Dominique Poulin a écrit :
Ou Crillon as-tu appris que la Pompadour ait voulu soutenir de ses deniers les interets écononmiques de la France au Canada ?
Lors de la mission de Bougainville en métropole de décembre 1758 à mai 1759 où il est envoyé par Montcalm pour récolter des fonds, obtenir des troupes fraiches et présenter un plan d'attaque des colonies anglaises (Virginie et Caroline). Malgrè la victoire (dernière avant la fin d'un rève...) de Fort Carillon les anglais venaient d'enlever Fort Dusquesne (rebaptisé Pittsburgh en l'honneur de celui à qui l'Angleterre doit tout: William Pitt).
Il y rencontre à plusieurs reprises Madame de Pompadour (qui l'emmenera dans toutes le réceptions) et le ministre des Colonies et de la Marine Berryer (qui lui explique qu'il vaut mieux "s'occuper du chateau que des écuries"
...à quoi Bougainville répliquera "on ne pourra pas dire monsieur le ministre que vous parlez comme un cheval"
). Madame de Pompadour réussira d'ailleurs à faire oublier l'insolence de Bougainville vis à vis de Berryer... En tout elle aurait été donc une des rares à soutenir le projet et offert 2 millions sur "sa cassette" (cette dernière information provient de l'Histoire de l'Occident de J. Duché).
Il n'obtint finalement de l'Etat que 400 hommes, 4 ingénieurs, 24 canonniers et ouvriers et des vaisseaux marchands avec des munitions (aucun batiment de guerre).
Concernant les chambres de commerce de la facade atlantique, ces dernières avaient également écrit au roi pour lui manifester leurs craintes de voir se confirmer la perte du Canada. Cela poussera d'ailleurs un armateur marseillais (ah l'atavisme...) dénommé Roux de Corse à déclarer la guerre en son nom propre à l'Angleterre (Voltaire évoque cette histoire dans une de ses lettres).
Amicalement