80 collèges sur 88 enseignait les sciences mais...seulement une quarantaine étaient dotés d'un "physicien" les autres ne disposaient que d'un philosophe tour à tour régent de logique et de physique ( une année sur deux). Il faudra attendre l 'année de l'expulsion pour avoir un enseignement scientifique digne de ce nom.Peut-être aussi ne faudrait-il pas oublier la qualité de l enseignement des bénédictins ( congrégation de St Maur) dont Sorèze fermera en 1964.
Je ne veux pas etre trop long et vai peut etre procéder par affirmations. A la suite de l'explusion des jésuites, l'enseignement connut au mois 4 années de déshérence.Le début de éorganisation se fit certainement à partir du "mémoire" de l'abbet Nollet qui jettait des idées simples et pratiques sur l expérimentation, la pratique, l'enseignement des mathématiques dès le début de l'année de logique ( incontestablement cela était du à l'intérêt provoqué par la réussite des méthodes du Collège Royal devenu (..de France) ainsi que de l'original vision des sciences naturelles du "Jardin du roi". Reste que pour avoir de bons élèves il fallait de bons maîtreset donc des salaires élevés, des distinctions honorifiques, des concours. La notion n'était pas nouvelle . En 1734 le chanoine Le Gendre legua une somme importnte pour l attribution d'un prix ( cela avait déjà existé pour la chaire de mathématique de Ramus au Collège Royal), cette somme fut convertie en " concours général ouvert aux élèves de réthoriques de 2e et 3e ( nosu sommes en 1749).
Il ne faut pas attendre le 19e s pour voir des progrès importants dans l enseignement de l'université. Il ne faut pas oublier que l'Université ne pouvait vivre que dqns une société profondément informée par les progrès des sciences. Hélas on ne connait ni les professeurs ni leurs cours mais pour reprendre votre conclusion ce sont eux qui ont formé Lavoisier, Condorcet, d'Alembert etc. en 1730 le célèbre Caron fut le professeur de d'Alembert