Brisbout a écrit :
Pour compléter votre propos il me semble en effet que l'on parlait rarement de prostituées au XVIIIe siècle mais plutôt de "débauchées", ou "femmes de mauvaise vie", "femmes publiques". De là proviennent certainement des difficultés d'interprétation des sources. A confirmer cependant.
En même temps, le terme "prostituer" pouvait s'appliquer à des personnes qui ne pratiquaient pas le "commerce de leurs charmes".
Ainsi en 1769, dans une demande d'enfermement faite à Liège contre une nommé Elisabeth Dusart, ses soeurs l'accusent en plus d'être une voleuse de s'être "
prostituée avec un garçon du fait duquel elle a accouché d'un enfant". Or cette "prostitution" consistait simplement dans le fait d'avoir eu un enfant alors que son mari était absent depuis quatre ans.
En 1763, Marie Jeanne Chevalier est également qualifiée de « putain » parce qu’elle « s’est prostituée à un prêtre » après s’être « laissée connaître charnellement depuis quatre ans ou environ par un officier français » dont elle a été enceinte.