Brisbout a écrit :
... par les lois naturelles, celles ci ne pouvant être perturbées, même par la charité. Certains penseurs la considèrent d'ailleurs comme un mal nécessaire
A ceux-ci s'opposent d'autres penseurs tel Fontenelle.
Citer :
Il pourrait être intéressant de se demander si l'évolution de la représentation de la pauvreté depuis le moyen âge n'est pas liée à la lente déchristianisation de la société.
En ceci, les propositions de renouveau théologique proposé par les Protestants ont pu faire évoluer les pensées, bien que vite on se mit à clamer que ce qui valait pour la hiérarchie céleste n'était pas à l'ordre du jour pour ce monde. Le pauvre doit souffrir d'être pauvre, y voir un meilleur au-delà et pire encore culpabiliser de sa pauvreté.
Mornet évoque dans son introduction les libertins qui servirent de tremplins à Voltaire et autres, a contrario Rousseau bloque dans une vision où l'hédonisme a sa place et peut-être est-ce pour ceci qu'il "parlera" à certains "cadres" de la RF.
C'est un peu pour ce que vous évoquez que je voyais ceci plus dans la section littéraire.
Le Sensualisme de Locke a déjà marqué la fin du XIIè outre-Manche.
Citer :
Pour cela on associe libertés individuelles, libertés fondamentales et libertés politiques. Le pouvoir exécutif est alors réduit à des tâches de protections des citoyens et étroitement contrôlé institutionnellement (Parlement).
Il est étonnant de voir combien la pensée précède une mise à l'acte et combien celle-ci ne réussit à s'accoutumer que dans la douleur, ce qui donne de l'eau au moulin des tenants d'une pensée qui tient de la superstition et de la coutume. Quand enfin on croit avoir accouché du mieux, il faut s'accommoder du moins-pire.
La société française du plus haut au plus bas reste rétive à toute idée de nouveauté, de changement -d'ailleurs on dit plus souvent "changement de l'ordre établi"- comme si cet ordre était immuable, comme si tout changement verrait le courroux du Très-Haut et son détournement des hommes (il suffit de lire l'AT pour voir combien se paie le fait de prendre un peu d'éloignement, la réponse est cruelle et les hommes se retrouvent toujours enchaînés doublement -esclaves et dans un monde inconnu-), bref la fin du monde à défaut de la fin d'un monde.
En ceci, il est vrai que la religion a été un frein bien présent et pesant. Plus encore en France, où le souverain est représenté comme l'intermédiaire. Mais peut-être fais-je erreur.