Alain.g a écrit :
Il me semble que Napoléon a dit quelque chose sur le parallèle, bien connu des deux rois anglais et français guillotinés. Quelque chose comme Charles aurait du céder à la demande du Parlement et Louis XVI au contraire résister.
Las Cases, « Mémorial de Sainte-Hélène » :
« En Angleterre, si Charles Ier avait cédé de bonne foi, s'il avait eu le caractère modéré, incertain de Louis XVI, il eût survécu.
En France, au contraire, si Louis XVI avait résisté franchement, s'il avait eu le courage, l'activité, l'ardeur de Charles Ier, il eût triomphé.
Durant tout le conflit, Charles Ier, isolé dans son île, n'eut autour de lui que des partisans, des amis; jamais aucune branche constitutionnelle.
Louis XVI avait une armée régulière; le secours de l'étranger, deux parties constitutionnelles de la nation : la noblesse et le clergé. Il se présentait en outre à Louis XVI un second parti décisif que n'eut pas Charles Ier; celui de renoncer à être le chef de la féodalité, pour le devenir de la nation : malheureusement il ne sut prendre ni l'un ni l'autre.
Charles Ier périt donc pour avoir résisté, et Louis XVI pour n'avoir pas résisté. L'un était intimement convaincu des droits de sa prérogative : il est douteux, assure-t-on, que l'autre en fut bien persuadé, non plus que de sa nécessité. »
O’Meara, « Napoléon dans l’exil » :
« Louis avait constamment devant les yeux la vie de Charles Ier. L’exemple de Charles qui en était venu aux extrémités avec le Parlement, et avait fini par perdre la tête, empêcha Louis, en plusieurs occasions, de se défendre comme il aurait dû contre les révolutionnaires. »