Bonjour à tous,

dans le cadre de recherches généalogiques familiales, je suis tombé sur plusieurs miliciens dans le Jura, tous au XVIII° siècle. Le premier d'entre eux, Jean-Louis PARCHY (1736-1795) avait cet annotation sur son acte de mariage en 1774 : Ancien soldat du régiment de la mestre camp cavalerie, aussi soldat invalide en conséquence de la lettre de Monsieur De Leschaux, subdélégué à Lons le Saunier en date du premier de novembre 1774 et de celle du frère Vaquiez curé de Larnaud. Quelqu'un saurait-il m'en dire plus sur ces éléments et y-a-t-il des sites sur Internet qui pourraient me renseigner.

En vous remerciant

Michel, Draguignan

PS : j'espère être dans le bon post !

Bonjour,

Votre question n'est pas claire : voulez-vous des informations sur l'organisation des milices dans la seconde moitié du XVIIIe, sur le contexte dans lequel a évolué votre aïeul ?

Cordialement,

CNE503

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Bonsoir,

ma question ou plutôt mes questions concernent effectivement les éléments concernant mon aïeul, à savoir :

Qu'était le régiment de la mestre cavalerie

Quelles étaient leurs missions, a-t-il quitté la région

Etant invalide, cela veut-il automatiquement dire qu'il a été blessé

Enfin, à quoi correspondent ces références à cette lettre de Monsieur De Leschaux, subdélégué à Lons le Saunier en date du premier de novembre 1774 et de celle du frère Vaquiez curé de Larnaud.

Je me rends bien compte que cela fait beaucoup de questions, peut-être l'un ou l'autre saura m'en révéler quelques explications !

Michel

je doute que le régiment Mestre de camp cavalerie appartienne à la milice, c'est un des régiments de cavalerie, même le premier dans la liste des régiments.
Si cous voulez connaître la différence entre milice et armée, le nom du commandant du régiment, combien touchait votre ancêtre comme solde,son uniforme, allez sur ce site qui donne beaucoup de détails sur l'armée de Louis XV
http://pfef.free.fr/Anc_Reg/Unif_Org/Mo ... illard.htm

Bonjour,

et merci pour cette précision. A mes yeux, milice et armée correspondaient à la même chose. Je pensais que le milicien était un militaire à cette époque.

Michel

Autrefois le terme pouvait être confondu mais au XVIIIe on parle d'une institution bien particulière où les provinces de France forment leurs propres bataillons et régiments ancêtres de la Garde Nationale, l'Armée Territoriale et de nos réservistes modernes

Mestre de Camp Général Cavalerie n'a donc rien à voir avec la Milice
http://www.kronoskaf.com/syw/index.php? ... _Cavalerie

le moment où il quitté la région ? les régiments étaient vraiment trés nomades à l'époque, il n'y avait même pas de casernes dans la plupart des villes, le logement se faisait souvent chez l'habitant
les Etats Militaires signalent le régiment à Sedan en 1767, Epinal en 1772 Maubeuge en 1774, etc..bref une liste non exhaustive

Quant au statut d'Invalide je me demande si celà ne veut pas signifier (aussi) qu'il a été versé dans les Compagnies d'Invalides, ces compagnies de soldats vétérans trop âgés ou impropres au service dans les régiments qui formaient les garnisons sédentaires des citadelles et autres places fortes des frontiéres et du littoral du Royaume...


Salutations
Loïc

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"A moi Auvergne"

Bonjour Loïc,

je vous remercie pour le site qui, enfin, m'éclaire parfaitement. J'en sais bien plus sur son fonctionnement, surtout son parcours et ses attributions. Une petite question de détail : l'appellation "Régiment de la mestre camp cavalerie" équivaut donc à "mestre de camp général cavalerie". On peut le retrouver sous des appellations quelque peu différentes ?

Croyez vous qu'aux archives départementales on puisse trouver une trace quelconque de son incorporation qui a dû se faire vers 1756, je pense.

En tous cas, merci encore pour toutes ses précisions

Michel

Bonsoir et merci à vous pour vos conseils, cela m'a permis de retracer un peu mieux la carrière de mon aïeul :

Suite aux éléments retrouvés sur le site "hotel des Invalides", voici qu'elle en est la retranscription donnée, avec quelques éléments manquants, en date du 17 juin 1762 :
Jean-Louis PARCHY, Comtois, âgé de 23 ans (26 en réalité), natif de l'Etoile diocèze de Lons le Saunier, cavalier au régiment de la mestre de camp général sortant par incorporation du camp de Seyssel, Comp.e.... où il a servy 6 ans. Blessé à la cuisse par un coup de feu reçu a l.... et est catholique. Reçu à... par ordre de la Cour.

Dans l'acte qui suit, concernant Nicolas BOURGEOIS datant du même jour et provenant du même régiment, on peut lire, et sans aucun manque, ces deux extraits suivants :
- Régiment de Seyssel Comp.e de Brachet
- Blessé par un coup de feu reçu à l'affaire de l'Intérode
Ces deux éléments pourraient compléter mes manques mais je ne sais absolument pas à quoi ils correspondent (Comp.e de Brachet - affaire de l'Intérode ???). Si vous avez une idée, je vous suis tout ouï !!!!!

Pour ce qui est de son parcours, voici ce que j'ai pu en déduire. Bon, ce n'est pas encore "très français", mais c'est un début :

En 1756, lors de son incorporation, le régiment de Seyssel comptait deux escadrons et classé 52e. Dès le début de la Guerre de Sept ans, en 1757, le régiment rejoint le Bas-Rhin, commandée par le maréchal d'Estrées. Du 27 avril au 17 Juin, il faisait partie de la réserve du prince de Soubise : ce dernier a été mis à la tête d'un corps de 24.000 hommes.
Le 26 Juillet 1757, le régiment de Seyssel, situé dans l'aile droite de la cavalerie, a pris part à la bataille de Hastenbeck , victoire française qui a conduit à la convention de Kloster-zeven le 8 septembre 1757 où Cumberland a décidé de licencier son armée et de permettre aux Français d'occuper le Hanovre. Après cette convention de Closter-Seven, le Régiment de Seyssel a suivi le corps principal, dirigé par le maréchal de Richelieu, qui campait à Halberstadt du 28 Septembre au 5 Novembre 1759. Le régiment a été mis sur l'aile gauche de la première ligne. Il a par la suite été transféré à l'armée de Saxe en vertu de Soubise. Le 5 Novembre, le régiment a pris part à la bataille de Rossbach (Défaite"cuisante" face aux Prussiens de Frédéric II, ce qui leur permit la récupération de la Saxe), où il a été embrigadé avec les régiments Penthièvre Cavalerie et Bussy-Lameth Cavalerie dans la réserve du duc de Broglie . À la fin de l'année, il a pris ses quartiers d'hiver à Wesel sur le Bas-Rhin, dans la quatrième ligne de l'armée française. En 1761, Soubise commandait l'armée du Rhin constitué d'environ 110.000 hommes.
Le régiment Seyssel est ensuite retourné en France où, au 1 Décembre 1761, il a été dissous et incorporé dans le Mestre de camp du général Cavalerie, le deuxième Régiment royal de ligne, commandé jusqu'au 19 Juillet 1763 par le marquis de Clermont-Tonnerre. Le régiment a alors été porté à 4 escadrons, chacun d'eux composé de 4 compagnies de 40 cavaliers, pour un total de 640 cavaliers, dont ces 2 escadrons venus de Seyssel Cavalerie (ex-Saluces Cavalerie) .
A l'issue de la Guerre de Sept ans, le Régiment de la Mestre de Camp Cavalerie devait rejoindre alors les bords de l'Atlantique...

Voilà le point sur mes dernières recherches

Michel