Il n'a peut être pas "senti" que c'était la fin d'une époque. Ceci se verra à toutes les culbutes de trône.
Etrangement, il se montrera "ouvert" face à la demande d'aide aux Amériques.
De plus, la "peopolisation" : et oui, les faits et gestes du monarque et de son épouse dès le début de leur union vont méchamment impacter sur la suite. On saura relever les faits qui "font mal".
Et puis il ne sera aucunement aidé alentour. Ses frères sont là, piaffant de le voir dégringoler quitte à y mettre un peu du leur sans compter avec les Orléans.
Le droit divin, son credo, fera aussi qu'il ne peut se résoudre à "tuer ses enfants". Il se considère toujours comme le "père de son peuple, délégué par Dieu" alors évidemment avec des enfants aussi brouillons... Les monarques qui l'on précédés sont autant de handicaps, il faudra aussi compter avec un trésor vide et des années mauvaises entraînant des famines.
Il ne souhaitait en rien "être un homme libre" tel que nous le concevons de nos jours. Au contraire, il était bien conscient de ses devoirs de roi cependant "on ne nait pas roi, on le devient" et il n'est pas le personnage idéal pour la place. Il y mettra certes tout son bon vouloir et c'était un brave homme (non dans le sens péjoratif du terme). Le parallèle récurrent pour la phrase de Bonaparte est assez cocasse : on verra les sillons européens bien arrosés par le sang français quelques années plus tard. Et ce, pour l'élévation d'un pouvoir sans doute plus absolu encore et particulièrement éphémère.
"Quel couillon", bien sûr... On pourrait dire du même concernant la campagne de Russie, parce-que là : faut le faire !
Jefferson a écrit :
Louis XVI était un despote éclairé, sensible aux Lumières, oui, et il a tenté une "révolution par le haut".
Maintenant dire qu'il envisageait une révolution "par le haut" sans doute pour ne pas se laisser déborder par la base, c'est en faire un Trotsky avant l'heure...
Je crois Lys que la lecture d'un biographie romancée nous donne une vue très biaisée et des hommes et des évènements. Il doit exister un sujet sur le forum concernant ce roi.
Vous évoquez par exemple le fait que sa vie privée lui posait problème lorsqu'il était dauphin. Pas le moins du monde, il faudra que le frère aîné de Marie-Antoinette vienne un peu le secouer. La position de sa soeur est en effet nullement assurée tant qu'elle n'a pas donné d'héritier au trône. On voit les échanges avec sa mère devenir incantatoires quant à ce problème. Roi, il ne se sentira nullement "écrasé" par ses deux frères : c'est commun, c'est jeu de pouvoir. De plus il n'a rien à craindre de l'un qui n'est toujours pas père et l'autre est beaucoup plus dans le festif. Il n'avait rien de "sauvage" ni de "lointain" ; ses sources d'intérêt étaient aux antipodes de ceux de son épouse. Il faut dire aussi que si elle avait été mère plus vite, ceci aurait peut être changé la donne. Enfin, entre ce que l'homme pensait et pouvait entendre il y a un monde entre ce que Louis XVI considérait comme une politique royale.
En vous lisant, je suis face à des personnages qui me sont totalement étrangers mais très "gentils".