Je désire en connaitre plus, si possible, la vie de cette femme, et notamment la composition de sa maison.

A tous ceux qui m'aideront, un grand merci!

Bonjour,

Madame de Lamballe n'avait pas de Maison comme pour les autres membres de la Famille Royale .... Elle n'était qu'une parente et donc elle n'apparait pas dans les almanachs de la Cour.

il faudrait relire certains ouvrages sur Madame de Lamballe lorsqu'elle était près de son beau-père le duc de Penthièvre et aussi reprendre les comptes du personnel servant sa fonction auprès de la Reine.

La recherche est intéressante et je vais me replonger dans mon département "Madame de Lamballe" pour retrouver les Dames qui l'entouraient tant à Versailles que dans les propriétés Penthièvre.

A très bientôt MARIE ANTOINETTE

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Bienvenue à tous les curieux, chercheurs s'intéressant à MARIE ANTOINETTE,.... tous propos politiques, religieux ou portant atteinte à plus élémentaire courtoisie seront refusés

La princesse de Lamballe n'avait, en effet, pas de "maison" au sens propre du terme, si on l'a compare à celles des membres de la famille royale.
Toutefois, suivant les usages et l'étiquette en vigueur à la Cour de France au XVIIIe et suivant les dires de Mme de Genlis, dans son " dictionnaire des étiquettes", Marie Thérése de Savoie Carignan possédait, en tant que princesse du sang, un service d'honneur composé d'une dame d'honneur , d'un premier écuyer et de plusieurs " dames pour accompagner", mais en petit nombre pour respecter la hierarchie entre toutes les princesses de la famille de Bourbon.

Son statut de "surintendante de la maison de la reine" qui était une charge de cour, ne lui procurait pas, en propre, un service particulier, mais elle aura, probablement, du personnel spécifique pour s'occuper et diriger en son nom, l'imposante maison de la reine.
Ce service qui appartenait à la "maison de la reine" ou spécialement à ce que l'on appelait la "chambre aux deniers" ( service administratif financier ) ne lui appartenait pas.

J'ai noté dans une ancienne biographie le nom de Mme de Laage de Volude comme dame d'honneur avant 1789 et ceux des anciennes dames de la duchesse de Penthièvre décédée qui passèrent dans sa maison à son mariage. Je communiquerai ces noms quand j'aurai retrouvé mes notes sur cette maison.

Gentilhomme de la chambre

Une précision. Il ne me semble pas que la princesse de Lamballe figurait spécifiquement comme princesse du sang dans la hierarchie de la maison de Bourbon, mais plutot en tant que princesse légitimée. Souvenez-vous, la famille dans laquelle elle était entrée avait pour chef, le duc de Penthièvre, fils du comte de Toulouse. Et le comte de Toulouse était le propre fils de Louis XIV et de madame de Montespan, d'ou le rang de prince légitimé et non de prince du sang, sauf bien sur en 1714 lorsque le roi-soleil déclara ses batards aptes à succéder à la Couronne en cas d'extinction de tous les princes de sang royal.
Par contre la princesse de Lamballe, comme son beau-père, le duc de Penthièvre, était considérée comme "princesse de Bourbon", et non comme princesse du sang mais comme princesse légitimée c'est à dire qu'elle faisait partie d'une branche non-dynaste.

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Dominique Poulin

Pour revenir au terme de "Maisons" en ce qui concerne les princes du sang et les descendants des princes légitimés, je pense que juridiquement nous ne sommes pas dans le vrai. Seuls les menbres de la famille directe du roi et l'ainé des princes du sang, le duc d'Orléans, avaient le droit d'avoir une maison.

L'avantage essentiel reposait sur le fait que tous les officiers de cour attachés aux membres des maisons des princes concernés étaient payés par le roi. A ma connaissance, les membres de la famille de Condé, de Conti et les princes légitimés n'avaient pas de maison, au sens ou on l'entendait au XVIIIe siècle. Ce qui n'excluait pas bien entendu que ces dits princes dépourvus de maisons ne possédaient pas un service d'honneur et une cohorte de domestiques subalternes...

Par ailleurs en 1785, le duc d'Orléans se vit contester son titre de "Premier Prince du Sang" par Louis XVI. Le roi objecta que les futurs enfants du duc d'Angoulème et du duc de Berry étaient appelés à fonder des branches cadettes. Bien qu'officiellement le rang du futur Philippe-Egalité resta le même, il n'eut plus de maison. Pour preuve, lors des cérémonies d'ouverture des Etats Généraux, le duc d'Orléans devait défiler en tête des princes du sang, mais ce dernier préféra défiler avec les députés de la Noblesse. Louis XVI rabroua son cousin en lui disant "A votre rang, mon cousin, à votre rang !".

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Dominique Poulin

Vous avez tout à fait raison , cher Dominique.

Je vois que vous connaissez très bien la généalogie et la hiérarchie des rangs des membres de la famille de Bourbon de la Cour de France ! Le sieur d'Hozier, le généalogiste s'égosillerait devant ce "crime de lèse étiquette"

La princesse de Lamballe n'avait, en effet, que le rang de " princesse légitimée " son époux appartenant à la famille de Bourbon-Penthièvre, issue du comte de Toulouse, fils naturel de Louis XIV et de Mme de Montespan. Seule, sa belle soeur, Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre deviendra, effectivement "princesse du sang" en épousant le duc de Chartres. La dernière des princesses du sang sous Louis XVI était la princesse de Conti , dont il est question dans un autre forum.

La charge de "surintendante de la maison de la reine" lui procura-t-elle un rang spécifique de grand officier à Versailles , comme ceux des grands officiers de la couronne ?

Pour en revenir à la composition de sa maison, en effet, les services d'honneur et les nombreuses domesticités de tous ces princes, hors ceux des membres de la famille royale et ceux uniquement du "premier prince du sang" ( duc d'Orléans ), ne figuraient pas dans l'almanach de la Cour. En conséquence, ils n'étaient pas payés au frais du roi. Ce dernier avait son mot à dire dans leur composition, pas dans celles des autres princes du sang et des princes légitimés qui étaient libres de s'entourer des personnes qu'ils appréciaient personnellement.

Ces derniers avaient des officiers, des serviteurs et des domestiques commensaux comme des premiers gentilhommes, des premiers écuyers, des contrôleurs généraux de maison, un service de bouche, un service de chapelle, un service de chambre... etc dont les effectifs pouvaient très largement dépasser cinquante à deux cents personnes suivant les fortunes et les apanages des princes. Ils possédaient aussi du personnel à demeure dans leurs châteaux comme des concierges, des frotteurs, des laquais, des suisses, en moins grands nombre, tous payés par commissions généralement, car ils ne figuraient pas dans les états et les comptes.
Les princesses, comme la reine, possédaient uniquement une dame d'honneur et quelques dames ainsi qu'un premier écuyer et partageaient la domesticité avec leurs époux.

Pour en revenir au " service " de la princesse, quelques noms me reviennent trouvés dans une ancienne biographie de la princesse et des mémoires de Fortaire sur le duc de Penthièvre : sa dame d'honneur fut d'abord une Mme de Las Cases puis Mme de Laage de Volude. Ses "dames pour accompagner" ( équivalant aux dames du palais de la reine ), pour la plupart, héritées du service de la duchesse de Penthièvre, étaient, suivant les époques, Mmes de Kercado, de Brunoy, de Vauban, de Choiseul-Gouffier, de Montboissier, de Dorsan, et de Ginetous.
Son écuyer était un M. d'Yauville.

Au XVIIe siécle, un certain Audiger totalisait une trentaine de personnes pour la plus simple domesticité d'un grand seigneur et de sa famille. On peut en déduire que la princesse posséda un nombreux personnel comme c'était l'usage.La princesse entretenait 3 femmes de chambre dont la première était une Mlle Martin, la seconde une Mme Coste, une femme et plusieures filles de garde robe, 2 valets de chambre dont le premier était le sieur Chevalier. Un négrillon nommé Aza était chargé de ses chiens. Son médecin était le sieur Seiffert ( connu pour ces fameuses " séances du baquet " )

Un autre sujet à approfondir que ces fameuses " séances " et les évanouissements incroyables de cette princesse ...

M et Mme de Clermont Gallerande avaient été premier gentilhomme et dame d'honneur des duc et duchesse de Penthièvre. Avant 1789, un M de La Vaupilière était le principal gentilhomme du prince. Selon Fortaire, le valet de chambre du duc, la maison du prince était " considérable".

Aprés l'état de la maison de la princesse, il serait bon, pourquoi pas, de s'intéresser aux lieux où vécut l'amie de la reine ? Son appartement de surintendante et ses divers logements de princesses à Versailles ( elle en eut trois successifs ) et Fontainebleau, l'hotel de Toulouse à Paris, la petite maison de Passy, les chateaux de son beau père comme Rambouillet ( où son beau père lui fit construire une petite ferme comme le hameau de la reine appelée le pavillon des coquillages ), Sceaux, Crécy, Eu, Anet etc

A trés bientot , le sujet est ouvert ...

Gentilhomme de la chambre

Voici le peu de renseignements que j'ai sur les appartements de Madame la princesse de Lamballe : les révolutionnaires se réunirent dans son appartement au château de Versailles, dans l'aile du Midi je crois(j'avoue que j'ai une petite hésitation, peut être est-ce dans l'aile du Nord?) pour les ventes aux enchères du mobilier, des différents meubles, et des objets d'arts décoratif, ou d'éléments d'architecture du palais, au cours des années 1793-1794.

Sinon, pour ceux qui passent par Rambouillet, la petite maison aux coquillages de Madame la princesse est charmante. Se visite-t-elle encore, je ne saurais le dire...

Je voudrais aussi répondre à un message précédent. Certes, Marie-Thérese de Savoie-Carignan était une princesse italienne et cela jusqu'à son mariage avec le prince de Lamballe. La famille de Savoie-Carignan était au XVIIIe siècle une branche cadette de la Maison de Savoie qui régnait sur le royaume de Piémont-Savoie-Sardaigne. Toutefois, dès son mariage en 1768, elle devint princesse de la Maison de France et non princesse de la Maison de Savoie.
Par ailleurs, les princes du sang et les princes légitimés portaient le prédicat d'Altesse Sérénissime et non celui d'Altesse Royale, ce dernier titre étant réservé aux seuls menbres de la famille directe du roi et non pas ses nombreux cousins des branches d'Orléans, de Condé, de Conti et les princes légitimés.

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Dominique Poulin