Il est vrai que la plupart des biographies du roi se préoccupent davantage de ses maîtresses, et notamment de la femme de sa vie (la Pompadour), et Marie y passe pour une femme renfermée et très effacée. J'espère que la biographie de la reine la présente sous un meilleur angle. Je verrai quand je l'aurai lu.

Mais ne l'était-elle pas ? Après avoir lu cette bio, j'ai eu l'impression une femme douce et bonne, incapable de faire le moindre reproche à son époux volage, moins fine et intelligente que la charmante marquise de Pompadour. Ce n'était pas du tout ce que voulait l'auteur.

Selon l'auteur, et son résumé, on est sensé ne pas voir Marie Leszczynska comme "une oie blanche". Mais vous semblez dire que l'impression est contraire...

Ce n'est pas de la faute de Jacques Levron, c'est moi qui ait une dent contre Marie Leczinska.

Je suis nouvelle sur le forum;j'adore depuis toujours le XVIIIeme siècle et je me croyais assez "calée"......Mais je reste baba devant l'érudition de certains sur ce forum.......Merci à vous de la partager.
L'ouvrage que je préfère sur Marie Leszczynska et la Pompadour est "La reine et la favorite" de la passionnante Simone Bertière(Je crois même avoir vu l'ouvrage en format poche à Soubise).

C'est en effet un excellent ouvrage, qui est bien placé dans ma bibliothèque.

... contre un être qui respectait si scrupuleusement la sacro-sainte Etiquette ? J'en perds mes repères... à tel point que j'y mis une majuscule, sous le coup de l'émotion !

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

Ah sur ce point Marie Lecsinska a été irréprochable en effet

Je trouve qu'elle a été une excellente reine. Elle a joué son rôle à fond (autant dans son comportement que par le nombre d'enfants donnés à la France), et je la préfère par exemple à Madame de Pompadour, quoique cette dernière fut un esprit plus vivace et brillant.

Je ne sais pas si cela a été dit déjà, mais Marie Leszczynska a été profondèment meurtrie par les infidélités de Louis XV (dans les lettres à son père, elle s'en ouvre à demi-mot), et cela est en partie la cause de son éloignement des affaires de la cour. Elle a toujours préféré une cour moins solennelle, et l'on connait son attachement filial incroyable envers son père, devenu duc de Lorraine (et à mon sens l'un des personnages les plus curieux de ce XVIIIeme siècle ;))

En effet, la reine a souffert de l'intrusion des favorites royales, à commencer par les soeurs Mailly-Nesle, et notamment, parmi celles-ci, par Pauline de Vintimille, qui ambitionnait d'atteindre la place la plus brillante à la cour. Puis la longue période marquée par Madame de Pompadour fut assez dure pour Marie Leszczynska, même si elle se résigna vite et ne fit rien pour lutter contre la favorite.



Oui, elle se préférait se retirer dans ses appartements avec une petite cour composée entre autres par le duc et la duchesse de Luynes. La reine était également beaucoup attachée à son père, dont la mort tragique la bouleversera. Je crois d'ailleurs qu'elle a voulu que son coeur repose auprès du tombeau du duc, non?

Absolument. Marie a eu la douleur de perdre en quelques mois son fils fin 1765, et son père en février 1766. Elle y survécut peu je crois (elle est morte en 1768 si ma mémoire est bonne)

Son coeur repose en effet en l'église de Bonsecours de Nancy, aux côtés du tombeau de son père Stanislas Leszczynski et de sa mère Catherine Opalinska.

Merci pour votre réponse.

Pour vous répondre, Marie est en effet morte le 24 juin 1768. Durant ses dernières années, elle eut la douleur de perdre son fils le dauphin en décembre 1765, son gendre Philippe de Parme la même année, son père en février 1766, puis sa bru, Marie-Josèphe de Saxe, en mars 1767. Je suppose que, son moral étant affecté, cela contribua à dégrader sa santé.
Seules quatre de ses dix enfants, quatre filles, lui ont survécue.

Ce ne sont pas ces quatre là qui ont fini vieilles filles d'ailleurs?

Houlà! Attention à ce que vous dîtes Alfred Teckel! J'en connais une qui va rectifier les choses

Oui ce sont bien ces 4 filles là...Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise. Elles ne se sont pas mariées en effet et sont restées à Versailles (sauf Louise qui est partie en 1770 aux carmélites pour se consacrer entièrement à la religion).
Mais Victoire-Adélaïde en parlera mieux que moi