Fusionné
Citer :
Marie Antoinette
Le sujet "Fersen avait-il ou non un appartement à Versailles" étant intéressant pour de nombreux participants, je crois utile d'ouvrir une ligne sur le sujet :
Fersen revient de Valenciennes le 24 septembre et s'installe à Versailles le 26 ..... Il écrit à Taube :
"je suis ici depuis cinq jours, je m'y suis établi pour l'hiver, car Paris n'est pas sûr....tout va encore mal dans ce pays ; cependant beaucoup de gens reviennent et Versailles est très habité.........." un texte indique "qu'il quitta sa maison de Versailles pour s'intaller à Paris, rue Matignon à compter du retour du Roi.
Le 5 octobre après que la Reine fut remontée de Trianon en urgence, vers 3 heures le Roi remontait la grande avenue sur son petit cheval d'arquebuse...
Madame D'Adhémar venait de lire à la Reine une lettre de La Fayette quand Fersen arriva portant des nouvelles alarmantes....
Dans la soirée la Reine se tenait dans sa chambre en compagnie de Madame, Madame Elisabeth, Fersen et d'autres gentilhommes l'entouraient..... Elle rassurait, encourageait ceux qui venaient l'interroger.
Elle était la seule personne qui conservât son sang froid.
Le 6 octobre, Fersen était venu se placer au côté de la Reine pour la protéger :
"j'ai été témoin de tout et je suis revenu à Paris dans une des voitures de la suite du Roi ; nous avons été six heures et demie en chemin. Dieu me
préserve de jamais voir un spectacle aussi affligeant."
Pendant l'arrivée à l'Hôtel de Ville du Roi et de la Reine, Fersen était parti aux Tuileries pour attendre le retour de la Famille Royale.
Il y trouva Monsieur de Montmorin, Monsieur de Saint-Priest et dit un mot à l'oreille de celui-ci qui lui demanda de quitter les lieux.
A l'arrivée de la Reine, celle-ci est surprise de l'absence de Fersen et Saint-Priest explique que la présence de Fersen pouvait faire courir des risques inutiles pour la Reine et aussi pour Fersen si quelqu'un le reconnaissait à cette heure auprès de la Reine.
il semblerait qu'il ne peut la revoir avant le 24 décembre ...lettre à Sophie :
" enfin, le 24, j'ai passé une journée entière avec Elle. C'était la première. Jugez de ma joie. Il n'y a que vous qui puissiez le sentir..."
Lors du séjour à Saint-Cloud, Fersen habite à Auteuil chez Esterhazy. Il partait à la brume à Saint-Cloud et n'en revenait qu'au milieu de la nuit.
Saint-Priest le dit à la Reine :"la présence du Comte de FERSEN et ses visites au château pourraient être de quelque danger...."
réponse "dites-le à Monsieur de Fersen si vous le jugez. Quant à moi je n'en tiens pas compte".
Dominique Poulin
Donc on peut avancer sans se tromper que Fersen se trouvait à Versailles lors des journées du 5 et du 6 octobre 1789 et a passé une bonne partie de la journée du 5, notamment la soirée au chateau dans la chambre de Marie-Antoinette en compagnie de quelques courtisans et dames notamment des princesses ?
Aussi, puisque nous avons évoqué l'hypothèse d'un appartement de Fersen à Versailles dans "L'Appartement intérieur de Marie-Antoinette", vous avez fait aussi allusion à une éventuelle location du suédois à Versailles. Il est vrai que c'était un usage courant pour les courtisans qui ne résidaient pas à demeure au chateau ou qui ne possédaient pas d'hotel particulier dans la ville... A suivre, en votre compagnie bien sur Majesté !
Montesson
Dans son ouvrage L'espace du roi (Fayard), Newton affirme en page 128 que Fersen avait occupé à plusieurs reprises l'ancien appartement des valets de chambre, situé au-dessus des appartements intérieurs de Marie-Antoinette à l'attique.
Détail amusant, il cite à l'appui de ses affirmations le passage des Mémoires de Besenval évoqué plus haut... sauf que le livre étant traduit de l'anglais, la citation est quelque peu différente de l'originale !
Invité
Fersen a-t-il donc été l'amant de la reine?
Beaucoup d'arguments y sont favorables, notamment les lettres que la reine lui avait écrites, aujourd'hui brûlées ou raturées... Pourquoi?
Beaucoup d'historiens en parlent. Citons une phrase de la reine ayant survécu à la censure: "adieu le plus aimé et le plus aimant des hommes" !!!
Il est sûr qu'ils s'aimèrent beaucoup, peut-être platoniquement, mais ils s'aimèrent incontestablement. Revoyez le journal intime d'Axel et les lettres qu'il écrivit à sa soeur-confidente, Sophie.
Si cet amour était réel, qui pourrait le reprocher à la reine, qui a tant souffert.
Ne disait-elle pas: "si nous avons commis des crimes, nous les avons aussi bien expiés" ?
Qu'en pensez-vous?
Louis-Auguste
Anonyme a écrit :
"adieu le plus aimé et le plus aimant des hommes"
Il faut se méfier de l'emploi de ce verbe au XVIIIème siècle. On "s'aime" beaucoup et à tout propos à cette époque et l'on peut trouver ce verbe sous la plume de 2 amies s'écrivant, comme sous celle de 2 amis ou sous celle de 2 amis de sexe opposé sans pour autant que tous "s'aiment" d'amour et/ou au sens physique du terme... 
De plus, l'expression peut simplement être une boutade ironique signifiant qu'Axel faisait fondre les coeurs facilement (ne disait-on pas qu'il était "un volcan sous une écorce de glace") et qu'il jetait le mouchoir aisément...
Il eut de nombreuses aventures et était donc bien le plus aimé et le plus aimant des hommes...
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
J'ouvre ici un nouveau sujet pour parler de ce peronnage quelque peu énigmatique mais attachant pour ma part que fut le Comte suédois Hans Axel von Fersen.
J'espère ne pas faire doublon avec un autre sujet. Je vois qu'il a déjà été mentionné dans certains posts parallélement à Marie-Antoinette. Mais il s'agit ici d'un sujet vaste.
Je viens de terminer la biographie écrite par Kermina et je suis assez impressionné par ce personnage, son amour quelque peu inconditionnel, sa grande fragilité et son besoin d'être aimé, son dévouement ... et j'en oublie !
Il s'agit d'un homme qui n'a été finalement que regardé comme un idéaliste, un rival ou un dangereux personnage. Il a souffert de son image. Mais il était tout de même quelqu'un de non négligeable à qui on doit beaucoup de choses ou à qui nous aurions pu devoir certaines choses.
Il est l'instigateur de cette fameuse fuite du 20 Juin. Son dévouement envers la famille royale de France lors de la Révolution est particulier. Ces idéaux sont particulièrement forts !
Son retour en Suède est marqué par un mépris illégitime. Et enfin, il a connu une mort particulièrement affreuse !
Qu'en pensez vous ?
Connexion
Inscription
Qui Sommes Nous? 
Rechercher
]