Bonjour,

Je suis en train de lire l'ouvrage de Maurice Lever "Louis XV, libertin malgré lui". J'ai été très surprise d'apprendre que le Bien-Aimée avec d'abord eu une tendance homosexuel, puis, qu'en dehors de sexe, rien de l'interesse. Selon l'auteur, Louis XV se sait incapable de gouverner et, frustré, il couche avec des jeunes filles pour se sentir dominateur, maître de la situation. Bref, il dépeint Louis XV en vérirable obsédé sexuel....rien à voir avec ce qu'en disent François Bluche ou Simone Bertière

Tous cela me surprend beaucoup d'où ma question : peut-on avoir confiance dans les écrits de Maurice Lever ? Est-ce une source viable ? L'auteur ne grossit-il pas un peu les choses ?

Je ne suis pas d'accord avec ce que tu écris, il faut garder en mémoire que nous sommes au XVIIIème siècle et que les maîtresses sont courantes. C'est surtout Jeanne-Antoinette Poissons qui l'initia aux préliminaires mais il est vrai qu'il fut vite lassé de la marquise de Pompadour. Et c'est elle-même qui organisera des rencontres sexuelles pour le roi dans un ancien quartier de Versailles. L'Histoire a par ailleurs retenu le nom de cette jeune fille de 14 ans que l'on a appelée la Belle Morphyse et qui eut un enfant du roi.

Alors certes le roi était avide d'amour et de débats sexuels mais de là à dire qu'il était un obsédé sexuel: d'autres rois ont eut beaucoup de maîtresses et ont eu des pratiques douteuses.

Je n'ai pas dit que j'étais d'accord avec l'image d'un Louis XV obsèdé par le sexe...bien au contraire ! Je demande juste si Maurice Lever livre une image réel de ce roi.

Serait-on en train de dire ici que Louis XV était un pédophile ?

Si on pouvait éviter d'employer, en histoire, des mots correspondant à des notions actuelles ?
Dans d'autres époques, ou aujourd'hui dans d'autres lieux que chez nous, les rapports sexuels avec de jeunes filles pubères n'est pas coupable ou même réprouvé comme chez nous ET aujourd'hui.
Attention, ne lisez pas que je fais l'apologie de ces pratiques, ce n'est pas le cas : je narre, juste.

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

Est-ce à dire que la pédophilie n'est pas objectivement une perversion, mais que cette dernière qualification dépend de considérations temporelles, géographiques et culturelles ?

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Je n'ai eu aucunement l'intention de faire un quelconque grief à Dédé ni même de "pourrir" le débat (il me semble que je suis en plein dedans puisque nous discutons de la sexualité de Louis XV). Pas une seule seconde je n'ai imaginé qu'il soutenait cette perversion... ce qui explique pourquoi je n'ai même pas cru bon de répondre à sa dernière phrase...

J'ai bien lu l'entier message de Dédé, d'où ma question. Je ne pratique pas la langue de bois et je considère qu'il faut appeler un chat un chat. Si Louis XV avait une attirance sexuelle pour les jeunes filles (14 ans), je considère cela comme une perversion, et si ce n'est pas de la pédophilie, à tout le moins c'est de l'héphébophilie, même si à l'époque cela n'était pas considéré comme telle... D'ailleurs, était-ce réellement bien perçu à l'époque, en France, d'entretenir de telles relations ? Ou bien, parce que c'était le Roi, fermait-on les yeux ?

Avec l'épisode la maison du Parc-Aux-Cerfs, Louis XV sur un point personnel fut peut-être un certain temps discrédité. Il est évident que ses aventures ne l'ont pas aidé à devenir le mal aîmé à la fin de son règne...

J'ai trouvé un article concernant cette sexualité de Louis XV :

Louis XV, Libertin malgré lui
Maurice Lever, historien.

Il est vrai que Louis XV se moque de la postérité comme de l'avis de son peuple. Seul compte son plaisir. En cela, il est libertin malgré lui, faisant le jeu des philosophe et des libéraux, qu'il ne porte pourtant pas dans son cœur. En vieillissant, le roi s'enfermera de plus en plus dans son monde clos, organisant des soirées orgiaques dans les petits salons de Versailles, et recevant de ses rabatteurs (dont Casanova) toujours plus de chair fraiche à consommer, dans le Parc aux cerfs. Presque impuissant et ayant toujours été incapable de jouer le jeu de la séduction, Louis XV laissera libre cours à ses penchants pédophiles. Ses fidèles compagnons lui dénichaient de petites paysannes âgées de moins de quinze ans, les lavaient, les essayaient puis les offraient au roi. Lorsqu'il fallait éviter le scandale, notamment quand les jeunes filles étaient d'extraction noble, l'entourage du roi ne lésinait pas sur les moyens : on mariait la fille avec un jeune noble qui prenait soudain du galon et on lui donnait une bonne rente pour qu'elle élève son batard loin de la cour et de ses ragots. Dans cette folie, peu de personnes purent faire oublier au roi sa névrose, et surtout pas la reine, Marie Leszczinska, fille du roi de Pologne, isolée dans ses appartements depuis bien longtemps.

http://www.fluctuat.net/livres/chroniques01/louisxv.htm

Les mots tels que "pédophilie" ou "perversion" pourraient être discutés, effectivement, mais pas forcément sur un forum historique.
Ce qu'on sait, en histoire :
Les rois et les nobles (pour les gens du peuple, j'ignore) étaient mariés parfois très jeunes, et le rapport sexuel devait avoir lieu après la puberté. Ce qui se produit assez souvent avant 14 ans. ça, c'est l'histoire.
Et c'est même encore actuel, en toute bonne conscience, dans certaines civilisations, dans des populations qui sont bien loin d'être nobles.


dans une discussion où il est question de sexualité, c'est du propre

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

Louis XV a consommé son mariage lors de sa nuit de noces ; il avait quinze ans.

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« Le luxe [...] corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; [...] il ôte à l’État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. »

Je n'excuse en aucun cas ces pratiques mais souvenons nous qu'à l'époque l'espérance de vie était au moins moitié moindre et le roi n'attendait pas d'avoir trente ans pour s'initier à divers expériences.

Mais cette sorte de maison close n'était pas excusable, et n'oublions pas que Mme de Pompadour elle-même fournissait des jeunes filles aux rois! Qui est donc réellement le coupable dans cette affaire?

Sauf que pour le cas de Louis XV, et sauf erreur de ma part, cette attirance pour les jeunes filles s'est particulièrement développée lorsqu'il était "âgé"...

En effet, et même Maurice Lever le dit ! Le temps du règne des soeurs Nesle, il ne s'est rien passé. Ce n'est que lorsque la marquise de Pompadour n'a plus su contenter le roi qu'elle lui a fourni -avec l'aide de Le Bel - des jeunes filles de basses extraction sociale. Ce "commerce" était si discret que beaucoup de bruits coururent sur le parc aux cerfs, souvent infondés !