En 2013, les éditions Perrin ont publié une biographie de Louis XVIII. C'est
Philip Mansel qui est l'auteur.
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Quant au drame du lit conjugal, malgré un départ apparemment satisfaisant, Louis Stanislas Xavier n'eut guère de chance d'être père pendant les premières années de son mariage. [...] L'épouse de Louis Stanislas Xavier était laide et elle sentait mauvais. En 1773, son père était encore obligé de lui écrire spécialement pour lui dire d'essayer de plaire à son mari et de prêter un peu d'attention à sa toilette. Et pendant un certain temps, Marie-Joséphine semble laisser entendre qu'ils ne couchaient pas ensemble.
Pourtant, malgré ce qu'en disaient les mauvaises langues, Louis Stanislas Xavier était parfaitement normal. Un médecin qui aida à pratiquer son autopsie déclare qu'il avait une très étroite ouverture dans le prépuce, ce qui n'empêche pas nécessairement l'érection, bien que l'homme qui écrivit à sa maîtresse : « Rien ne ressemble autant à une jouissance physique qu'une autre jouissance physique », n'était évidemment pas obsédé par la sexualité. En 1774 et en 1781, Marie-Joséphine devint grosse et Louis Stanislas Xavier désigna des gouvernantes pour les enfants attendus, ce qu'on ne faisait pas sans de bonnes raisons à la cour de France. Mais chaque fois une fausse couche mit fin aux espoirs, laissant Louis Stanislas Xavier seul de ses frères à être sans enfants, ce qui eut des conséquences incalculables pour sa position dans la politique et la société. A une époque patriarcale, un prince sans postérité se trouvait en situation de faiblesse, puisqu'il ne pouvait avoir l'autorité d'un père sur ses héritiers.