Jefferson a écrit :
Yopsolo a écrit :
Ensuite, pour revenir vers vous, vous soulevez un point intéressant :
Il y a des débats, mais pas d'histoire "officielle".
Si vous pouviez approfondir ce point !
Je ne vois pas bien ce que je pourrais ajouter - les historiens débattent, discutent, s'opposent, se fâchent, s'insultent, en viennent parfois aux mains (bon, j'exagère un peu, pour ce dernier point, mais sur le sujet de la Révolution française, tout reste possible). Il faut être parfaitement ignorant, ou d'une incroyable mauvaise foi, pour prétendre qu'il y ait une histoire "officielle". Ce qu'on reçoit comme enseignement au collège, c'est certain, c'est loin des débats qui agitent le milieu des historiens modernistes, mais bon, il faut bien simplifier les programmes - on ne va pas parler des bagarres mythologiques, pour ne citer qu'un exemple, entre Furet et les historiens marxistes à des gamins de 12 ans. Il y a des courants, des écoles de pensée, des historiens attachés à telle ou telle période, avec différentes interprétations des événements, des structures ou des mouvements (pour la Révolution française, on a par exemple les interprétations marxistes, néo-marxistes, libérales, anti-révolutionnaires, contre-révolutionnaires, et toutes les autres, qui n'ont pas forcément de nom). L'histoire officielle, c'est quoi ? Furet ? Soboul ? Mathiez ? Michelet ? Lavisse ? Et combien d'autres ?
Je vous rassure, il suffit d'aller dans une bibliothèque de quartier pour comprendre l'ancienneté et l'importance des débats sur la Révolution française. Evidemment, si on se cantonne à "La Révolution française racontée aux enfants par Alain Decaux", on peut croire
in fine qu'il y a une histoire officielle. L'absence de curiosité du grand public profite aux bonimenteurs.
Yopsolo a écrit :
Dois-je en conclure que vous êtes suffisamment objectif pour accepter d'entendre un flux de paroles inutiles et incohérentes, une diarrhée verbale, sans n'éprouver aucune nausée - tant que cela fait avancé le débat - ?
J'ai du mal à comprendre ce que vous voulez dire. Je ne prendrai donc pas de risque : non.
Yopsolo a écrit :
S'il n'y a pas d'histoire "officielle", vous êtes d'accord pour remettre en question toute la dimension utopique qui enrobe la Révolution, et comme l'a présenté l'un des liens qui m'a été proposé plus haut, mais que je ne voulais pas mettre sur la table ?
De quelle dimension utopique parlez-vous ? Soyez plus précis.
J'aimerais commencer par une remarque purement formelle !
Quand quelqu'un se trompe sur un point quelconque, il est motivé soit par une erreur inconsciente soit par une mauvaise volonté (soit un peu des deux)...
Quand on a à faire à un interlocuteur qui qu'il soit, on ne peut au premier abord être formel qu'il fut motivé par l'un de ses deux facteurs, sauf si un indice formel prête à le dire !
Ainsi, c'est soit on est ignorant soit on est malhonnête, soit on est l'un à cause de l'autre, mais il faudrait savoir !
Boire ou conduire, il faut choisir !
"Il y a deux histoires.
L’histoire officielle, menteuse, qu’on enseigne.
Puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse."
Honoré de Balzac
Pauvre complotiste !
Le simple fait de reconnaitre qu'il y a débat sur des évènements historiques, c'est de reconnaitre qu'ils sont discutables, et comme le veut l'adage : l'histoire est écrite par les vainqueurs...
Après, le vainqueur est plus ou moins tolérant et définit les limites à ne pas dépasser !
Ensuite, le simple fait de restreindre le débat à des historiens dits "officiels" ou "reconnus", c'est s'enfermer dans une vision sélective et donc non objective, car sur quel critère s'appuie-t-on pour dire qu'un tel est un imposteur !
Si ce ne sont pas des critiques scientifiques et rigoureux, cette allégation n'a aucune valeur scientifique, et reste du domaine purement subjectif, et partisan !
Pour la vision utopiste de la Révolution, le sujet est long, mais pour l'entamer, je vous laisse avec quelques citations :
"Dans un monde de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"
George Orwell.
George Orwell : "Qui contrôle le passé, contrôle le futur ; qui contrôle le présent, contrôle le passé".
Toute vérité franchit trois étapes :
D’abord elle est ridiculisée.
Ensuite elle subit une forte opposition,
puis elle est considérée comme ayant été une évidence.
Arthur Schopenhaueur.
"Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé"
A. Einstein
Voltaire : "Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer"
"Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue." A. Einstein
« Il y a plus faux que le faux, c'est le mélange du vrai et du faux. »
— Paul Valéry